Élections européennes : l’idée du SMIC européen divise
À quelques jours des élections européennes, "Europe Hebdo" s'intéresse au thème de l'Europe Sociale. Alors qu’Emmanuel Macron propose un salaire minimum européen, une harmonisation est-elle réellement possible ? Tous les partis ne sont pas favorables à l'instauration de ce salaire minimum à l'échelle de l'Union européenne.

Élections européennes : l’idée du SMIC européen divise

À quelques jours des élections européennes, "Europe Hebdo" s'intéresse au thème de l'Europe Sociale. Alors qu’Emmanuel Macron propose un salaire minimum européen, une harmonisation est-elle réellement possible ? Tous les partis ne sont pas favorables à l'instauration de ce salaire minimum à l'échelle de l'Union européenne.
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Par Marie Brémeau et Yanis Darras

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Dans l’Europe des 28, seuls 22 pays imposent un salaire minimum. Et d’un pays à l’autre, il existe de fortes disparités. Entre les plus de 2000 euros mensuels imposés au Luxembourg, et les 286 euros auxquels peuvent prétendre les Bulgares, l’écart est immense. Dans la majorité des États, le salaire minimum était inférieur à 850 euros en 2017. Et attention, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de revenu minimum imposé par la loi que les gens sont mal payés. Au Danemark, en Finlande ou en Suède, les partenaires sociaux peuvent négocier ce type de revenu. La Suède affiche d’ailleurs des niveaux de salaire parmi les plus élevés d’Europe.

S’il n’existe pas encore de salaire minimum européen, les inégalités de revenu ont tendance a diminué ces 10 dernières années. L’Europe de l’Est, suite à l’élargissement de l’UE en 2004 et 2007 a connu un boom économique et une hausse des salaires. Prenons l'exemple de la Bulgarie : le coût horaire moyen du travail y a plus que triplé entre 2004 et 2018, pour atteindre aujourd’hui 5,30 euros de l'heure. Mais cela reste encore 7 fois moins cher qu'en Allemagne. Ce qui n’empêche pas l’Allemagne d’avoir un taux de chômage inférieur à celui de la Bulgarie.

Voici les propositions de candidats aux élections européennes et leurs soutiens, invités d'Europe Hebdo, sur cette question du SMIC européen :

Pour Jean-Christophe Lagarde, tête de liste UDI aux élections européennes, il ne faut pas créer un SMIC à l'échelle de l'Union européenne :

Jean-Christophe Lagarde : La proposition du SMIC européen est "totalement anecdotique et chimérique"
00:28

Pour Gérard longuet, sénateur Les Républicains et soutient de la liste de François-Xavier Bellamy, la force de l'Europe passe avant tout par sa diversité de solutions et non par une certaine standardisation, que pourrait provoquer la mise en place d'un SMIC européen :

Gérard Longuet : "la force de l'Europe, c'est la comparaison des solutions"
00:29

De son côté, Jean-lin Lacapelle, candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement National, estime que la création d'un SMIC européen, entraînera la baisse à terme, du SMIC français.

Jean-lin Lacapelle : "Le nivellement se fera par le bas"
00:29

 

Pour Emmanuel Maurel, candidat aux élections européennes sur la liste La France Insoumise, il faut créer plus de convergences sociales pour améliorer la qualité de vie des citoyens européens :

 

Emmanuel Maurel : "Je suis pour qu'il y ait des critères de convergences sociales au niveau européen"
00:44

 

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