Dimanche, Jean-Luc Mélenchon a eu « la courtoisie » de présenter ses vœux au nouveau Président Macron juste avant d’épingler le programme de ce « nouveau monarque présidentiel » et de se poser en principal opposant.
Election législatives: France insoumise n’a pas dit son dernier mot
Dimanche, Jean-Luc Mélenchon a eu « la courtoisie » de présenter ses vœux au nouveau Président Macron juste avant d’épingler le programme de ce « nouveau monarque présidentiel » et de se poser en principal opposant.
Par Simon Barbarit avec l'AFP
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
« Le programme du nouveau monarque présidentiel est connu : c’est la guerre contre les acquis sociaux du pays et l’irresponsabilité écologique ». A peine l’élection d’Emmanuel Macron annoncée, que Jean-Luc Mélenchon tente de se poser en principal opposant de celui qu’il a nommé pendant cette campagne d’entre deux tours, « candidat de l’extrême finance ».
Le candidat malheureux de La France insoumise ne digère toujours pas les « 600 000 voix » qui ont manqué à son accession au second tour. Car selon l’eurodéputé, c’est le concept d’une élection à trois temps qui s’impose ici. Jean-Luc Mélenchon et les porte-parole de La France insoumise, n’ont cessé de minimiser la victoire du nouveau Président. « J’affirme ici sans manquer de respect à monsieur Macron qu’il est minoritaire dans ce pays » a estimé, hier soir, Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon. « Nous avons un Président qui est faible » a, pour sa part, estimé Raquel Garrido, porte-parole de La France insoumise. Invité de Public Sénat ce lundi, Eric Coquerel coordinateur du Parti de Gauche a martelé le même message : « Hier, il y avait une grande majorité de Français qui ne se sentaient pas politiquement représentés ». Dans la perspective des législatives, M.Coquerel affirme que son mouvement n’a pas vocation à être une force d’opposition mais à être majoritaire. « Nous pensons qu’il faut combattre la politique annoncée par M.Macron et la meilleure manière de la combattre (…) c’est de faire en sorte qu’il n’est pas de majorité et pourquoi pas aussi pour nous être majoritaire » (voir la vidéo).
La méthode que compte employer La France insoumise pour les prochaines élections législatives, a déjà braqué d’autres formations alliées comme les communistes. Dans un communiqué la semaine dernière, Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon a menacé de poursuites judiciaires le PCF pour l’utilisation, sans autorisation, de l’image du leader de La France insoumise et de certains éléments graphiques du mouvement par les candidats communistes. (voir notre article)
Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent a redemandé, dimanche, un « accord national » pour des candidatures communes. Une option refusée par La France insoumise la semaine dernière qui opte pour un accord de désistement dans 60 circonscriptions. Du côté d’Europe Ecologie Les Verts, on fustige également la stratégie de Jean-Luc Mélenchon. « Nous avons reçu une fin de non-recevoir de La France insoumise puisque son exigence, c'est la soumission », a déclaré à l’AFP David Cormand, secrétaire national d'EELV, parlant d'une décision « irresponsable ».
Autre candidat malheureux, Benoît Hamon a tendu la main, hier soir, à Jean-Luc Mélenchon : «Nous, hommes et femmes de gauche par conviction, que nos cultures soient socialistes, écologistes, citoyennes, communistes, insoumises, hommes et femmes sincèrement désireux de faire gagner la gauche, il nous appartient de surmonter les antagonismes des partis, les vieilles rancunes, les sectarismes et les stratégies de démolition » a-t-il souligné, ajoutant « qu’il soutiendrai par delà les étiquettes les femmes et les hommes, les candidats sincèrement engagés dans cette démarche de rassemblement, première étape d'une renaissance et d'une reconstruction de la gauche en France. »
Manuel Bompard, a rejeté, vendredi, tout accord d’appareil : « on ne va pas se diluer dans un système à géométrie variable à cinq semaines du premier tour des législatives » .
Le pari est néanmoins risqué pour le quatrième de l’élection présidentielle. Selon un sondage Kantar Sofres-Onepoint et Harris Interactive, réalisé hier, La France insoumise récolterait entre 13 à 15% des suffrages. Une autre étude réalisée par OpinionWay - SLPV analytics pour Les Échos et Radio Classique, la semaine dernière, ne donnait au leader de la France insoumise que 6 à 8 sièges. Pas de quoi constituer un groupe parlementaire.
En 2026, après les municipales, se tiendra en septembre l’autre scrutin de l’année, les sénatoriales. Comme tous les trois ans, la chambre haute du Parlement est renouvelée de moitié. Quels départements sont concernés ? Quel mode de scrutin ? Le calendrier ? Explications.
La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.
L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.
Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.