L’astuce est connue. Pour compléter des listes de candidature aux élections, certains partis n’hésitaient à inscrire, en fin de liste, des personnes fragiles comme des personnes âgées, contre leur volonté manifeste. En 2014, aux élections municipales de Giberville, près de Caen, 8 habitants se sont retrouvés sur la liste Front national, croyant simplement voter une pétition.
Pour lutter contre cette pratique, le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi socialiste « contre toute manœuvre d’enrôlement de candidats contre leur gré. » Ces méthodes « dupent les électeurs, pénalisent l'ensemble des listes candidates en portant une atteinte grave aux scrutins. Elles font subir aux personnes abusées un préjudice moral douloureux et peuvent nécessiter l’organisation d’élections partielles, avec les dépenses afférentes » souligne un communiqué du groupe socialiste du Sénat.
Pour éviter les candidatures fantômes, la PPL prévoit donc « deux formalités supplémentaires » dans l’enregistrement des candidatures. « D'une part l'apposition d'une mention manuscrite confirmant la volonté de se présenter et, d'autre part, la transmission d'une copie du justificatif d'identité des candidats » affirme le communiqué.