Ce mercredi lors de la séance de questions au gouvernement, le sénateur Alain Milon (LR) a interrogé la ministre déléguée chargée de l’autonomie, Brigitte Bourguignon sur les « sonnettes d’alarme tirées à maintes reprises », depuis le début du quinquennat sur la situation au sein des Ehpad.
Ehpad : « C’est un secteur en difficulté, pas depuis cinq ans, mais depuis vingt ans »
Ce mercredi lors de la séance de questions au gouvernement, le sénateur Alain Milon (LR) a interrogé la ministre déléguée chargée de l’autonomie, Brigitte Bourguignon sur les « sonnettes d’alarme tirées à maintes reprises », depuis le début du quinquennat sur la situation au sein des Ehpad.
Par Louis Dubar
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
«Pourquoi a-t-il fallu l’enquête de ce journaliste pour entendre les voix des personnels, entendre le désarroi des résidents et des familles?», demande le sénateur LR. Pour Alain Million, différents acteurs alertaient depuis années sur les dérives du secteur privé. En 2014, Claude Evin, ancien Directeur Général de l’ARS Ile-de-France avait alerté «sur des pratiques de rétrocommissions» au sein des établissements du groupe Korian. Selon le sénateur, l’exécutif est resté sourd aux signaux d’alerte déployés par les personnels de ces établissements depuis le début du quinquennat. «Le 30 janvier 2018 fut une journée de mobilisation des personnels qui dénonçaient leurs conditions de travail, incompatibles avec la dignité qui devait accompagner leur mission et l’accueil des résidents». Le gouvernement aurait également ignoré les 24 propositions formulées dans le rapport d’information publié par les sénateurs Bernard Bonne et Michelle Meunier sur la dépendance en mars 2018, «des solutions exploitables » restées lettres mortes. Le sénateur s’interroge sur la volonté politique déployée par la ministre de la santé, Agnès Buzyn de l’époque qui malgré une enveloppe de 50 millions d’euros «s’inquiétait d’un EHPAD bashing.»
Un gouvernement qui n’a jamais «cessé de travailler» sur le sujet
Brigitte Bourguignon a défendu son action d’abord en tant qu’ancienne présidente de la commission affaires sociales de l’Assemblée Nationale: « J’ai été la première à demander un rapport d’urgence sur la situation dans les Ehpad dès mon arrivée en 2017.» La ministre rappelle que le gouvernement n’a jamais «cessé de travailler avec les acteurs» du secteur de la dépendance. La réforme d’autonomie est l’exemple d’une ambition gouvernementale sur le sujet, une réforme adoptée par les sénateurs du groupe LR, «vous avez tous salué cette réforme.» Elle regrette le manque de nuance de certains propos, «chacun devrait balayer devant sa porte.» La ministre dément les accusations de dégradation de la situation depuis le début du quinquennat, «c’est un secteur en difficulté et pas depuis cinq ans mais depuis vingt ans.» L’ancienne députée écarte l’idée d’une faillite de l’Etat concernant les missions de contrôle et s’étonne de l’attitude de certaines entreprises accusées de maltraitance sur leurs résidents: «Ce sont les voleurs qui veulent plus de gendarmes. » La ministre souhaite obtenir des réponses sur les faits décrits dans le livre enquête Les Fossoyeurs, écrit par le journaliste Victor Castanet. « Il y a deux contrôles l’un de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) et un autre de l’Inspection Générale des Finances qui mettront la lumière sur cette affaire», conclut-elle.
Auditionné par la commission des affaires européennes du Sénat, Elie Tenenbaum présente les points clés du rapport de force entre la Russie et l’Europe. Si la Russie dispose de la supériorité militaire terrestre, l’Europe bénéficie d’un net avantage dans les autres secteurs.
Invité de la matinale de Public Sénat, Laurent Jacobelli, porte-parole du RN assure que son parti votera contre le budget de l’Etat et le budget de la Sécurité sociale. Pour le parti de Marine Le Pen, le gouvernement a cédé à toutes les demandes du Parti socialiste.
Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.
Invité sur Public Sénat pour réagir aux propos de Bruno Retailleau, qui estime que le ministre Sébastien Lecornu doit assumer l’usage du 49.3 pour débloquer le budget, Hervé Marseille, président du groupe Union centriste au Sénat, a tenu un discours sans ambiguïté, il ne voit aucun problème à recourir à cet outil constitutionnel.