D’origine catalane et défenseur des anti-indépendantistes, Manuel Valls a vu dans ce scrutin, une première historique, avec la victoire « en voix d’un parti national », Ciudadanos. Avec 82% participation dans la région, les catalans ont accordé, jeudi, 47,6% des voix aux indépendantistes et près de 52% des suffrages aux partis défendant l'unité de l'Espagne. Et même si les trois partis indépendantistes obtiennent 70 élus sur 135, deux de moins qu'en 2015, l’ancien Premier ministre estime que le projet indépendantiste est mort face à la réalité ».
Sur Public Sénat, Alexis Corbière, député de la France insoumise évoque, lui, « une gamelle électorale » pour Mariano Rajoy. « Il y a un autoritarisme lié à une politique libérale de Monsieur Rajoy qui est lourdement sanctionné » estime-t-il.
Le président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni a évidemment félicité « ses amis catalans ». « En Catalogne comme ailleurs le fait démocratique doit être pris en compte » ajoute-il.
Pour l’eurodéputé écologiste, Yannick Jadot, ces « élections confirment la majorité sortante et le rejet « de Rajoy. Son collègue, José Bové demande la levée « des sanctions à l’égard des dirigeants catalans ».
L’ancien ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand évoque « une situation dramatique pour l’Europe ».
La sénatrice de Paris, membre du groupe communiste, Esther Benbassa s’interroge sur les réactions sélectives de la classe politique française, à l’égard d’une élection étrangère. « Pas entendu notre gouvernement protester beaucoup contre la nomination de ministres d'extrême droite en Autriche. Il est vrai que le référendum en Catalogne, c'était nettement plus grave, on avait poussé les hauts cris. Les sympathies nazies, ça passe. Le goût de l'indépendance, ça choque ».