A la veille du débat au Parlement sur le maintien ou non des élections régionales et départementales, à l’Assemblée nationale mardi et au Sénat mercredi, le ministère de l’Intérieur a dévoilé ce lundi les résultats de sa consultation polémique. Les élus avaient jusqu’à lundi midi pour simplement répondre « oui » ou « non » à la question de savoir si les conditions préconisées par le Comité scientifique leur semblaient réunies pour tenir les deux scrutins les 13 et 20 juin.
24 257 maires, soit 69 % ont répondu au questionnaire. Et ils sont une majorité, 56 %, à répondre oui, et à estimer que les conditions sont là pour organiser les élections. 40 % ont répondu non et 4 % n’ont pas répondu à la question, précise dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur, qui se félicite « de la participation importante » des élus. La place Beauvau ajoute que « le ministre a remis au Premier ministre des évolutions possibles des modalités du scrutin en s’inspirant directement des propositions des maires, nées de cette consultation ».
Pas certain néanmoins que les résultats de cette consultation n’apaise la polémique. L’opposition et les élus accusent depuis vendredi l’exécutif de vouloir à nouveau repousser des élections qui s’annoncent défavorables pour la majorité. Ce matin, dans un communiqué cinglant, Territoires Unis, collectif regroupant l’Association des maires de France (AMF), l’Assemblée des départements de France et Régions de France, reprochait au gouvernement d’avoir « peur du verdict des urnes ».
Cet après-midi encore, lors de l’ouverture de la séance au Sénat sur le projet de loi confortant les principes républicains, la présidente du groupe communiste, Eliane Assassi, lors d’un rappel au règlement, a dénoncé une « instrumentalisation politique », après la consultation des maires.
Même si Jean Castex défendra au Parlement le maintien des élections en juin selon l’AFP, les débats à l’Assemblée demain et au Sénat mercredi s’annoncent, quoi qu’il en soit, animés.