Header test 3

Elections européennes : qui sont les huit candidats du premier débat organisé par Public Sénat ?

Public Sénat organise le premier débat des européennes en direct du Parlement européen le jeudi 14 mars de 17 heures à 19 h 30, en partenariat avec le groupe Ebra. 7 principales têtes de listes seront présentes sur le plateau avec Thierry Mariani, eurodéputé RN qui représentera la liste de Jordan Bardella.
Simon Barbarit

Temps de lecture :

7 min

Publié le

Mis à jour le

Le premier débat de la campagne des européennes se tiendra jeudi 14 mars sur Public Sénat, de 17 heures à 19 h 30,  en partenariat avec le groupe Ebra (Le Dauphiné Libéré, DNA, …). Il rassemblera 7 têtes de liste et un représentant du RN. Ils débattront de quatre thèmes : l’agriculture, l’immigration, la guerre en Ukraine, l’énergie et le pouvoir d’achat.

Manon Aubry, tête de liste, La France insoumise

Pour la deuxième fois, Manon Aubry mènera la liste LFI aux Européennes. En 2019, l’ancienne porte-parole d’Oxfam France avait recueilli 6,31 % des suffrages, obtenant six eurodéputés qui siègent au groupe de la gauche au Parlement européen (GUE/NGL). A 34 ans, Manon Aubry a côtoyé le Premier ministre, Gabriel Attal sur les bancs de Sciences po. Pour la prochaine mandature, cette spécialiste des questions fiscales veut rompre « avec le libre-échange, l’austérité et le tout-marché pour imposer le protectionnisme, la solidarité et les biens communs », a-t-elle déclaré au média Euroactiv. La France insoumise, a milité en vain pour une liste commune à gauche. Mais les divergences fortes sur l’UE, et notamment sur l’Ukraine, ont empêché tout accord. Ces dernières semaines, LFI a rejeté une alliance avec le NPA pour ce scrutin suite à un désaccord sur l’intégration de l’Ukraine à l’UE que défend le Nouveau parti capitaliste.

François-Xavier Bellamy, Les Républicains

Lui aussi rempile pour la seconde fois à la tête d’une liste pour les Européennes. François-Xavier Bellamy, agrégé de philosophie, avait fait un résultat décevant en 2019, ne parvenant à rassembler que 8,2 % des voix, derrière EELV. Ce score avait entraîné la démission de Laurent Wauquiez à la présidence des Républicains, jugé coresponsable de cette ligne trop conservatrice. Ancien adjoint à la mairie de Versailles, François-Xavier Bellamy s’était prononcé en 2019 pour que la baisse du nombre d’avortements en France, soit « un objectif de santé publique ». En fin de mandat François-Xavier Bellamy et Les Républicains rejettent le bilan de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pourtant seule candidate en lice pour sa réélection et investie par le PPE, le groupe dans lequel siègent les eurodéputés LR à Bruxelles. Défenseur de l’agriculture et pêche. François-Xavier Bellamy la juge trop proche d’Emmanuel Macron et pointe sa responsabilité sur ce qu’il appelle la dérive « décroissante » de l’UE, notamment sur les questions agricoles.

Léon Deffontaines, Parti Communiste

L’ancien patron des Jeunes communistes, Léon Deffontaines conduira la liste du PCF aux européennes et aura pour mission de faire mieux que son prédécesseur, Ian Brossat en 2019 (2,49 %). A 27 ans, Léon Deffontaines a indiqué vouloir « poursuivre le sillon tracé par Fabien Roussel dans sa campagne, retrouver une gauche qui s’adresse aux catégories populaires dans les zones périurbaines et rurales ». Même si La ligne officielle du PCF n’est pas aussi radicale, il pourrait tenir durant cette campagne, une ligne eurosceptique. Lorsqu’il en était encore secrétaire général, le 43e congrès des Jeunes communistes (JC), en janvier 2022, a adopté un texte qui « revendique de sortir de l’UE et la zone euro ». Léon Deffontaines veut ménager ses adversaires de gauche dans les prochaines semaines pour se concentrer sur le RN. « À gauche, j’aimerais un pacte de non-agression, en aucun cas qu’on se tape. Mes ennemis sont tout trouvés, l’extrême droite », a-t-il déclaré à l’AFP.

Raphaël Glucksmann, Place Publique et Parti Socialiste

Fils du philosophe André Glucksmann, Raphaël Glucksmann, avait déjà pris la tête d’une liste PS Place Publique pour les européennes de 2019 qui avait rassemblé 6,19 % des voix. Intellectuel engagé en faveur des droits de l’Homme, Raphaël Glucksmann vise la troisième place du scrutin et le leadership à gauche. Le député LFI François Ruffin, l’a jugé dans une lettre ouverte « déconnecté » des classes populaires et représentatif d’une « élite qui avance, avec arrogance et inconscience ». Fervent soutien de l’Ukraine, la tête de liste appelle le gouvernement Français « à passer en économie de guerre ». « C’est notre faiblesse qui invite le tyran à aller toujours plus loin dans sa guerre », a-t-il estimé sur X.

Valérie Hayer, Renaissance

Désigné tardivement par le camp présidentiel, c’est Valérie Hayer, eurodéputée et actuelle présidente du groupe Renew à Bruxelles qui conduira la liste Renaissance. Fille d’agriculteur, ancienne collaboratrice parlementaire au Sénat, elle est spécialiste des questions financières et a travaillé sur le plan de relance européen de 750 millions d’euros. A 37 ans, Valérie Hayer a commencé à l’UDI et à L’Alliance centriste avant de rejoindre Emmanuel Macron en 2017. Donnée à 18 % dans les sondages, Valérie Hayer aura la lourde tâche de se rapprocher du score de sa prédécesseure, Nathalie Loiseau qui avait rassemblé 22,4 % des voix en 2019.

Marion Maréchal, Reconquête !

La petite fille de Jean-Marie Le Pen joue gros dans cette élection. Après les défaites à la présidentielle et aux législatives, la formation d’extrême droite, d’Éric Zemmour devra passer la barre des 5 %, (le seuil nécessaire pour envoyer des élus aux Parlement), au risque de tomber dans l’oubli. Une étude Elabe parue samedi relègue la liste Maréchal à 4,5 %. L’ancienne députée FN avait rejoint Éric Zemmour lors de la campagne présidentielle de 2022 où il avait fait 7,07 %, mais seule une moitié de ces électeurs entend rester fidèle à Reconquête !, le reste se dirigerait plutôt vers le RN selon une étude BVA parue fin février. Alors que zemmouristes et lepénistes siègent dans deux groupes d’extrême droite distincts dans l’hémicycle de Strasbourg, Conservateurs et réformistes européens (CRE), et Identité et démocratie (ID). « Voulez-vous d’une Europe islamisée ou d’une Europe encore européenne ? », a lancé Marion Maréchal, lors de son meeting parisien, ce week-end.

Marie Toussaint Les Ecologistes

Cet été, un vote des militants a désigné Marie Toussaint pour mener la liste des écologistes aux élections européennes de 2024. Inconnue du grand public, à 36 ans, l’eurodéputée sortante a fondé l’ ONG « Notre affaire à tous » en 2015. Avec Greenpeace, Oxfam et la Fondation pour la nature et l’homme, toutes réunies sous la bannière « L’affaire du siècle », ces organisations avaient fait condamner l’Etat français en 2021 pour ses manquements dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cette juriste de formation indique vouloir être la candidate de la lutte contre les inégalités et de la préservation du vivant », et souhaite voir adopter pour la prochaine mandature « un traité environnemental européen ».

Thierry Mariani, eurodéputé RN

Ce sera le grand absent de ce débat. Jordan Bardella, tête de liste RN et grand favori du scrutin, a décliné l’invitation. « Les autres ont désigné de purs inconnus », a justifié, le député RN, Sébastien Chenu su BFM TV.

Ce sera donc l’eurodéputé sortant, Thierry Mariani qui représentera les idées du RN sur Public Sénat. L’ancien député UMP et secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy a rejoint le RN en 2019 en acceptant une place de troisième sur la liste de Jordan Bardella aux européennes. Thierry Mariani est un russophile assumé. Il préside depuis 2012, l’association « Dialogue franco-russe ». En 2019, il avait fêté les cinq ans de l’annexion de la Crimée par la Russie aux côtés de Vladimir Poutine.

Il ne fait aucun doute que Thierry Mariani sera attaqué pour ses positions pro russes par ses adversaires. Un angle d’attaque que les poids lourds de la macronie, Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Edouard Philippe ou encore François Bayrou ont déjà utilisé lors du premier meeting de Valérie Hayer à Lille ce week-end.

 

 

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Elections européennes : qui sont les huit candidats du premier débat organisé par Public Sénat ?
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le