La loi du 6 juin 2000 l’impose : les listes enregistrées pour les élections régionales doivent obligatoirement présenter un nombre égal d’hommes et de femmes. L’équilibre pour le premier tour des élections régionales du 20 juin 2021 est respecté. On compte 9 598 hommes et 9 486 femmes au sein des candidats. Le petit écart s’explique par les nombres impairs de certaines listes.
En revanche, les femmes sont loin d’être majoritaires pour le choix des têtes de listes. Sur les 155 listes en lice, elles ne sont que 46 à occuper la première position (29,7 %), contre 109 hommes (70,3 %). La proportion de candidates têtes de liste est toutefois en augmentation par rapport aux dernières élections régionales. Au premier tour des élections de 2015, on décombrait 21,6 % de femmes têtes de liste, contre 78,4 % d’hommes têtes de liste.
La place des femmes au sommet des listes varie suivant les familles politiques. Sur les 13 listes classées régionalistes par le ministère de l’Intérieur, aucune femme n’est tête de liste. Sur les 14 listes du Rassemblement national, on en compte une seulement. Elles sont également sous-représentées sur listes d’union du centre (1 femme tête de liste sur 9 listes) ou les listes écologistes (3 sur 11). Inversement, la part des femmes est importante sur les listes d’union de la gauche (12 femmes têtes de listes sur 22 listes), ou d’extrême gauche (9 sur 18). Sur les 5 listes uniquement LR, deux candidates occupent la première place.
Du côté des régions, la présence des femmes têtes de liste est inégale. C’est en Auvergne Rhône-Alpes (5 sur 9), dans le Grand Est (4 sur 9) en Île-de-France (5 sur 11) qu’elles sont les plus nombreuses. Elles sont beaucoup plus rares en Centre-Val-de-Loire (1 sur 7), Hauts-de-France (1 sur 7), Martinique (2 sur 14), Corse (1 sur 10) et Guyane (0 sur 4).