Parlement europeen – European parliament

Elections européennes : tout comprendre en 5 questions

Le 9 juin, les citoyens français seront appelés aux urnes à l’occasion des élections européennes. Public Sénat fait le point sur un scrutin capital pour l’avenir de l’UE.
Steve Jourdin

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

  • Quand ?

Tous les pays de l’Union ne votent pas en même temps. Alors que le scrutin a lieu le dimanche 9 juin en France, certains auront déjà voté à cette date. Ce sera par exemple le cas des Néerlandais, qui sont appelés aux urnes le jeudi 6 juin, des Irlandais qui votent le vendredi 7 ou encore des Lettons, le samedi 8. Ce décalage s’explique par la volonté de respecter les traditions électorales de chaque pays. Quoi qu’il en soit, les premiers résultats ne seront dévoilés que le dimanche 9 au soir après la fermeture de l’ensemble des bureaux de vote dans l’UE.

 

  • Qui vote ?

450 millions de citoyens européens sont appelés aux urnes. Tous les Français inscrits sur les listes électorales et jouissant de leurs droits civiques peuvent voter. Petite particularité : en cas de résidence dans un autre Etat membre de l’Union, il est possible de voter sur place.

La participation est la grande inconnue de ces élections, généralement un peu délaissées par les citoyens. En 2019, la participation avait atteint 50,7 %. A titre de comparaison, elle était montée à 71,99 % pour l’élection présidentielle de 2022 en France. A noter que dans certains pays, comme la Belgique, la Bulgarie, le Luxembourg et la Grèce, le vote est obligatoire.

 

  • Pour qui ?

Tout citoyen européen peut se présenter aux élections, à condition d’être âgé d’au moins 18 ans et de jouir de ses droits civils et politiques, sous réserve également de ne pas exercer certaines fonctions ou mandats incompatibles.

Le Parlement européen compte actuellement 705 députés. Le nombre de représentants accordés à chaque pays dépend de la taille de sa population. En France, les citoyens désigneront au mois de juin 81 députés, alors que l’Allemagne, pays le plus peuplé de l’Union, vote pour envoyer 96 eurodéputés. Malte, Chypre et le Luxembourg ne comptent eux que 6 représentants.

 

  • Quel est le type de scrutin ?

L’élection se déroule au suffrage universel direct à un tour. Les candidats sont élus pour cinq ans selon les règles de la représentation proportionnelle à scrutin de liste à la plus forte moyenne. En France, les partis ayant obtenu plus de 5% des suffrages bénéficient d’un nombre de sièges proportionnel à leur nombre de voix. Une liste qui ne dépasse pas le seuil n’obtient aucun représentant. Depuis une loi de 2018, il existe une circonscription unique sur tout le territoire.

 

  • Quel est le rôle des députés européens ?

 

Les députés européens exercent plusieurs fonctions. Ils disposent d’un pouvoir législatif, d’un pouvoir budgétaire et d’un pouvoir de contrôle. Dans le processus de fabrique de la loi, le Parlement est chargé d’adopter des directives, des règlements ou des décisions, main dans la main avec le Conseil de l’Union européenne.

Ils participent également à la vie des institutions. Une fois élus, les députés élisent leur président à l’occasion d’une session plénière puis procèdent, dans les semaines qui suivent, à la désignation du président de la Commission européenne, qui n’est pas nécessairement candidat aux élections européennes.

Ils organisent ensuite des auditions afin d’approuver ou non les 27 commissaires, qui sont proposés par les présidents ou gouvernements des Etats membres. Tout au long de leur mandat, les députés européens ont pour mission de contrôler ces commissaires, qui sont tenus de rendre des comptes, par l’intermédiaire de commission d’enquête, de questions écrites ou orales. Le Parlement peut aussi décider de censurer la Commission, dans le cadre d’une motion de censure votée à la majorité des 2/3 des voix exprimées.

Dans la même thématique

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
7min

Politique

Partage de la dissuasion nucléaire : « Une nouvelle fois, le Président Macron improvise, au détriment de notre crédibilité »

Après un discours particulièrement scruté à la Sorbonne, Emmanuel Macron a répété sa volonté « d’ouvrir le débat » sur la mutualisation des armes nucléaires françaises avec les autres Etats de l’Union européenne. Si le président de la République est resté flou sur ses propositions, ces déclarations ont suscité un rejet quasi unanime au sein de la classe politique française.

Le

Paris : QAG au Senat
5min

Politique

Narcotrafic : « Le garde des Sceaux semble avoir suivi de près nos auditions », note le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale

Nouveau statut de repenti, nouveau parquet national anticriminalité organisée (PNACO), nouveau crime « d’association de malfaiteurs en bande organisée »… Le garde des Sceaux a annoncé plusieurs pistes pour lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Des annonces qui s’inspirent largement des travaux de la commission d’enquête sénatoriale qui remettra son rapport le 14 mai.

Le