Élisabeth Borne sur le départ ? Pour Nathan Devers, « elle a le mérite de faire entendre une voix parfois dissonante »

De Jean Castex à Édouard Phillipe, en passant par Élisabeth Borne, et si le choix du Premier ministre était plus tactique et moins contraint qu’il n’y parait ? A l’heure où les rumeurs d’un remaniement se font de plus en plus entendre, et la semaine où la Première ministre a affronté sa 17ème motion de censure la question se pose. Pour l’écrivain Nathan Devers, invité de l’émission Et maintenant ! ce choix obéit à une tactique très claire.
Marie Lebon

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Il me semble qu’il y a chez Emmanuel Macron une singularité dans le choix de ses Premiers ministres d’Édouard Philippe à Élisabeth Borne en passant par Jean Castex affirme Nathan Devers, il a toujours fait le choix de choisir des individus qui ne soient pas des présidentiables ».
Une exception sous la Vème république souligne l’écrivain, mais surtout un moyen peut-être pour le Président de ne pas se sentir menacé par son bras droit dans l’exercice de ses fonctions.
Mais avec un Rassemblement National fort et dans la perspective de la prochaine élection présidentielle 2027, cette stratégie peut s’avérer dangereuse complète Nathan Devers.

Une technicienne à Matignon

Mêmes s’ils ne sont pas concurrents, les relations entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne se sont dégradées ces dernières semaines. Ainsi alors que le Président annonçait après l’épisode des retraites vouloir continuer à réformer le pays et maintenir son calendrier politique, Élisabeth Borne avait fait entendre une voix dissonante appelant à « repenser à zéro le quinquennat ». Une prise de position et de liberté d’Élisabeth Borne qui fait d’elle « une bonne Première ministre » pour Nathan Devers, car elle ose faire entendre son point de vue ce qui renforce son poids politique.

Pour Michèle Cotta, cet épisode renforce l’exécutif plutôt qu’il ne le fissure « les rapports entre Élisabeth Borne et Emmanuel Macron sont surement meilleurs que ceux que ce dernier entretenait avec Édouard Philippe à la fin ». Les relations entre les deux personnalités sont « plus franches, plus simples car Élisabeth Borne a cette force de pouvoir dire n’importe quoi à n’importe qui ».
« Je ne pense pas que cette alliance soit complétement condamnée » conclut la journaliste « sinon cela reviendrait à livrer cette aile gauche du macronisme au désert politique de la démocratie sociale ».

Retrouvez l’émission « Et maintenant ! » ce samedi à 19h puis en replay sur notre site internet.

Partager cet article

Dans la même thématique

Élisabeth Borne sur le départ ? Pour Nathan Devers, « elle a le mérite de faire entendre une voix parfois dissonante »
4min

Politique

Budget de la Sécu : « Ce n'est pas un budget de gauche, c'est un budget qui inclut des demandes du PS », estime Clément Beaune

Le gouvernement tentera de faire adopter le budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ce mardi 9 décembre. Le vote s’annonce serré, même si Sébastien Lecornu devrait pouvoir compter sur les voix des députés socialistes, à qui Olivier Faure a demandé d’approuver le PLFSS. « On est capable d’avoir un PS qui se détache de la gauche radicale et de LFI », salue Clément Beaune, haut-commissaire à la stratégie et au plan.

Le

Élisabeth Borne sur le départ ? Pour Nathan Devers, « elle a le mérite de faire entendre une voix parfois dissonante »
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le