Après l’interview d’Emmanuel Macron, les réactions des sénateurs d’opposition sont très critiques. « Le problème, c’est que nous avons un Président qui ne comprend plus les Français », affirme le socialiste Patrick Kanner. Le macroniste François Patriat l’a trouvé pour sa part « lucide, courageux et combatif ».
« Emmanuel Macron est en cohabitation avec le peuple », affirme la communiste Cécile Cukierman
Après l’interview d’Emmanuel Macron, les réactions des sénateurs d’opposition sont très critiques. « Le problème, c’est que nous avons un Président qui ne comprend plus les Français », affirme le socialiste Patrick Kanner. Le macroniste François Patriat l’a trouvé pour sa part « lucide, courageux et combatif ».
Par Public Sénat
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Les réactions sont pour le moins partagées, après l’interview d’Emmanuel Macron ce mercredi. Si François Patriat, président du groupe RDPI (Renaissance) du Sénat, a trouvé le chef de l’Etat « lucide, courageux et combatif », estimant que « le Président fait preuve d’empathie, en respectant l’attitude des syndicats et l’attitude de la droite au Sénat », Patrick Kanner, à la tête du groupe PS, y a vu lui « arrogance, suffisance, condescendance et irresponsabilité ». L’ancien ministre des Sports se dit « sidéré » et « atterré », après la prestation du chef de l’Etat. « Le problème, c’est que nous avons un Président qui ne comprend plus les Français », ajoute Patrick Kanner, sur le plateau de Public Sénat. Regardez :
Pour la sénatrice LR Dominique Estrosi Sassone, « c’est une intervention qui est extrêmement décevante, qui est très confuse. Faire une liste à nouveau de 15/20 chantiers à ouvrir ou rouvrir… Je me suis fait la réflexion, pourquoi n’a-t-il pas fait cette intervention sept mois plus tôt ? » Selon la sénatrice des Alpes-Maritimes, « il aurait fallu commencer par cette loi sur le travail et ensuite en venir sur les retraites. Tout est à l’envers ».
« Emmanuel Macron est enfermé dans un bunker de certitudes et de suffisance »
« On a vu un Président dont le mépris et l’arrogance qu’il a pour les Français n’ont d’égal que l’amour et la fierté qu’il a pour lui-même. […] Il a traité 80 % des Français de factieux. Il a comparé des manifestations pacifiques […] à la prise d’assaut du Capitole (aux Etats-Unis) », a dénoncé pour sa part la sénatrice EELV Mélanie Vogel. Et d’ajouter : « Il met en danger l’intérêt général au fond. On est au bord du précipice, il nous propose d’y plonger ».
« Le président de la République n’est pas au centre de l’union des Français, il est en train de devenir un apprenti sorcier ou un pompier pyromane, enfermé dans un bunker de certitudes et de suffisance, qui est le sien. Je suis très inquiet d’une telle déconnexion », ajoute Patrick Kanner.
« L’heure est grave »
« L’heure est grave, parce que nous avons un président de la République qui se met à côté du peuple. Nous entrons dans une nouvelle période où Emmanuel Macron est un Président de la République en cohabitation avec le peuple. […] Je suis inquiète », a réagi, toujours au micro de Public Sénat (voir la première vidéo), Cécile Cukierman, sénatrice PCF de la Loire, selon qui « nous avons besoin d’un Président qui fasse preuve d’une humilité, qui n’est pas une faiblesse, mais qui consiste à dire nous nous sommes trompés et nous reprenons une feuille de route ».
Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.
La formation de Gabriel Attal entend attirer de nouveaux « talents » pour le scrutin local et mise sur « L’académie des municipales », présentée comme « la plus grande école de formation locale jamais créée par un parti ». Renaissance a déjà désigné 214 « pilotes » dans les villes moyennes. Mais les ambitions restent modestes.
Malgré le rejet des sénateurs, la navette parlementaire sur la réforme du mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille se poursuivra en juillet avec un possible dernier mot donné à l’Assemblée le 11. Ce qui ne va pas arranger les relations à l’intérieur du « socle commun » entre les centristes, Les Républicains et les macronistes.
François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.
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