Emmanuel Macron ressort un grand classique : «la démocratie» contre «la rue»
« Je crois dans la démocratie, mais la démocratie ce n'est pas la rue ». Mardi soir sur CNN, la phrase prononcée par Emmanuel Macron au sujet des mobilisations contre sa réforme du code du travail, est un « classique » de la parole politique.

Emmanuel Macron ressort un grand classique : «la démocratie» contre «la rue»

« Je crois dans la démocratie, mais la démocratie ce n'est pas la rue ». Mardi soir sur CNN, la phrase prononcée par Emmanuel Macron au sujet des mobilisations contre sa réforme du code du travail, est un « classique » de la parole politique.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Démocratie » versus « la rue ». La dichotomie est régulièrement utilisée par les responsables politiques au pouvoir pour justifier la légitimité d’une réforme face aux mobilisations. Sans être exhaustif, voici un petit florilège de ses déclinaisons.

Manuel Valls : copié-collé

Le 8 juin 2016, en meeting à Paris,  Manuel Valls, Premier ministre, était lui aussi confronté à des manifestations contre sa réforme du code du Travail. « La démocratie, ce n’est pas la rue! » appuyait-il également, avant d’ajouter : La démocratie c’est le vote ! C’est la démocratie sociale dans l’entreprise !» (voir la vidéo à partir de 30 secondes)

Loi travail : Valls et Cambadélis pourfendent la droite
01:22

Nicolas Sarkozy : l'argument de campagne

Peu avant le second tour de l’élection présidentielle de 2012, le président de la République en exercice rappelait son bilan et n’était pas peu fier de rappeler : « Avec nous, la rue n'a jamais fait la loi dans la République française. En juillet 2008, à l’occasion d’un conseil national de l’UMP, à la tribune, Nicolas Sarkozy, tout sourire avait fait cette constatation : Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit ».

Jean-Pierre Raffarin : « ce n’est pas la rue qui gouverne »

Au printemps 2003, quelques jours avant une journée d’action contre sa réforme des retraites, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin affirmait : « Le Parlement doit décider, la rue doit défiler, mais ce n'est pas la rue qui gouverne ». Une formulation, certes un peu moins inspirée que son célèbre : « Notre route est droite mais la pente est forte » prononcée un an plus tôt lors de son discours de politique générale.

Mai 68 et la chienlit

Lors des évènements de mai 68,  à la sortie du conseil des ministres que le Premier ministre, Georges Pompidou a résumé la pensée du général de Gaulle par une formule qui restera dans l’Histoire. « La réforme oui, la chienlit non »

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le

Emmanuel Macron ressort un grand classique : «la démocratie» contre «la rue»
4min

Politique

Budget de la défense : Sébastien Lecornu s’explique sur les débats 50-1 au Parlement

Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
5min

Politique

Municipales 2026 : la nouvelle stratégie du Rassemblement national pour gagner des parrainages

À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.

Le