Elections européennes : Mélanie Vogel dénonce « la grossièreté » du gouvernement et son « mépris de la démocratie »

Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel a chargé l’exécutif pour sa trop grande implication, selon elle, dans la campagne des européennes et sa responsabilité dans la montée de l’extrême droite.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

A quelques jours du scrutin, la majorité présidentielle tente par tous les moyens de combler son retard sur le RN, grand favori des européennes. Quitte à en faire trop ? C’est ce qu’estime la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel qui l’a fait savoir aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat.

L’élue des Français de l’étranger a d’abord pointé la responsabilité « de la macronie » dans la montée de l’extrême droite depuis 7 ans, car le gouvernement serait « cyniquement convaincu de son intérêt à avoir en France une extrême droite forte, face à laquelle vous pourriez sembler feindre de vous dresser ». « Quand on reprend ses idées, qu’on institutionnalise sa présence et qu’on maltraite son plus efficace antidote, la force de nos principes démocratiques, on la fait progresser ».

« Moment de gênance nationale »

« Et vous n’arrêtez pas, dans cette campagne, vous franchissez toutes les limites de la décence », a-t-elle tancé citant, l’interview du chef de l’Etat, le 6 juin et « l’incruste » du Premier ministre, lundi, dans une interview de la tête de liste Renaissance, Valérie Hayer. « Moment de gênance nationale où l’on peine à distinguer le plus embarrassant : entre l’immodestie de croire sa présence bienvenue ou celle de la penser bénéfique à Valérie Hayer.

« J’ai fait campagne dans 17 pays européens et à part en Italie et en Hongrie, je n’ai vu nulle part un tel niveau de grossièreté et de mépris de la démocratie », a-t-elle déclaré.

Pour lui répondre, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot a assuré que le gouvernement et la majorité présidentielle combattaient « extrêmement fermement » le Rassemblement national. « Nous, la majorité présidentielle, ne nous excuserons pas de défendre l’Europe (…) de continuer à porter la voix de notre candidate dans le respect de nos institutions et du cadre fixé par la loi », a-t-elle complété.

 

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Elections européennes : Mélanie Vogel dénonce « la grossièreté » du gouvernement et son « mépris de la démocratie »
6min

Politique

« Nous allons entrer en résistance » : PS, PCF et Ecologistes unis au Sénat « face à une droite réactionnaire » sur le budget de la Sécu

Alors que la majorité sénatoriale de droite entend revenir sur les gains obtenus par la gauche à l’Assemblée sur le budget de la Sécurité sociale, à commencer par la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs de gauche combattront « pied à pied », en dépit de leurs divergences sur la suspension. Mais face aux amendements des sénateurs de droite, qualifiés de « musée des horreurs », ils jouent groupés.

Le

Elections européennes : Mélanie Vogel dénonce « la grossièreté » du gouvernement et son « mépris de la démocratie »
6min

Politique

Budget 2026 : Wauquiez et Retailleau affichent leur « ligne commune » et appellent Lecornu à prendre ses responsabilités

Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.

Le

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le