Politique
Emmanuel Macron répondra à des personnalités et des téléspectateurs pendant deux heures sur l’actualité nationale et internationale. A cette occasion, le chef de l’Etat pourrait annoncer l’organisation d’un référendum.
Le
Par Alice Bardo
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C’est seul et En marche qu’Emmanuel Macron a traversé d’une allure très mitterrandienne l’esplanade du Louvre, un peu avant 23 heures, pour rejoindre la scène installé spécialement pour lui. Des milliers de militants attendaient depuis près de deux heures le discours de leur Président.
« Tout le monde disait que c’était impossible », rappelle le leader d’En Marche. Mais « ce soir vous l’avez emporté, la France l’a emporté. » Emmanuel Macron salue « une élection qui n’a « ni précédent ni équivalent » avant de s’adresser à ses électeurs, et plus particulièrement à ceux qui ont voté pour lui afin de « défendre la République face à l’extrémisme » : « Je sais qu’il ne s’agit pas là d’un blanc seing », a-t-il assuré.
Emmanuel Macron s’est ensuite tourné vers les électeurs de celle qui fut sa rivale pendant la campagne d’entre-deux-tours. Des sifflets se font entendre mais il les faire taire avec son habituel « Ne sifflez pas Mme Le Pen ». « Je les respecte et je ferai tout durant les cinq années qui viennent pour qu’il n’y ait plus aucune raison de voter pour les extrêmes », s’est engagé le Président élu. Il souligne un vote de « colère », de « désarroi », mais reconnait que pour certains il s’agissait d’un vote de « conviction ».
Debout dos à la pyramide du Louvre, Emmanuel Macron s’est attaché à remarquer un « lieu parcouru par l’Histoire ». « C’est le lieu de tous les Français », a-t-il ajouté. Un lieu connu dans le monde entier, qui n’a visiblement pas été choisi au hasard par le candidat : « Ce soir c’est l’Europe, c’est le monde qui nous regarde (…) L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières menacé dans tant d’endroits. »
Comme un clin d’œil à celui à qui il va succéder à l’Elysée, il déroule ensuite son anaphore : « Notre tâche est immense », commence t-il. Après une campagne ponctuée par les affaires, il insiste particulièrement sur « l’exigence de vérité ».
Son élection actée, c’est désormais les législatives qu’il vise. Il appelle les Français à se mobiliser pour lui donner une « majorité forte, de changement » : « C’est cela que j’attends de vous dans six semaines car j’aurais encore besoin de vous. »
Habitués à voir sa femme Brigitte à ses côtés, les militants se mettent à la demander. Elle se présentera sur scène peu après, suivie de ses enfants et d’autres membres de la famille, pour entonner La Marseillaise.
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