Élections italiennes : « La question migratoire n’est pas la seule » explication, selon Pierre Laurent
Le secrétaire national du PCF refuse de résumer la victoire des partis dits « antisystème » à l’immigration. Selon lui, la crise politique et sociale est plus profonde et les effets du libéralisme sont directement en cause.

Élections italiennes : « La question migratoire n’est pas la seule » explication, selon Pierre Laurent

Le secrétaire national du PCF refuse de résumer la victoire des partis dits « antisystème » à l’immigration. Selon lui, la crise politique et sociale est plus profonde et les effets du libéralisme sont directement en cause.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« C’est le signe d’une crise politique grave » pour le secrétaire nationale du Parti communiste français. Les résultats partiels des législatives qui ont eu lieu dimanche font état d’un raz-de-marée des forces dites antisystèmes en Italie. La coalition menée par Silvio Berlusconi - qui compte le parti d'extrême droite de la Ligue (anciennement Ligue du Nord) et Fratelli d'Italia - glanerait quelque 37 % des voix, suivie par le Mouvement 5 étoiles (M5S) qui raflerait 31 % des suffrages. Loin derrière, le Parti démocrate de Matteo Renzi se cantonnerait à 19 % des voix.

« Il y a derrière ça, aussi, la grande crise sociale : le chômage, la précarité, le développement de la pauvreté qui existe en Italie »

Coupable tout désigné et moteur de la campagne du M5S et de la Ligue et de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi : la crise migratoire. Une équation trop simpliste pour Pierre Laurent qui estime que la question migratoire, si elle « a occupé une grande place dans le débat en Italie, (…)  n’est pas la seule question. » « Il y a derrière ça, aussi, la grande crise sociale : le chômage, la précarité, le développement de la pauvreté qui existe en Italie », poursuit Pierre Laurent. En Italie, le taux de chômage a presque doublé en 10 ans, il est passé de 6,1 % en 2007 à 11, 6 % en 2017.  

« Il y a des éléments de crise politique très profonde en Italie, qui ne remonte pas seulement à aujourd’hui, l’apparition de Berlusconi ce n’est pas un phénomène d’aujourd’hui »

Ces élections, pour le secrétaire national du PCF, sont symptomatiques d’une « espèce de piège politique entre des forces qui veulent à toute fin continuer sur le modèle libéral actuel, qui provoque la crise et puis des forces de réaction ou d’extrême droite, des forces xénophobes, qui grandissent sur le terreau de cette crise ». Selon lui, « il y a des éléments de crise politique très profonde en Italie, qui ne remonte pas seulement à aujourd’hui, l’apparition de Berlusconi ce n’est pas un phénomène d’aujourd’hui », explique-t-il encore.

Partager cet article

Dans la même thématique

5min

Politique

Conférence Travail et Retraites : « Si on veut avancer sur les retraites, il faut passer par la case travail »

Alors que la bataille à laquelle se livrent l’exécutif et les députés sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale bat son plein à l’Assemblée nationale, les partenaires sociaux se réunissent ce matin pour la première plénière de la conférence sur les retraites. Souhaitée par Sébastien Lecornu, le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou y voit une « démarche moderne et inédite », souhaitant replacer le travail au cœur des débats.

Le