Elisabeth Borne dresse l’agenda de la session parlementaire 2022/2023
Les parlementaires examineront cet automne les textes sur l’assurance chômage, le développement des énergies renouvelables et la sécurité, a expliqué la première ministre à l’issue d’un séminaire gouvernemental. L’année 2023 s’annonce également déjà chargée.
Par Public Sénat
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Au terme d’un séminaire gouvernemental de rentrée, mercredi 31 août, la première ministre Elisabeth Borne a présenté les textes à venir. De nombreux projets de loi, avec à la clef un agenda parlementaire chargé.
« Feuille de route » pour les ministres et « liste de 60 politiques prioritaires »
La locataire de Matignon a « fixé une feuille de route aux ministres ». Elle sera rendue publique. L’exécutif prévoit aussi « une liste de 60 politiques prioritaires du gouvernement, accompagnée d’objectifs précis », a expliqué la première ministre, à l’issue du séminaire qui a rassemblé les 42 membres du gouvernement, ministres délégués et secrétaires d’Etat compris.
« Au cours du mois de septembre », seront présentés en Conseil des ministres les textes que le Parlement commencera à examiner cet automne. Il s’agit comme prévu de « l’assurance chômage, le développement des énergies renouvelables et le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur », la Lopmi. Viendront ensuite les traditionnels « textes financiers », avec le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et le projet de loi de finances pour l’année prochaine.
Débats sur « l’Ukraine, la politique énergétique et sur l’immigration » au Parlement
Le gouvernement prévoit aussi « trois débats » au Parlement, sur « l’Ukraine, la politique énergétique et sur l’immigration », a annoncé Elisabeth Borne. « En parallèle, des réflexions seront engagées sur l’évolution de nos institutions avec l’installation de la commission transpartisane, demandée par le Président », ajoute la première ministre, qui évoque aussi le « lancement de la consultation sur la fin de vie ».
Sans oublier le Conseil national de la refondation (CNR), lancée la semaine prochaine, le 8 septembre, « à Marcoussis », dans l’Essonne. Il « rassemblera une cinquantaine d’acteurs représentatifs de notre société et des experts pour éclairer le débat », souligne Elisabeth Borne. Mais il est boudé par l’opposition, limitant d’emblée sa portée.
Texte énergie-climat, immigration, école et loi de programmation militaire pour 2023
Le programme pour « l’année 2023 » s’annonce déjà chargé. « Nous examinerons au Parlement différents textes : la loi de programmation militaire, un projet de loi pour l’amélioration de la justice du quotidien, dans la suite des états généraux de la justice, un projet de loi de programmation énergie-climat, qui actera notre planification écologique », qui sera ensuite « décliné, secteur par secteur, territoire par territoire », détaille la première ministre.
Viendront aussi des « textes sur l’immigration et le plein-emploi, ainsi que les dispositions législatives issues des concertations sur l’éducation, afin d’engager les transformations concrètes dès la rentrée 2023. Et enfin, un projet de loi sur les Jeux olympiques et paralympiques ».
La réunion à l’Elysée n’a pas abouti sur un accord. Mais avec des lignes rouges qui peuvent paraître très éloignées, la sortie de crise semble encore lointaine. Un début de rapprochement émerge cependant sur la méthode, autour du non-recours au 49.3.
Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.
Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.
À la sortie d’une réunion avec les partis, hors LFI ou RN, le patron des députés de la Droite républicaine insiste à nouveau sur la nécessité d’aboutir à un accord de non-censure pour qu’un gouvernement survive. Il maintient sa ligne rouge : la droite ne veut ni ministres issus de la France insoumise, ni application du programme du Nouveau Front populaire.
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