Bureau de Vote – Election Legislative a Nice
Urne du Bureau de Vote, premier tour de l'Election Legislative. Ecole Jean Moulin Baumettes, Nice FRANCE - 12/06/2022//SYSPEO_sysB003/2206121630/Credit:SYSPEO/SIPA/2206121636

Elections sénatoriales 2023 : fin du dépôt officiel des listes

Les candidats avaient jusqu’à ce vendredi, 18 heures, pour déposer leurs listes aux sénatoriales en préfecture. Le nombre de listes n’est pas sans effet. Leur multiplication peut créer des surprises.
François Vignal

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Si vous vouliez être candidat aux sénatoriales, c’est trop tard. Les candidats aux élections sénatoriales avaient jusqu’à ce vendredi, 18 heures, pour déposer leur dossier en préfecture. La démarche était possible toute la semaine, depuis lundi.

La moitié des sièges de la Haute assemblée sera renouvelée le 24 septembre prochain, jour du scrutin. Soit 170 sièges à pourvoir sur 348, répartis sur 45 circonscriptions. Le corps électoral est composé de 78.000 grands électeurs dans cette élection. Ils sont à 95% issus de conseils municipaux.

Listes paritaires

Pour rappel, il existe deux modes de scrutin aux sénatoriales, selon le nombre d’habitant du département. Dans les moins peuplés, élisant un ou deux sénateurs, l’élection se fait au mode de scrutin majoritaire à deux tours. Soit 18 circonscriptions cette année (20%). Dans ces départements, le candidat enregistre deux noms en préfecture : le sien et celui de son remplaçant, qui doit être du sexe opposé.

Dans les départements plus peuplés, élisant trois sénateurs et plus (comme dans ceux d’Ile-de-France), l’élection se fait à la proportionnelle. Dans les 27 départements (80%) concernés, il faut déposer une liste alternant hommes et femmes, ou femmes et hommes.

Record de listes en 2017

En 2020, un total de 1.449 candidats étaient en lice. Pas autant que le record de 2017, où le ministère de l’Intérieur avait compté 1.971 candidats. En 2014, ils étaient déjà 1.733 candidats à se présenter.

Lire aussi >> Sénatoriales 2023 : près d’une quarantaine d’élus ne se représentent pas

Les candidats des principaux partis sont généralement connus depuis le début de l’été et leur liste sont présentés avant le dépôt officiels. Mais des listes apparaissent aussi au dernier moment, gonflant le nombre de candidatures.

Multiplication des listes dans le Nord

Ainsi, dans le Nord, le nombre de listes s’établit entre 15 et 17, voire 18 selon un candidat, pour 11 sièges (voir notre reportage). Il faudra attendre mardi prochain pour connaître le nombre officiel de liste par département.

A Paris, la gauche a réussi l’union (PS, EELV, PCF). La tête de liste, Rémi Féraud, a présenté cette semaine sa liste, où on retrouve l’ancien candidat à la présidentielle, Yannick Jadot, et le communiste Ian Brossat. Le sortant Renaissance, Julien Bargeton, a déposé de son côté une liste où on retrouve les autres composantes de la majorité, Horizons et le Modem.

A droite, on retrouve Rachida Dati à la dernière place de la liste LR de Catherine Dumas, quand le sortant Pierre Charon est accompagné à la seconde place de sa liste par la championne de tennis handisport, Pauline Déroulède. Ailleurs, LR et UDI, qui forment la majorité sénatoriale, partent parfois unis, parfois chacun de leur côté.

LFI dépose ses listes au dernier moment

Grâce à un accord national, PS, EELV et PCF sont unis dans une bonne partie des départements. Mais sans LFI, qui pèse très peu en termes de grands électeurs (le parti a très peu de mairies). Des listes LFI apparaissent cependant ces derniers jours, juste avant la date limite, dans plusieurs départements, comme dans le Nord, le Lot-et-Garonne ou en Loire-Atlantique. Une manière d’être présent, de critiquer l’absence d’accord avec les autres partis et de revendiquer l’étendard de la Nupes, sans la présence de ses autres membres.

Mais la dispersion des listes, que ce soit à gauche ou à droite, peut créer des surprises et faire perdre un siège d’un côté, ou en gagner de l’autre dans cette élection qui se joue parfois à quelques voix…

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

Elections sénatoriales 2023 : fin du dépôt officiel des listes
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le

Elections sénatoriales 2023 : fin du dépôt officiel des listes
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le

Elections sénatoriales 2023 : fin du dépôt officiel des listes
2min

Politique

Dermatose des bovins : « Nous ne laisserons aucun éleveur seul », promet Annie Genevard

Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.

Le