Emmanuel Macron « doit tout » à François Hollande, affirme Michel Sapin
L’ancien ministre de l’Économie regrette l’ingratitude du président de la république vis-à-vis de son prédécesseur. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, il tient à rappeler que l’embellie économique actuelle est aussi le fruit des actions du précédent quinquennat.

Emmanuel Macron « doit tout » à François Hollande, affirme Michel Sapin

L’ancien ministre de l’Économie regrette l’ingratitude du président de la république vis-à-vis de son prédécesseur. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, il tient à rappeler que l’embellie économique actuelle est aussi le fruit des actions du précédent quinquennat.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Emmanuel Macron « doit beaucoup » à François Hollande, affirme l’ancien ministre de l’Économie. Invité de Territoires d’Infos ce jeudi, Michel Sapin veut rappeler que « sans François Hollande », le désormais président de la République « n’aurait pas été secrétaire général de l’Élysée. » Il ajoute que « sans le président de la République de l’époque, qui nomme les ministres, il n’aurait pas été ministre et s’il n’avait pas été ministre je pense que ses qualités qui sont réelles ne se seraient pas vues. » Emmanuel Macron pécherait par ingratitude ? Ce proche de François Hollande ne dit pas le contraire.  

« Moi, je souhaiterais que ces deux hommes politiques, et tout particulièrement celui qui est le plus jeune en politique, ait une vision raisonnée, rationnelle, de ce qui est dû aujourd'hui à l’action de son prédécesseur » espère-t-il. Michel Sapin défend le bilan du précédent quinquennat. Surtout, il veut qu’Emmanuel Macron reconnaisse les effets positifs de l’action de François Hollande. Qu’est-ce qu’il « y aurait de préjudiciable de dire par exemple : la situation économique de cette année (…) est due à des décisions prises par son prédécesseur » interroge-t-il. « Il peut le dire d’autant plus que comme il a été ministre de l’Économie, il a participé à ces décisions » ajoute l’ex-ministre de l’Économie.

L’invalidation, par le Conseil constitutionnel, de la taxe de 30 % sur les dividendes avait donné lieu à une passe d’armes entre l’ancien et le nouveau gouvernement. Bruno le Maire dénonçait un « scandale d’État » et Michel Sapin l’accusait de mener « une opération de diversion. » Un épisode qui ne contribuera pas à réchauffer les relations entre le « nouveau monde » et l’ancien.

Voir l'intégralité de l'interview : 

Invité : - Territoires d'infos (30/11/2017)
29:46

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