« Emmanuel Macron doit reconnaître la défaite de son camp et dire que c’est à la gauche de diriger ce pays », tranche Rachid Temal

Pour le sénateur socialiste, la lettre d’Emmanuel Macron adressée aux Français après les législatives « abime la démocratie ». Rachid Temal appelle le président de la République à « reconnaitre les résultats des élections ».
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Tout cela n’est pas sérieux », s’agace Rachid Temal, après la publication dans la presse quotidienne régionale d’un courrier du président de la République adressé aux Français. Emmanuel Macron y appelle « l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines » à « engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays ».

Pour le sénateur socialiste, la séquence ouverte depuis les résultats des élections législatives, avec des tentatives de coalition autour d’un bloc central à l’Assemblée, a tout d’une « vérité parallèle ». « C’est quand même une démocratie particulière, nous sommes le seul pays où le président de la République ne dit pas clairement qu’il y a eu des vainqueurs. Depuis dimanche, il y a une petite musique, qui serait que tout le monde aurait gagné ou que tout le monde aurait perdu. Ce n’est pas l’école des fans ! », fustige Rachid Temal.

Avant toutes choses, le sénateur appelle donc Emmanuel Macron à « reconnaître la défaite de son camp et dire que c’est à la gauche de diriger ce pays ». En attendant, le Nouveau Front populaire n’a toujours pas trouvé d’accord sur un projet de gouvernement, ni sur une personnalité qui pourrait prétendre au poste de Premier ministre. À cet égard, le sénateur socialiste est prêt à élargir ce bloc de gauche à tous ceux qui se reconnaitraient dans le projet du Nouveau Front populaire, y compris des personnalités de centre-gauche.

Partager cet article

Dans la même thématique

Mirecourt: French president Emmanuel Macron
6min

Politique

Macron veut interdire les portables au lycée : mesure qui « va dans le bon sens » ou « peine perdue » ?

Le chef de l’Etat a annoncé que les téléphones portables allaient « sans doute » être interdits dès la rentrée prochaine dans les lycées. C’est « faisable », soutient le sénateur Renaissance Martin Lévrier. « Il est incorrigible. C’est une annonce par jour pour exister », raille le sénateur LR Max Brisson, opposé à l’interdiction au lycée. « Une annonce un peu surréaliste » qui élude les vrais problèmes, dénonce la sénatrice PS Colombe Brossel.

Le

France Marseille vs Newcastle: Pre-Match Security Highlights
3min

Politique

« Violences policières » : la gauche du Sénat demande une commission d’enquête sur de « potentiels dysfonctionnements » au sein de l’IGPN et l’IGGN

Suite aux récentes révélations mettant en cause les forces de l’ordre dans des affaires de violences au sein des personnes dépositaires de l’autorité publique, la gauche du Sénat demande à la commission des lois de se doter des prérogatives d’une commission d’enquête visant à examiner les conditions dans lesquelles l’IGPN et l’IGGN exercent leurs prérogatives.

Le

Paris : Debate session on the draft budget law for 2026
4min

Politique

Budget de la Sécu : la règle de l’entonnoir peut-elle faciliter un compromis ?

Mercredi, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à trouver une un accord en commission mixte paritaire sur le projet de loi de la Sécurité sociale. Le texte repart donc pour une nouvelle lecture en séance publique à partir de mardi, à l’Assemblée nationale. Les députés vont plancher sur le texte sorti du Sénat et conformément à la règle dite de l’entonnoir, leur droit d’amendement est limité. Ce qui va accélérer les débats mais sera-t-il suffisant pour arriver à un compromis ? Explications.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
4min

Politique

Décentralisation : un rapport du Sénat remis au Premier ministre

Afin d’accompagner Sébastien Lecornu vers son engagement d’un grand acte de décentralisation, Gérard Larcher avait fait parvenir le 31 octobre la contribution du Sénat. Le document que Public Sénat a pu consulter appelle à consacrer un principe de différentiation et d’autonomie fiscale des collectivités.

Le