Politique
Le fondateur de la France Insoumise a consacré une note de blog le 14 août à la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine et aux négociations de paix en Ukraine où il charge l’OTAN et à l’Union européenne.
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Par François Vignal
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Le Sénat serait-il tendance ? Une chose est sûre : la Salle des conférences et ses dorures attire les élus. Conforté dans son rôle de contre-pouvoir par ses commissions d’enquête, le Palais du Luxembourg voit déjà quelques personnalités prêtes à se lancer pour les sénatoriales du 24 septembre prochain. Si les investitures sont encore en cours dans les différentes formations politiques, on fait le point sur les personnalités à suivre.
Il y aura au moins un membre du gouvernement candidat aux sénatoriales du 24 septembre prochain. Sonia Backès, secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté, va en effet se lancer en Nouvelle-Calédonie.
« La cheffe de file du camp loyaliste en Nouvelle-Calédonie devrait viser un des deux sièges attribués à l’archipel aux élections sénatoriales », révélait L’Opinion le 11 mai. Sa candidature a été confirmée à Public Sénat par une proche de la secrétaire d’Etat. Elle devrait être officialisée en juin.
Parmi les nouveaux candidats aux sénatoriales, le plus connu sera sans doute Yannick Jadot. Et pour cause : l’ancien candidat EELV de l’élection présidentielle de 2022 a déjà une solide expérience politique. Le natif de l’Aisne est député européen depuis 2009. Pourquoi ne pas continuer au Parlement européen ? « Je veux m’investir pleinement à l’échelle nationale, car je pense que notre pays est en danger. Quand on se bat au niveau européen, on n’obtient pas tout, mais on obtient sur l’environnement. Et quand on voit que la France est condamnée à peu près sur tous les sujets environnementaux, (…) j’ai envie d’agir sur les politiques législatives, sur les politiques publiques nationales, pour que notre pays sorte de l’inaction écologique », expliquait le 25 avril sur France Inter l’écologiste. Beaucoup voient aussi dans cette candidature sénatoriale un marche pied en vue d’une éventuelle candidature aux municipales, dans la capitale. Un sas de transition entre Bruxelles et Paris en somme. L’entourage de Yannick Jadot dément tout autre ambition.
Ce défenseur d’une écologie de gouvernement ne fait cependant pas l’unanimité, au sein même de son parti, Europe Ecologie Les Verts. Il a dû passer – comme 14 autres postulants – par un vote consultatif des militants parisiens. Il a remporté le collège homme, mais sans tuer le match. Les candidatures doivent encore être validée par les instances nationales.
A Paris, les écologistes ont sur le papier deux sièges assurés, contre un actuellement, grâce à leur progression lors des dernières municipales. Et ce deuxième siège est disputé…
C’est ce second siège écologiste que vise Alice Coffin. Cette proche de Sandrine Rousseau a créé la surprise lors de la consultation interne des militants EELV parisiens, en arrivant seconde, à seulement huit voix près (131 voix contre 123), derrière Antoinette Ghul, candidate soutenue par une partie de la direction. Cette militante qui entend faire entendre la voix du féminisme et de l’antiracisme au Sénat, n’entend pas en rester là et revendique la place éligible. Soit la tête de liste, car les écolos ont décidé que ce sera une femme qui la mènera.
Remontée sur les conditions du vote interne, Alice Coffin pointe les difficultés apparues lors du scrutin. Début mai, elle évoquait auprès de publicsenat.fr « une énorme panne informatique, avec des gens qui ne pouvaient pas voter. Alors les 8 voix d’écart à un scrutin à un seul tour… » Un recours interne a été déposé.
Elle compte maintenant sur les instances nationales, qui décident in fine la composition de la liste. Le cas litigieux de Paris sera abordé ce mardi soir, lors d’une commission électorale du parti, où les différents « scénarios » seront mis sur la table. Charge ensuite au Conseil fédéral d’EELV, le Parlement du parti, de se prononcer et de choisir, le cas échéant, entre les différentes solutions. Un vote en ligne est prévu le 24 mai, le résultat sera connu dans les jours qui suivent.
Celui qui est aujourd’hui maire du XVIe arrondissement de Paris devrait être candidat aux sénatoriales derrière la sortante Catherine Dumas. Ce ténor du barreau parisien avait soutenu le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, pour la présidence des LR. La composition de la liste parisienne fait néanmoins débat à droite.
Cet ancien conseiller de Jacques Chirac à l’Elysée a défendu aussi bien Alain Juppé dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris que le Qatar dans une plainte en diffamation contre Florian Philippot. Candidat aux législatives en 2022, il a perdu un bastion de la droite à Paris face au représentant de la majorité présidentielle, Benjamin Haddad. S’il est bien en seconde place pour les sénatoriales, son élection serait cette fois théoriquement assurée.
C’est l’une des figures médiatiques du Parti communiste depuis de nombreuses années. Ian Brossat ambitionne d’être candidat pour le PCF aux sénatoriales à Paris.
L’adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, en charge du logement, de l’hébergement d’urgence et la protection des réfugiés, pourrait bien être sur une liste d’union avec le PS. Dans ce cas, on évoque la troisième position sur la liste, une place éligible. S’il fait son arrivée au Palais du Luxembourg, il serait élu sénateur à 43 ans.
En Seine-Saint-Denis, les socialistes ont désigné comme tête de liste Corinne Narassiguin. C’est une proche du premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Elle occupe un des principaux postes au sein des instances nationale du parti, en tant que secrétaire nationale à la coordination et aux moyens du Parti socialiste.
Les dernières municipales ont changé la donne dans ce département d’Ile-de-France. Le PS a gagné Saint-Denis, grande ville de 113.000 habitants, avec Mathieu Hanotin, ainsi que Saint-Ouen. Le PS espère en tirer les fruits aux sénatoriales et gagner ainsi au moins un siège, au détriment des communistes.
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