Israël : Elisabeth Borne évoque « plusieurs enfants français probablement enlevés »

« Je veux avoir une pensée particulière pour les victimes françaises et pour nos compatriotes disparus, dont la situation est extrêmement préoccupante », a affirmé la première ministre devant le Sénat, évoquant la possibilité que des Français soient otages du Hamas.
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La reprise des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, en ce début de session parlementaire, n’est pas comme les autres. Elle se fait quatre jours après l’attaque du Hamas contre Israël. Interrogée dès la première question par le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, la première ministre a redit tout le soutien de la France à Israël.

Ne pas reconnaître le Hamas comme une organisation terroriste « relève de l’indignité », souligne le socialiste Patrick Kanner

« Nous avons le cœur brisé pour les victimes et leurs familles, une pensée particulière pour nos compatriotes qui ont perdu la vie ou qui ont été pris en otage. Nous n’avons plus de mot et pourtant tout est dit. Tout est dit dans l’article 15 de la charte du Hamas : « Face à l’usurpation de la Palestine par les Juifs, il faut brandir l’étendard du Jihad », a commencé Patrick Kanner.

Dénonçant le « Hamas, qui est bien une organisation terroriste, une filiale de la mort », le sénateur du Nord soutient que « ne pas le reconnaître, sous couvert d’explications vaseuses, relève de l’indignité », alors que LFI ne parle pas de terrorisme pour les actes commis par le Hamas mais de « crimes de guerre ».

« L’horreur, c’est le seul mot qui convient pour décrire ces attaques terroristes », soutient Elisabeth Borne

« L’horreur, c’est le seul mot qui convient pour décrire ces attaques terroristes. Et notre soutien doit être total. Au nom du gouvernement, je veux dire à nouveau toute ma solidarité envers le peuple israélien », lui a répondu Elisabeth Borne, pointant les « monstruosités commises par les terroristes du Hamas et le Jihad islamique ».

« Je veux avoir une pensée particulière pour les victimes françaises et pour nos compatriotes disparus, dont la situation est extrêmement préoccupante. Parmi eux, plusieurs enfants, probablement enlevés. Nous sommes en lien constant avec les familles », ajoute la première ministre, alors qu’on ne sait pas exactement combien de Français seraient otages du Hamas.

Pour les ressortissants français présents sur place, « le centre de crise du Quai d’Orsay et notre ambassade sont pleinement mobilisés pour les accompagner », ajoute Elisabeth Borne. Air France est aussi mis à contribution et mobilisé « pour que des solutions de retour soient proposées à tous nos ressortissants qui le souhaitent ». « Un vol spécial a déjà été confirmé demain », précise la locataire de Matignon.

« Tout faire pour éviter l’embrasement de la région, permettre la désescalade, la protection des civiles et le respect du droit international »

« Nous soutenons Israël dans cette épreuve, et comme l’a fait le président de la République, je le dis sans ambiguïté, face au terrorisme, Israël a le droit de se défendre. Face à la barbarie, personne ne peut remettre en cause ce droit », soutient Elisabeth Borne, qui ajoute encore que « la France n’oublie pas son histoire et sa responsabilité pour la paix. Nous devons tout faire pour éviter l’embrasement de la région, permettre la désescalade, la protection des civiles et le respect du droit international ».

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