Emmanuel Macron « a essayé la droite, il doit maintenant essayer la gauche », exige Olivier Faure
Avant une nouvelle rencontre à l’Élysée, aux côtés de tous les partis politiques (hors RN et LFI), les socialistes et écologistes ont estimé que le chef de l’État devrait se mettre en retrait, si les discussions en vue de la formation d’un gouvernement devaient se prolonger.
À gauche, les socialistes, les écologistes et les communistes ont répondu à l’invitation du président de la République pour une réunion multilatérale ce 10 décembre, en vue de la formation d’un gouvernement. Les deux premières formations, qui s’exprimaient devant les journalistes avant le début des consultations, estiment que la suite doit se jouer sans Emmanuel Macron. Selon l’entourage du chef de l’Etat, cette nouvelle consultation doit permettre « d’avancer sur un accord concernant une méthode », tous les principaux partis ont été conviés, sauf le Rassemblement national et la France insoumise.
« Nous venons car nous sommes des personnes polies, mais on estime que la suite des discussions, si suite il y a, doit plutôt se passer à l’Assemblée nationale », a plaidé la secrétaire nationale des écologistes Marine Tondelier. « C’est normal que ce soit le premier à convier. Nous souhaitons que ce débat ne puisse pas se prolonger sous ces auspices », a également fait savoir Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste. « Il n’est plus en situation aujourd’hui d’être l’arbitre des élégances et ce n’est pas à lui de dire comment le Parlement doit se composer et quel type de majorité nous devons conduire. »
Le Président et son camp « doivent comprendre qu’un changement de cap politique est indispensable »
La cheffe des écologistes attend de savoir à travers cette nouvelle rencontre quelles concessions politiques « le président de la République et son camp politique » sont prêts à faire. « Si vraiment ils se placent dans le camp républicain, et qu’ils ont à l’esprit d’éviter la victoire du Rassemblement national à la prochaine élection présidentielle, ils doivent comprendre qu’un changement de cap politique est indispensable », a-t-elle résumé.
« Nous voulons un Premier ministre de gauche […] Il a essayé la droite, il doit maintenant essayer la gauche », a exigé son homologue socialiste, promettant un « Premier ministre ouvert au compromis ». L’hypothétique chef gouvernement de gauche « n’aura pas d’autre choix car nous n’avons pas de majorité absolue », a souligné le député de Seine-et-Marne.
Interrogé sur refus de la France insoumise de prendre part à ces échanges, Olivier Faure a dit « regretter leur position ». « Pourquoi refuser le dialogue à un moment où les Français se demandent ce que va être la suite ? La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche. »
La commission des affaires sociales du Sénat a examiné ce 15 novembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, transmis mercredi. Les rapporteurs veulent faire table rase de nombreuses modifications faites par les députés, qui ont aggravé le déficit de 17,5 à 24 milliards d’euros.
Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.