Trente-neuf ans, jamais élu, "ni de droite ni de gauche": devenu l'un des favoris de la présidentielle, Emmanuel Macron a fait le pari de ...
Emmanuel Macron, ovni politique à la conquête de la présidence française
Trente-neuf ans, jamais élu, "ni de droite ni de gauche": devenu l'un des favoris de la présidentielle, Emmanuel Macron a fait le pari de ...
Par Marie WOLFROM
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Trente-neuf ans, jamais élu, "ni de droite ni de gauche": devenu l'un des favoris de la présidentielle, Emmanuel Macron a fait le pari de "changer de logiciel" dans un paysage politique qui peine à se renouveler.
D'abord accueilli avec une certaine condescendance par des professionnels de la politique de tous bords qui ont longtemps raillé le flou de son projet, l'ex-ministre de l'Economie du président socialiste François Hollande (août 2014-2016) a contredit ceux qui voyait en lui une "bulle" médiatique.
Le président Hollande (g), et le candidat d'En Marche ! Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de l'Élysée, le 4 avril 2014 à Paris
POOL/AFP/Archives
Profitant des déboires du candidat de la droite François Fillon - inculpé à la suite d'un scandale d'emplois familiaux présumés fictifs - et fort du ralliement de personnalités clés, tel le centriste historique François Bayrou, ce nouveau venu au physique de gendre idéal a progressivement grimpé dans les sondages.
Au point de rendre plausible l'hypothèse d'un duel avec la candidate d'extrême droite Marine Le Pen au second tour du 7 mai.
Pur produit de l'intelligentsia française, cet ex-haut fonctionnaire formé aux écoles de l'élite puis banquier d'affaires, est entré en politique en 2012 comme conseiller du président Hollande.
Emmanuel Macron, lors d'un meeting à Pau, le 12 avril 2017
AFP
De cette expérience dans l'ombre du pouvoir, suivie de deux années au ministère de l'Économie, il dit avoir tiré un enseignement majeur: le "dysfonctionnement" du système politique actuel.
"Je pense que Macron a eu l'intuition, précisément parce qu'il était extérieur à la vie politique traditionnelle, que les partis de gouvernement avaient créé leurs propres faiblesses, avaient perdu leur propre attractivité, étaient, pour reprendre un vieux mot, usés, fatigués, vieillis", confiait récemment François Hollande en petit comité.
Une intuition qui a poussé le jeune ministre à fonder début 2016 son propre mouvement, baptisé En Marche! - ou EM comme ses initiales - qui revendique désormais quelque 200.000 adhérents.
Emmanuel Macron tenant une conférence de presse après sa démission du gouvernement, le 30 août 2016 à Paris
AFP/Archives
Ont suivi sa démission du gouvernement et sa candidature à la présidentielle, sur un programme d'inspiration sociale-libérale.
Son fil rouge: réconcilier "liberté et protection", en réformant l'assurance-chômage ou en proposant des mesures de discrimination positive à l'intention des quartiers en difficulté. Son coeur de cible: les classes moyennes, qu'il juge "oubliées" par la droite et la gauche.
Son discours transpartisan, libéral au sens anglo-saxon du terme (sur le plan économique mais aussi sur les questions de société), plaît aux jeunes urbains et aux milieux d'affaires. Mais il séduit moins les classes populaires ou rurales, rétives à la mondialisation qu'il défend.
- 'Gourou' -
Emmanuel Macron lors d'un meeting de campagne au Palais des Sports de Lyon, le 4 février 2017
AFP/Archives
Coutumier des envolées oratoires en meeting, cet amateur des belles lettres qui aime citer des poètes dans ses discours a été qualifié de "gourou" par le candidat de la droite, de "champignon hallucinogène" par le tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon.
Il se voit aussi régulièrement reprocher son passé de banquier par le candidat socialiste Benoît Hamon, pour lequel "le parti de l'argent a trop de candidats dans cette élection".
Emmanuel Macron devant l'Église du Souvenir à Berlin, le 10 janvier 2017
AFP/Archives
Lui-même se pose en candidat de "l'indignation véritable" et du renouvellement, face à ces "mêmes visages" de la classe politique "depuis 30 ans". "Ca ne peut pas continuer comme ça !", dit-il.
Européen "assumé" mais peu expérimenté à l'international, il s'est efforcé de muscler sa stature avec un déplacement au Liban fin janvier et une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, mi-mars à Berlin. Il suscite en Allemagne intérêt et sympathie.
Emmanuel Macron lors d'une rencontre avec le Premier ministre libanais Saad Hariri (d), à Beyrouth, le 24 janvier 2017
AFP/Archives
En France, il a choqué en qualifiant "d'illettrées" les employées d'un abattoir et s'est attiré les foudres de la droite et l'extrême droite en qualifiant la colonisation française de "crime contre l'humanité".
A l'inverse de ses concurrents, il affiche sa vie privée et mène campagne avec son épouse Brigitte, son ancienne professeure de français de vingt-quatre ans son aînée. Il a démenti publiquement des rumeurs sur son homosexualité présumée véhiculées depuis des mois sur les réseaux sociaux.
Benoît Hamon le 28 mars 2017 à Berlin
AFP
Lui qui a promis une grande loi sur la moralisation de la vie publique a été interpellé par l'association anticorruption Anticor qui questionne la sincérité de ses déclarations de patrimoine.
"Il y a beaucoup d'attaques, beaucoup d'insinuations, mais je n'ai rien à me reprocher", s'est-il défendu.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.