Elisabeth Borne, de la RATP au ministère des Transports
Haute fonctionnaire marquée à gauche, proche de Ségolène Royal, Elisabeth Borne, qui a été nommée mercredi ministre déléguée aux...

Elisabeth Borne, de la RATP au ministère des Transports

Haute fonctionnaire marquée à gauche, proche de Ségolène Royal, Elisabeth Borne, qui a été nommée mercredi ministre déléguée aux...
Public Sénat

Par Gabriel BOUROVITCH

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Haute fonctionnaire marquée à gauche, proche de Ségolène Royal, Elisabeth Borne, qui a été nommée mercredi ministre déléguée aux Transports, était depuis deux ans à la tête de la RATP (transports parisiens) après être passée par la Mairie de Paris et la SNCF.

A 56 ans, cette ingénieure va exercer un rôle politique de premier plan, après une carrière liée aux grandes figures de la gauche au pouvoir.

Sortie de l’École polytechnique en 1981, Mme Borne débute dans l'administration de l’Équipement, puis bifurque vers les cabinets ministériels au début des années 90, d'abord comme conseillère de Lionel Jospin à l’Éducation, puis de Jack Lang à la Culture et de Jean Glavany à l'Enseignement technique.

Après la bérézina socialiste de 1993, elle trouve refuge à la direction des foyers pour travailleurs migrants de la Sonacotra (devenue depuis l'Adoma).

En 1997, elle retrouve M. Jospin à Matignon, en tant que conseillère transports. Son portefeuille est ensuite élargi à l'urbanisme et au logement.

Après l'échec de son mentor à l'élection présidentielle de 2002, elle est aiguillée comme directrice de la stratégie de la SNCF.

Nouveau virage en 2007: elle part piloter les concessions du groupe de BTP Eiffage, qui gère notamment 2.000 kilomètres d'autoroutes dans l'Est de l'Hexagone.

Un an plus tard, Anne Hidalgo, alors première adjointe de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris, la recrute comme directrice de l'urbanisme.

En 2013, elle prend encore du galon et devient préfète de la région Poitou-Charentes, alors présidée par Ségolène Royal, qui la choisira comme directrice de cabinet au ministère de l’Écologie en 2014, puis la nommera présidente de la RATP en 2015.

Deuxième femme à occuper ce fauteuil, après l'énarque de droite Anne-Marie Idrac, Mme Borne disposera d'une compétence sur les sujets environnementaux, ce qui lui sera utile dans ses échanges avec son ministre de tutelle, l'écologiste médiatique Nicolas Hulot, nouveau ministre d’État de la Transition écologique et solidaire.

Réputée ferme, cette adepte de la course à pied a laissé un bon souvenir à l'Unsa-RATP, qui a apprécié la "franchise" et la "volonté" de ce grand "commis de l’État", qui n'a pas eu à affronter de conflit social majeur.

Pour Thierry Babec, responsable de ce syndicat, elle a su moderniser la RATP et lui a fait prendre "fortement le virage du numérique, avec la mise en place d'un département stratégie, l'investissement dans les véhicules autonomes, les prises de participation dans les start-ups".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Session of the examination of the government of the finance bill PLF
11min

Politique

Budget : les tractations ont commencé pour tenter d’arracher un accord en commission mixte paritaire

Au moment où les sénateurs s’apprêtent à terminer l’examen du budget, les esprits sont déjà dans l’étape suivante, la commission mixte paritaire. Malgré de très grosses différences entre les députés et le texte du Sénat, l’idée d’un accord en CMP fait son chemin. Mais avant de voir une fumée blanche, beaucoup de chemin reste à faire. Pour préparer le terrain, les échanges informels ont déjà commencé.

Le

6min

Politique

Municipales 2026 : l’absence de budget au 31 décembre peut-elle impacter l’organisation des élections ?

Si le budget de la sécurité de sociale a été adopté par l’Assemblée nationale mardi, rien ne promet un même sort au projet de loi de finances, pour lequel les voies de compromis sont encore plus minces. En cas de non-accord sur le texte, le gouvernement serait contraint de recourir à une loi spéciale. Une piste qui éveille des inquiétudes quant à l’organisation des municipales, dont l’enveloppe est estimée à 200 millions d’euros.

Le