Élection en Turquie : le témoignage de la sénatrice communiste arrêtée
Arrêtée quelques heures par les autorités turques, dimanche, la sénatrice communiste, Christine Prunaud, témoigne dans l’émission Sénat360. « Ils considéraient que nous n’avions rien à faire dans un bureau de vote »​

Élection en Turquie : le témoignage de la sénatrice communiste arrêtée

Arrêtée quelques heures par les autorités turques, dimanche, la sénatrice communiste, Christine Prunaud, témoigne dans l’émission Sénat360. « Ils considéraient que nous n’avions rien à faire dans un bureau de vote »​
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Dimanche, lors de la réélection du président turc, Recep Tayyip Erdogan, dès le premier tour avec plus de 52 % des suffrages, une délégation communiste française, venue observer les élections à l’invitation du parti kurde, le HDP, a été arrêtée quelques heures dans la ville d’Agri à l’Est de la Turquie. Parmi eux, la sénatrice communiste des Côte d’Armor, Christine Prunaud. « C’est en rentrant dans la ville d’Agri que nous avons été arrêtés lors d’un contrôle. On nous a pris nos passeports et nous a demandé de les suivre à la gendarmerie » raconte la sénatrice, contactée par téléphone dans l’émission Sénat360.

La délégation communiste a été arrêtée pour « délit d’activités illégales ». « Ils considéraient que nous n’avions pas à soutenir un parti d’opposition. Ils considéraient également que nous n’avions rien à faire dans un bureau de vote même pour en voir le déroulement. Il n’était pas question de manipuler les gens (…) c’était uniquement une observation qui nous avait été demandée par le HDP et ceci ne convient absolument pas au gouvernement Erdogan » poursuit Christine Prunaud avant d’ajouter qu’à l’issue « d’un interrogatoire de plus de 5 heures » les autorités turques ont convenu « qu’il n’y avait pas d’activités illégales ».

Contactée depuis Istanbul, la délégation communiste rentrera en France ce soir. « Le plus dur est passé » conclut la sénatrice.

  Et alors qu’une mission d'observateurs internationaux a dénoncé, ce lundi, l'absence « d'opportunités égales » pour les candidats, Pascal Torre, membre de cette délégation communiste, a lui affirmée « n’avoir jamais vu de fraudes aussi massives ». « Je pense que M. Torre le dit à raison » a déclaré Eliane Assassi, président du groupe communiste au Sénat, qui s’est dite très choquée par cette arrestation.

Eliane Assassi, "très choqué" par l'arrestation de la délégation communiste en Turquie
01:44

Dans la même thématique

Élection en Turquie : le témoignage de la sénatrice communiste arrêtée
4min

Politique

Viol : le Sénat veut obliger les auteurs à suivre une injonction de soins en détention pour éviter la récidive

Mise en place en novembre dernier après le viol et le meurtre de la jeune étudiante, Philippine, la mission d’information du Sénat sur la prévention et la récidive du viol présente une vingtaine de recommandations, dont la principale consiste à faire de la détention des auteurs les plus dangereux comme un temps de prévention de la récidive.

Le

Élection en Turquie : le témoignage de la sénatrice communiste arrêtée
3min

Politique

Propos de Sophie Primas sur la « fin du macronisme » : « Elle a compris qu’elle avait fait une gaffe », observe François Patriat

Le président des sénateurs macronistes estime que la porte-parole du gouvernement s’est « laissée aller » dans « l’euphorie de la victoire » de Bruno Retailleau. La ministre, issue de la droite, avait vivement choqué le camp présidentiel mardi en estimant que la séquence politique ouverte par Emmanuel Macron en 2017 se clôturerait « dans les mois qui viennent ».

Le