Emmanuel Macron « demande pardon » aux harkis et annonce une loi de réparation
Le Président de la République a « demandé pardon aux harkis au nom de la France et a annoncé un projet de loi de « reconnaissance et de réparation » à l’égard des anciens combattants aux côtés de l’armée française durant la Guerre d’Algérie.

Emmanuel Macron « demande pardon » aux harkis et annonce une loi de réparation

Le Président de la République a « demandé pardon aux harkis au nom de la France et a annoncé un projet de loi de « reconnaissance et de réparation » à l’égard des anciens combattants aux côtés de l’armée française durant la Guerre d’Algérie.
Public Sénat

Par C.D (avec AFP)

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Ce lundi, Emmanuel Marcon a demandé « pardon aux harkis au nom de la France ». Le discours du chef de l’Etat a été interrompu par une femme en larmes qui estimait que les excuses n’étaient pas suffisantes.

Emmanuel Macron a également annoncé « avant la fin de l’année d’un projet de loi visant à inscrire dans le marbre de nos lois la reconnaissance et la réparation à l’égard des harkis ». Les harkis sont ces anciens combattants - jusqu’à 200.000 hommes - recrutés comme auxiliaires de l’armée française pendant le conflit qui opposa de 1954 à 1962 des nationalistes algériens à la France.

A l’issue de cette guerre, une partie d’entre eux, abandonnés par Paris, ont été victimes de représailles en Algérie.

Plusieurs dizaines de milliers d’autres, ont été transférés en France, où ils ont été placés dans des « camps de transit et de reclassement » aux conditions de vie indignes.

Plusieurs responsables politiques ont salué cette « reconnaissance », en pointant néanmoins du doigt le fait que l’approche de la présidentielle n’y est pas totalement étrangère. A l’instar du patron des sénateurs LR qui écrit sur Twitter :

« Même si l’arrière-pensée électorale d’E Macron est évidente à quelques mois de la présidentielle, il faut saluer la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans l’abandon des Harkis. Leur sort fut atroce et il est juste que la France s’incline devant leur mémoire. »

La sénatrice LR Valérie Boyer, estime que si les « mots sont justes » , il aura fallu attendre le début de la campagne présidentielle d’un « candidat non déclaré ».

Le Sénat milite depuis des années pour la reconnaissance de la responsabilité de la France dans le sort subi par les harkis.

 

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