« Emmanuel Macron pense qu’il est le champion de l’épidémiologie mondiale », tacle Patrick Kanner
Le Président « n’a pas écouté les recommandations du Conseil scientifique et il les écoute de moins en moins » pointe le président du groupe PS du Sénat. Suite à l’avis du Conseil sur la tenue des régionales, il pense qu’« entre les lignes, sa principale préconisation, c’est qu’on sera mieux en septembre » pour voter.

« Emmanuel Macron pense qu’il est le champion de l’épidémiologie mondiale », tacle Patrick Kanner

Le Président « n’a pas écouté les recommandations du Conseil scientifique et il les écoute de moins en moins » pointe le président du groupe PS du Sénat. Suite à l’avis du Conseil sur la tenue des régionales, il pense qu’« entre les lignes, sa principale préconisation, c’est qu’on sera mieux en septembre » pour voter.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de la matinale de Public Sénat ce mardi, le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, est revenu sur l’avis du Conseil scientifique sur la tenue des élections régionales de juin, qui laisse le soin au pouvoir politique de décider de leur maintien ou d’un éventuel nouveau report.

Réunion « prochainement » avec Castex sur l’avis du Conseil scientifique

« Oui, il a évidemment » raison de ne pas se prononcer, estime le sénateur PS. « Le Conseil dit qu’on doit voter, qu’on peut voter, mais il fait des préconisations, tout en laissant le politique faire son choix ». « La principale préconisation du Conseil scientifique, entre les lignes – quoique, c’est presque direct – c’est qu’on sera mieux en septembre, avec 40 millions de vaccinés, une immunité collective potentielle », « on voit la tendance », remarque Patrick Kanner, qui est personnellement pour « maintenir les élections. Car on ne sait pas ce qui se passe en septembre » malgré tout (voir vidéo ci-dessous). « Nous aurons prochainement une réunion avec Jean Castex pour étudier le contenu de ce rapport », annonce le président du groupe PS, qui regrette qu’on n’ait pas pris plus de mesures « pour faciliter l’élection », comme le proposaient les sénateurs PS.

Patrick Kanner regrette à nouveau que le chef de l’Etat n’ait pris aucune mesure fin janvier contre le virus. « Emmanuel Macron ne doute pas, il pense que ses choix sont les meilleurs, qu’il est le champion de l’épidémiologie mondiale » mais « il n’a pas écouté les recommandations du Conseil scientifique et il les écoute de moins en moins ». « On me dit qu’il ne parlerait plus mercredi », ajoute le socialiste, alors que cela était évoqué.

Séparatisme : Patrick Kanner dénonce « la surenchère de la droite sénatoriale »

Alors que le projet de loi sur le séparatisme arrive au Sénat aujourd’hui, « il y a une volonté de surenchère de la part du gouvernement » et « une surenchère par la droite sénatoriale » dénonce Patrick Kanner, qui soutient cependant qu’il faut lutter « contre toute forme de séparatisme ».

« Je crains que la droite, notamment sur la question du voile dans l’espace public notamment, va dramatiser les choses, vouloir en faire plus », ajoute-t-il. Pour Patrick Kanner, il faut aussi « s’attaquer aux causes » du séparatisme, « il faut plus d’Etat », avec plus « de services publics ».

Audrey Pulvar a fait « une faute de carre »

Interrogé sur les propos d’Audrey Pulvar, candidate PS aux régionales en Ile-de-France, qui a estimé qu’on pouvait « demander » à une personne blanche « de se taire », si elle participe à un groupe de parole de « personnes discriminées » qui « sentent la nécessité de se réunir entre elles pour en discuter », Patrick Kanner ne « partage pas cette position ». « Je n’aurais pas dit les choses de la même manière. Il peut y avoir des groupes de parole, mais je crois à l’universalisme ».

« C’est une faute de carre, comme on dit quand on fait du ski », estime le patron du groupe PS du Sénat, « je pense qu’elle doit s’expliquer », « et ne pas laisser entendre qu’elle a une démarche racisée ». « Je lui apporte tout mon soutien » pour les régionales, ajoute malgré tout Patrick Kanner, mais « ce n’est pas la position du PS ».

Partager cet article

Dans la même thématique

« Emmanuel Macron pense qu’il est le champion de l’épidémiologie mondiale », tacle Patrick Kanner
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le