« Vous resterez dans l’histoire comme le président de l’inaction sur le climat », a tancé, mercredi Yannick Jadot après le discours d’Emmanuel Macron sur les priorités de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, ce mercredi au Parlement de Strasbourg.
En effet, la campagne présidentielle s’est invitée dans l’hémicycle européen. Les eurodéputés français n’ont pas hésité a attaqué le bilan du chef de l’Etat qui n’est pas encore officiellement candidat à sa réélection.
« Ils ont complètement tort, l’Europe est un sujet politique mais ce n’est pas un sujet de politique nationale. Et exposer nos divergences devant des parlementaires européens qui ne sont pas intéressés par les questions de politique française… M. Jadot s’est trompé d’enceinte », a regretté Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement, à la sortie des questions d’actualité du Sénat.
« Il ne restait qu’un seul crédit à Yannick Jadot, le crédit européen. Il se sert de l’Europe pour instrumentaliser une politique nationale », tance le ministre rappelant que l’intervention de Yannick Jadot a été mal vécue par les eurodéputés écologistes et socialistes des autres pays membres. « Ses propres collègues ont dénoncé son attitude […] On était habitué avec M. (Jordan) Bardella et Madame (Manon) Aubry. Mais en se prêtant à cet exercice, M.Jadot s’est décrédibilisé », estime-t-il.
Pour finir, Marc Fesneau lance ses dernières piques au probable adversaire d’Emmanuel Macron à la présidentielle. « Il y a une forme d’arrogance de M. Jadot qui est insupportable. On lui demandait de parler d’Europe et pas de l’élection présidentielle. Il s’est trompé de combat et de lieu pour mener les combats ».