Election présidentielle en France: les onze candidats
Les électeurs français devront départager dimanche, pour le premier tour de la présidentielle, onze candidats aux profils très divers. Les voici...

Election présidentielle en France: les onze candidats

Les électeurs français devront départager dimanche, pour le premier tour de la présidentielle, onze candidats aux profils très divers. Les voici...
Public Sénat

Temps de lecture :

5 min

Publié le

Mis à jour le

Les électeurs français devront départager dimanche, pour le premier tour de la présidentielle, onze candidats aux profils très divers. Les voici par ordre alphabétique:

- François Fillon, 63 ans, Les Républicains

Longtemps cantonné aux coulisses, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy (2007-2012) avait créé la surprise en remportant haut la main la primaire de la droite avec son projet de thérapie de choc, de restauration de l'autorité, de lutte contre la délinquance et de mobilisation contre le "totalitarisme islamique".

François Fillon, le 2 mars 2017 à Nîmes, lors d'un déjeuner avec des viticulteurs
François Fillon, le 2 mars 2017 à Nîmes, lors d'un déjeuner avec des viticulteurs
POOL/AFP

Engagé en politique depuis près de 40 ans, le député de Paris, qui avait mis en avant son image de probité, a été fragilisé par un scandale sur des emplois fictifs présumés qui a conduit à son inculpation pour "détournement de fonds publics".

- Benoît Hamon, 49 ans, parti socialiste

Autre surprise de la campagne, cette figure de l'aile gauche du parti socialiste est parvenu à imposer sa ligne sociale et écologiste au second tour de la primaire, face à l'ex-Premier ministre Manuel Valls.

Benoît Hamon le 22 mars 2017 à Paris
Benoît Hamon le 22 mars 2017 à Paris
AFP

Ancien ministre du président François Hollande, le député a obtenu le soutien de l'écologiste Yannick Jadot mais peiné à rassembler une gauche écartelée entre plusieurs courants, face à la double concurrence du centriste Emmanuel Macron et du trublion de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon.

- Marine Le Pen, 48 ans, Front National

Présidente depuis 2011 du parti d'extrême droite Front national fondé par son père, cette députée européenne veut "rendre la France à la France". Elle table sur la vague qui a porté Donald Trump à la Maison Blanche et conduit les Britanniques à voter pour le Brexit pour l'emporter avec ses idées anti-immigration, anti-Europe, anti-mondialisation.

Marine Le Pen le 21 avril 2017 à Paris
Marine Le Pen le 21 avril 2017 à Paris
AFP/Archives

Elle avait obtenu 17,9% des voix lors de sa première candidature à la présidentielle en 2012. Son parti a engrangé depuis les succès électoraux. Favorite des sondages du premier tour, au coude à coude avec le centriste Emmanuel Macron, elle est pour l'instant donnée battue dans tous les cas de figure au second.

- Emmanuel Macron, 39 ans, 'En marche!' -

Inconnu du public jusqu'à son entrée au gouvernement en 2014, cet ancien banquier d'affaires devenu ministre de l'Économie s'est lancé fin août dans la course présidentielle avec son mouvement "En Marche!", positionné au centre de l'échiquier politique.

Emmanuel Macron au Touquet le 22 avril 2017
Emmanuel Macron au Touquet le 22 avril 2017
AFP

Jeune et charismatique, il a rassemblé les foules dans ses meetings et engrangé les soutiens de personnalités politiques, médiatiques ou économiques de tous bords. Jamais élu, il a été attaqué par ses adversaires sur son manque d'expérience et doit encore transformer les désirs de renouvellement politique en votes concrets.

- Jean-Luc Mélenchon, 65 ans, 'La France insoumise' -

Cet ancien ministre socialiste, cofondateur du Parti de gauche et déjà candidat en 2012 (11,1%), se présente "hors parti" sous la bannière de "La France insoumise", avec le soutien du parti communiste.

Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise à l'élection présidentielle à Lons-le-Saunier, dans le Jura, le 19 avril 2017
Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France Insoumise à l'élection présidentielle à Lons-le-Saunier, dans le Jura, le 19 avril 2017
AFP

Porté par le succès de sa campagne numérique, avec sa chaîne Youtube, ses meetings par hologrammes interposés, son jeu vidéo Fiscal Kombat et ses discours enflammés, ce sexagénaire admirateur de Fidel Castro a réussi à s'imposer au sein du quatuor de tête dans les derniers jours de la campagne.

- Les autres candidats

- François Asselineau, 59 ans

Cet ancien inspecteur des Finances, souverainiste, qui se décrit comme le "candidat de la libération nationale", prône le "Frexit", la sortie de la France de l'UE. Ses accusations contre les services secrets américains lui ont valu l'étiquette de complotiste.

- Nathalie Arthaud, 47 ans

Portée par le parti d'extrême gauche Lutte ouvrière, cette enseignante en économie-gestion déjà candidate en 2012 (0,56% des voix) veut avant tout "renverser cette société, dominée par le pouvoir de l'argent".

Présidentielle : un 1er tour à suspense
La maire de Paris Anne Hidalgo et celle du VIIIe arrondissement Jeanne d'Hauteserre le 21 avril 2017 sur le lieu où un policier a été tué sur les Champs Elysées la veille
AFP

- Jacques Cheminade, 75 ans

Après avoir recueilli 0,25% en 2012, cet haut fonctionnaire à la retraite qui se voit en "prophète du bonheur" et veut coloniser l'espace est à nouveau candidat "contre le sérail politique qui a pactisé avec l'empire de l'argent".

- Nicolas Dupont-Aignan, 56 ans

Positionné entre la droite et l'extrême-droite, le président du mouvement souverainiste Debout la France (1,79% en 2012), plaide pour un "réveil" des Français, une Union européenne radicalement redimensionnée et une sortie de l'euro.

- Jean Lassalle, 61 ans

Député centriste des Pyrénées Atlantiques (sud-ouest), cet ancien berger connu pour ses 39 jours de jeûne contre la délocalisation d'une usine de sa circonscription et sa traversée à pied du pays à la rencontre des Français a mené une campagne atypique souvent moquée sur les réseaux sociaux.

- Philippe Poutou, 50 ans

Déjà candidat pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en 2012 (1,15%), ce mécanicien qui s'est fait connaître par son combat pour la sauvegarde des emplois au sein de son usine Ford a mené une campagne remarquée pour son style à la fois décontracté et pugnace.

Dans la même thématique

Election présidentielle en France: les onze candidats
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Election présidentielle en France: les onze candidats
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Election présidentielle en France: les onze candidats
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le