Elections sénatoriales 2023 : dans le Val de Marne, face aux divisions de la gauche, tous les espoirs sont permis pour la droite

Le Val de Marne compte 6 sénateurs. Huit listes ont été déposées. Trois sénateurs de gauche et trois élus de la droite et du centre représentaient jusqu’à présent le Val-de-Marne au Sénat. En 2020, le basculement à droite de plusieurs villes de gauche et le renversement du département en 2021 ouvre de nouveaux espoirs à la droite.
Flora Sauvage

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Aux élections municipales de 2020, plusieurs bastions de la gauche, notamment communistes, sont passés à droite : Champigny-sur-Marne, Villeneuve-Saint-Georges, Choisy-le-Roi et Valenton, une seule ville – Villejuif – faisant le chemin inverse. Un an plus tard, le Conseil départemental échappait lui aussi à la gauche, apportant de nouveaux grands électeurs à la droite et au centre. Ce qui ouvre de nouveaux espoirs à la droite pour les élections sénatoriales du 24 septembre.

 

2000 grands électeurs

 

Le sénateur sortant Christian Cambon mène la liste LR. L’actuel président de la commission des affaires étrangères et de la défense au Sénat repart au combat et espère convaincre la majorité des 2000 grands électeurs du département. Ancien maire de Saint-Maurice, Christian Cambon met en avant la défense des élus locaux « malmenés par le gouvernement actuel » et veut « redonner aux maires des moyens et des compétences ».

 

LR veut rafler un 3ème siège

 

En campagne pour les sénatoriales à la rencontre des grands électeurs à l’Haÿ les roses, Christian Cambon déplore les émeutes urbaines qui ont frappé la commune fin juin début juillet. Soutenu par 24 maires, Christian Cambon espère bien rafler un troisième siège. La sénatrice sortante LR Catherine Procaccia ayant décidé de ne pas se représenter, Marie-Carole Ciuntu, maire de Sucy en Brie, est deuxième sur la liste de Christian Cambon. Sylvain Berrios maire de Saint Maur des fossés l’une des plus grandes villes du département en nombre de grands électeurs, est en troisième position.

 

Rassemblement au centre

 

L’actuel président de la commission de la culture au Sénat, Laurent Lafon, patron de l’UDI dans le Val de Marne, et sénateur sortant a préféré composer sa propre liste en opérant le rassemblement avec la majorité présidentielle. Il a proposé la deuxième place à Marie-Hélène Ségui, maire d’Ormesson sur Marne. La première vice-présidente du Grand Paris Sud Est Avenir a quitté les Républicains pour rejoindre le parti Horizons qui fait partie de la majorité présidentielle. Toutefois si elles ont le vent en poupe, les formations de droite et du centre n’échappent pas à la division. Une liste du Rassemblement national a été déposée ainsi qu’une liste centriste menée par Luc Gras regroupant des personnalités issues de la droite, de la gauche et du centre.

 

Une gauche divisée

 

L’enjeu pour la gauche est de conserver son 3è siège et de renouveler sa victoire de 2017, mais cela sera compliqué, car elle est en partie divisée. Un accord national entre le parti socialiste et le parti communiste a été conclu avant l’été. Le communiste Pascal Savoldelli est tête de liste et la socialiste Laurence Rossignol figure en 2ème position car l’ancienne ministre aux droits des femmes n’a pas été reconduite dans l’Oise. Le Premier fédéral PS Jonathan Kienzlen et président du groupe socialiste à la région Ile de France figure en troisième position. EELV a finalement décidé de bouder la liste d’union de la gauche PS/PC.

 

EELV a refusé la 4ème place

 

« Nous donner la 4è place est une proposition insultante qui ne reflétait pas notre position dans le département », estime Daniel Breuiller, sénateur EELV sortant qui ne se représente pas pour des raisons personnelles. Face au parachutage de Laurence Rossignol dans le Val de Marne une liste dissidente PS menée par Akli Mellouli, 2è adjoint au maire de Bonneuil sur Marne, a vu le jour. Ce franco-algérien pourrait créer la surprise en ralliant les voix des écologistes et des déçus du PS face au parachutage de la sénatrice socialiste de l’Oise. Reste à savoir si l’appel lancé le 31 août par 14 maires de gauche en soutien à la liste menée par Pascal Savoldelli suffira à convaincre les hésitants. Cet appel n’a pas été signé par le maire écologiste d’Arcueil. D’autant que la France insoumise a déposé sa propre liste conduite par Delphine Fénasse.

Dans la même thématique

Noumea: Riots
5min

Politique

Emeutes en Nouvelle-Calédonie : un accord global sur l’avenir de l’île peut-il être trouvé d’ici la fin du mois de juin ?

L’état d’urgence va être décrété en Nouvelle-Calédonie après une nouvelle nuit de violences en lien avec le projet loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les élections provinciales que vient d’adopter le Parlement. Si Emmanuel Macron juge souhaitable l’émergence d’un accord sur l’avenir institutionnel de l’Archipel entre indépendantistes et loyalistes, il prévient qu’en l’absence d’accord, le Congrès de Versailles approuvera la révision constitutionnelle d’ici fin juin.

Le