Le second tour des élections départementales ne signe pas la fin de l’histoire, loin de là. En effet, après l’élection d’un binôme dans chaque canton, l’assemblée départementale nouvellement élue se réunit pour choisir son président. Conformément aux résultats du 27 juin, la droite est sortie renforcée de ce scrutin. La couleur du successeur de Dominique Bussereau à la tête de l’Assemblée des départements de France fait donc peu de doute.
La droite ravit certains de ses bastions à la gauche
La droite s’est vue confortée lors de ces élections départementales. Déjà majoritaire dans les départements de France (elle en détenait 70 contre 33 pour la gauche), elle a réussi à ravir certains bastions de la gauche. Ainsi, l’Ardèche, le Finistère, le Puy-de-Dôme, les Alpes-de-Haute-Provence ont basculé à droite, sans oublier le Val-de-Marne, dernier fief du parti communiste, qu’il dirigeait depuis 1976.
La droite a également conservé le Vaucluse, grâce au vote d’un ancien socialiste. La situation de ce département était incertaine à l’issue du scrutin de dimanche, la droite et la gauche totalisant toutes les deux six cantons chacune.
Quelques prises pour la gauche
De son côté, bien qu’elle ait ravi certains départements, la gauche ne compense pas ses pertes. Ainsi, la Charente et les Cotes-d’Armor ont basculé de son côté. Le Tarn-et-Garonne, quant à lui, a été repris par le Parti radical de gauche, malgré le désistement de son ancien président, Jean-Michel Baylet.
La gauche n’a pas réussi à reprendre ses territoires perdus lors de sa lourde défaite de 2015. C’est le cas dans l’Eure où le ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu, qui avait ravi la présidence en 2015, est de nouveau élu à la tête du département.
Long suspense sur la Seine-Maritime
Dans le département de la Seine-Maritime, géré par les centristes depuis 2015, le mystère est resté entier jusqu’au bout sur la couleur politique du président. En effet, après le second tour des élections départementales de ce dimanche, la gauche et la droite étaient à égalité avec 17 cantons chacune. Un canton, détenu par un binôme indépendant, Dominique Métot et Muriel Moutier Lecerf, avait le pouvoir de tout faire basculer.
Après trois tours, les conseillers ont choisi de reconduire le sortant centriste Bertrand Bellanger, au détriment de la socialiste Pierrette Canu, proche de l’ancien député Christophe Bouillon, et du communiste Nicolas Langlois, qui s’étaient tous les deux maintenus au troisième tour. Une occasion ratée pour la gauche de reprendre un département perdu en 2015.