« Nous déposons aujourd’hui même une proposition de loi organique pour organiser les bureaux de vote, les conditions de vote, les procurations… Parce que rien n’est prévu. Et si on ne le fait pas maintenant, ça ne pourra pas avoir lieu », a expliqué le président du groupe centriste du Sénat, Hervé Marseille sur Public Sénat.
Quelques minutes plus tôt, lors des questions d’actualité au gouvernement, son collègue, Philippe Bonnecarrère l’avait annoncé dans l’hémicycle. Mécontent de la réponse apportée par Marlène Schiappa à sa question : « Allez-vous déposer un projet de loi organique ? », la ministre en charge de la Citoyenneté avait répondu « qu’une instance de dialogue et de liaison » traiterait les aspects sanitaires du scrutin « de façon collective » en lien avec les candidats déclarés.
« Je crois qu’il y a beaucoup d’imprévoyances du côté du gouvernement. On a l’impression que le gouvernement découvre les problèmes les uns après les autres alors qu’on a déjà éprouvé cette situation pour les élections municipales, les régionales et les départementales. Il suffit simplement de reprendre les mêmes choses comme le dédoublement des bureaux de vote, dédoublement des procurations… Il faudra aussi le prévoir pour les élections législatives car l’Assemblée nationale arrête ses travaux fin février et si on ne fait pas les choses maintenant, rien ne pourra être voté », prévient Hervé Marseille.
Interrogée par Public Sénat à la sortie de l’hémicycle, Marlène Schiappa a quant à elle rappelé qu’une loi organique sur l’élection présidentielle a été adoptée l’année dernière « et d’ailleurs il y a eu un accord en commission mixte paritaire entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Ça ne faisait pas débat à ce moment-là », souligne-t-elle avant de rappeler que c’est le ministère de l’Intérieur qui est chargé de l’organisation des élections.
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