Elu, Macron poursuivra le projet ferroviaire Lyon-Turin

Elu, Macron poursuivra le projet ferroviaire Lyon-Turin

Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a indiqué vendredi qu'il confirmerait s'il était élu "trois grands projets...
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Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a indiqué vendredi qu'il confirmerait s'il était élu "trois grands projets" d'infrastructures "en cours", dont la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin contestée par les écologistes.

Interrogé sur RTL, le candidat d'En Marche a déclaré vouloir consacrer "5 milliards d'euros spécifiquement fléchés sur les infrastructures", sur un plan global d'investissement de 50 milliards d'euros.

"Je confirme les trois grands projets en cours dont les déclarations d'intérêt public sont en train d'être obtenues, c'est à dire le Bordeaux-Toulouse (...), le Lyon-Turin et le canal Seine-Nord qui sont trois gros travaux d'infrastructure", a précisé l'ancien ministre de l'Économie.

En réalité, les déclarations d'utilité publique (DUP) de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse (2016) et des travaux pour la ligne Lyon-Turin (2013) sont déjà signées. Concernant le canal Seine-Nord Europe, une DUP a été paraphée en 2008 et une autre intégrant des modifications de tracé est en cours d'élaboration.

Le chantier de la ligne Lyon-Turin est le plus contesté, notamment par les associations de défense de l'environnement. Le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon l'a qualifié de "grand projet inutile" tandis que l'accord passé entre le candidat socialiste Benoît Hamon et l'écologiste Yannick Jadot appelle à "une ré-étude globale" du projet.

Par ailleurs, M. Macron plaide pour une "concertation durant l'été 2017 avec les territoires, les acteurs économiques, les élus pour achever un plan quinquennal sur toutes ces infrastructures".

"Ce dont on a besoin, ce n'est pas d'avoir de grands aéroports partout, ni des TGV, ni de grandes autoroutes. C'est que dans tous les points du territoire, y compris les plus ruraux, on ait le meilleur lien possible avec la métropole ou avec la zone économique pertinente", a-t-il insisté.

Concernant le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, M. Macron a "toujours dit" qu'il était "pour respecter le vote". Tout en plaidant pour la nomination d'un "médiateur" à qui il "donne six mois".

Pourquoi ? "Pour une raison simple: pourquoi depuis 2008 Notre-Dame-des-Landes ne se construit pas ? (...) Allez sur le terrain ! Je l'ai dit, je ne ferai pas un Sivens au carré, vous avez tout le monde qui est sur place, vous aurez des blessés si ce n'est des morts", a-t-il assuré, en référence à la mort du jeune Rémi Fraisse, opposant au barrage de Sivens en 2014.

"Le mieux, c'est de ne pas tuer un jeune homme, c'est d'éviter des troubles à l'ordre public qui sont inconsidérés", a souligné M. Macron.

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