Le Conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts a approuvé mercredi soir l'accord négocié par ses émissaires avec le PS, qui lui réserve 42 circonscriptions pour les législatives, a-t-on appris jeudi auprès de Bruno Bernard, en charge des élections chez EELV.
Conformément à ce qui avait été annoncé en février, l'accord validé par les Verts, et dont l'AFP a obtenu copie, prévoit que les députés EELV sortants (actuellement au nombre de dix) n'aient pas de concurrent PS lors des élections des 11 et 18 juin.
Toutefois, la question de l'Isère, où Michèle Bonneton ne se représente pas, est "en attente de finalisation". Et les discussions se poursuivent pour la 2e circonscription des Français de l'étranger, que le PS veut bien laisser à EELV, tout en refusant son candidat actuel, Sergio Coronado, qui a apporté son soutien à Jean-Luc Mélenchon.
L'ancienne ministre du Logement Cécile Duflot voit ainsi sa candidature sécurisée, malgré l'opposition de la maire de Paris Anne Hidalgo, qui a présenté mardi plusieurs candidats PS aux législatives dans la capitale, dont Nawel Oumer, investie dans la circonscription de Mme Duflot.
Pour le reste, les circonscriptions lâchées par le PS sont souvent celles tenues par des députés socialistes ralliés à Emmanuel Macron. En Bretagne par exemple, les candidats EELV devront affronter Corine Erhel dans les Côtes-d'Armor, et Richard Ferrand dans le Finistère.
L'accord prévoit par ailleurs qu'EELV ne présente pas de candidat dans 53 circonscriptions. Le texte du Conseil fédéral précise que "sur ces 53 circonscriptions, l'absence de candidature EELV est conditionnée à l'absence de soutien avant le premier tour de l'élection présidentielle à Emmanuel Macron du candidat bénéficiant de ce retrait".
Ce vote d'EELV fait suite à un vote du Bureau national du PS il y a deux semaines. Le document sur lequel les membres du BN se sont prononcés, révélé par le Parisien lundi, fait apparaître des divergences avec la version d'EELV notamment à Paris, où le PS demande "la réciprocité" sur la cinquième circonscription de Paris (en clair, le retrait de la candidature de Julien Bayou face à Seybah Dagoma), alors que cela ne figure pas dans le tableau approuvé par EELV.
"Cela n'a jamais été dit ni demandé", a assuré M. Bernard à l'AFP.
"Les Verts ne peuvent pas demander qu'il n'y ait pas de réciprocité à Paris", a au contraire estimé une des porte-parole du PS, Corinne Narassiguin.