Elections européennes : « Jordan Bardella siège à peine au Parlement européen, à la région on l’appelle Bardepasla », tacle Florence Portelli

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Taverny et vice-présidente de LR, Florence Portelli partage la vision de son parti et se veut optimiste pour les élections européennes.
Henri Clavier

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Je ferai campagne pour François-Xavier Bellamy », assure Florence Portelli, ancienne porte-parole de François Fillon en 2017 et de Valérie Pécresse en 2022. Si le choix de François-Xavier Bellamy comme tête de liste a mis du temps – Éric Ciotti ne l’a officialisé que le 15 janvier – le parti de droite fait bloc autour de son candidat et souhaite donner une image de sérieux.

« Qu’on élise des gens sérieux »

Alors que la liste complète pour les élections européennes devrait être révélée dans « les jours qui viennent » assure Florence Portelli, la vice-présidente de LR et du Conseil régional d’Île-de-France mise sur le fond et le sérieux pour se distinguer du RN et de la majorité présidentielle. « La vraie question, c’est qui veut-on voir élu ? Des amateurs ? des gens qui répondent à des questions politiques ou des gens qui ont bossé ? » s’interroge Florence Portelli. La maire de Taverny invite à s’attarder sur le fond, sur la vision portée par les listes et appelle à dépasser les éléments de communication. « Qu’on élise des gens sérieux », insiste Florence Portelli avant de tacler la tête de liste du RN, Jordan Bardella. « A la région on l’appelle « Bardepasla », il n’est jamais là », s’indigne Florence Portelli. L’élu LR déplore également la position de Renaissance qu’elle juge opportuniste. « La politique c’est quelque chose de sérieux, on le voit avec ce qui se passe avec les agriculteurs ce sont des questions essentiellement d’ordre européen, il faut une constance, une cohérence », poursuit la vice-présidente de LR qui souligne les changements de position des élus macronistes sur les traités de libre-échange.

Les élections européennes, une occasion de « montrer qui a du fond et qui n’en a pas »

« J’ai été la première à me répandre sur les réseaux sociaux pour demander sa nomination, il est prêt parce qu’il a travaillé », affirme Florence Portelli à propos de François-Xavier Bellamy. Annoncé tardivement comme tête de liste de LR pour les européennes, le choix de François-Xavier Bellamy avait fait débat dans un parti profondément divisé. Un doute que ne partage pas Florence Portelli puisque cette dernière souligne que même les opposants de François-Xavier Bellamy lui reconnaissent son implication au Parlement européen. Si son parti est pris entre le Rassemblement national et la majorité présidentielle, la maire de Taverny affiche sa confiance. « L’avantage de l’élection européenne c’est que ce sont des débats assez techniques qui permettent de montrer qui a du fond et qui n’en a pas, je suis assez confiante », tranche Florence Portelli.

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections européennes : « Jordan Bardella siège à peine au Parlement européen, à la région on l’appelle Bardepasla », tacle Florence Portelli
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le