Elections européennes : « Je ne suis pas inquiet », déclare Yannick Jadot malgré les mauvais sondages pour la liste des écologistes

Selon les premiers sondages, à sept mois des élections européennes, les écologistes ne sont pour le moment crédités que de 8 % des intentions de vote. Invité de l’émission Extra Local cette semaine, le sénateur et ancien eurodéputé Yannick Jadot ne s’inquiète pas de ces mauvais résultats.
Rose Amélie Becel

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Samedi 2 décembre, Les Ecologistes – le nouveau nom du parti Europe écologie-les Verts – lançaient leur campagne pour les élections européennes lors d’un meeting à l’Elysée-Montmartre à Paris. De ce premier événement, on a surtout vu circuler les images d’une séance de danse, la fameuse « booty therapy ».

Une séquence que le sénateur écologiste Yannick Jadot regrette. « Quand dans un meeting on retient un moment qui devait être une pause, et pas le cœur du meeting, c’est qu’on a raté quelque chose, incontestablement », estime l’ancien eurodéputé, déplorant que le discours de la tête de liste Marie Toussaint « n’ai pas été retenu ».

Parler aux classes populaires

Après l’échec de Yannick Jadot à l’élection présidentielle de 2022, sous la barre des 5 %, Les Ecologistes jouent gros dans ce scrutin européen où ils sont habitués à de bien meilleurs scores. Pourtant, les premiers sondages ne sont pas en leur faveur. Selon une enquête OpinionWay réalisée mi-novembre, leur liste est pour le moment créditée de 8 % des intentions de vote, loin derrière le Rassemblement national qui culmine à 28 %.

« On est à huit mois de l’élection, les Françaises et les Français sont plongés dans l’inflation, la guerre au Proche-Orient, en Ukraine… Petit à petit, la campagne européenne va s’installer et les Français vont voir à quel point l’Europe est un sujet majeur », tempère Yannick Jadot, optimiste.

Pour l’ancien eurodéputé, l’enjeu de cette campagne européenne écologiste, c’est de réussir à parler aux classes populaires. C’est d’ailleurs le message envoyé par Marie Toussaint il y a quelques jours, avec l’inscription sur sa liste de l’ancienne gilet jaune Priscillia Ludoski, ou encore du jeune militant des quartiers nord de Marseille Amine Kessaci.

Dans la même thématique

Paris : QAG au Senat
5min

Politique

Narcotrafic : « Le garde des Sceaux semble avoir suivi de près nos auditions », note le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale

Nouveau statut de repenti, nouveau parquet national anticriminalité organisée (PNACO), nouveau crime « d’association de malfaiteurs en bande organisée »… Le garde des Sceaux a annoncé plusieurs pistes pour lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Des annonces qui s’inspirent largement des travaux de la commission d’enquête sénatoriale qui remettra son rapport le 14 mai.

Le

Nimes: CRS 8 deployed to combat drug trafficking in the Pissevin district
4min

Politique

Narcotrafic : comment fonctionne le statut de repenti en France ?

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a annoncé ce week-end une évolution du statut de repenti afin de lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Ce statut existe en France depuis la loi Perben de 2004, mais n’a été que très peu utilisé. Explications.

Le

Elections européennes : « Je ne suis pas inquiet », déclare Yannick Jadot malgré les mauvais sondages pour la liste des écologistes
3min

Politique

Convocation de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme : « Il y a une volonté de faire taire, de la part du pouvoir en place », s’insurge Manuel Bompard

Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques. 

Le

Paris: Marie Toussaint Les Ecologistes elections europeennes 2024
7min

Politique

Parole d’eurodéputé : « Le travail parlementaire au niveau européen n’a rien à voir avec ce qu’on fait en France », explique David Cormand

[SERIE] Le Parlement européen raconté par ses eurodéputés. Pour mieux comprendre le travail à Bruxelles et Strasbourg, la parole à ceux qui font vivre l’institution : les eurodéputés. L’écologiste David Cormand se souvient du « moment d’émotion » du Brexit, puis la « fierté », lors du vote du Pacte vert, où l’eurodéputé a eu le sentiment de « peser sur le réel ». « Si les Verts n’avaient pas été là, l’obsolescence prématurée n’aurait pas été interdite », illustre David Cormand.

Le