Le président français Emmanuel Macron boucle lundi sa visite d'État de trois jours en Inde par un voyage au cœur du pays à Varanasi (Bénarès), l...
Emmanuel Macron se rend au cœur de l’Inde
Le président français Emmanuel Macron boucle lundi sa visite d'État de trois jours en Inde par un voyage au cœur du pays à Varanasi (Bénarès), l...
Par Jérôme RIVET, Alexandre MARCHAND
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Le président français Emmanuel Macron boucle lundi sa visite d'État de trois jours en Inde par un voyage au cœur du pays à Varanasi (Bénarès), l'une des plus anciennes villes du monde et lieu sacré de l'hindouisme.
C'est en compagnie du Premier ministre indien Narendra Modi, qu'il a rencontré à de nombreuses reprises au cours de ce déplacement destiné à renforcer les relations entre Paris et New Delhi, que le chef de l'État s'est rendu dans la plaine du Gange, berceau de l'Inde hindiphone.
Épaule contre épaule, écharpe safran autour du cou, les deux dirigeants ont inauguré dans la matinée une centrale de panneaux photovoltaïques de 100 MW à Mirzapur, à 50 kilomètres à l'ouest de Varanasi, construite par le groupe français Engie.
Cette centrale solaire "illustre parfaitement l'engagement que nous avons pris ensemble sur le plan international" en faveur de cette énergie verte, a déclaré le président français devant un champ de panneaux solaires, au lendemain du sommet fondateur de l'Alliance solaire internationale à New Delhi.
Toujours accompagné de l'homme fort de l'Inde, Emmanuel Macron foit ensuite aller sur les ghats du Gange, ces escaliers tombant dans le fleuve sacré, où des millions de pèlerins hindous viennent chaque année y faire des ablutions.
Le président français EMmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron au Taj Mahal, en Inde, le 11 mars 2018
AFP
La ville était pour l'occasion sous haute sécurité. Des affiches souhaitaient, dans un français approximatif, la bienvenue à Emmanuel Macron. A proximité du Gange, les forces de sécurité évacuaient mendiants et vaches errantes.
Des drapeaux français et indiens se dressaient sur des mâts dans les eaux du fleuve.
Selon la foi hindoue, mourir ou être incinéré à Varanasi permet de libérer l'âme en mettant fin au cycle infernal des réincarnations, but ultime de tout croyant.
Au-delà de son histoire et de son caractère religieux, Varanasi est aussi une vitrine des nationalistes hindous actuellement au pouvoir dans le pays, qui tentent d'en accaparer l'aura.
Le président Emmanuel Macron (C) parle avec des étudiants indiens à New Delhi le 10 mars 2018
AFP
Dans un choix jouant sur la symbolique du lieu, c'est dans cette circonscription que Narendra Modi s'était présenté en 2014 à l'occasion des élections qui l'ont propulsé au pouvoir. Et c'est cette même ville qu'il entend faire entrer dans la modernité en l'érigeant en emblème de son programme "smart cities", censé créer les métropoles vertes et connectées de l'Inde de demain.
- Diversité de l'Inde -
Le Premier ministre indien Narendra Modi (D) accueille le président français Emmanuel Macron pour le sommet fondateur de l'Alliance solaire internationale à New Delhi, le 11 mars 2018
AFP
Au cours de ces trois jours de déplacement, Emmanuel Macron a multiplié les gestes et déclarations d'amitié envers l'Inde et son chef de gouvernement. Le président français affiche l'ambition de faire de la France la "porte d'entrée" du géant d'Asie du Sud en Europe, profitant du vide laissé par le Brexit.
Dimanche, MM. Macron et Modi ont présidé le sommet fondateur de l'Alliance solaire internationale, une coalition issue de la COP21 destinée à accompagner le développement de cette énergie verte dans les pays entre les tropiques.
La France et l'Inde ont signé à l'occasion de cette visite un pacte de coopération logistique dans l'océan Indien, région où la présence chinoise grandissante inquiète New Delhi.
Ils ont évoqué le délicat projet de construction d'une centrale nucléaire de six réacteurs de type EPR par le groupe français EDF à Jaitapur, sur la côte sud-ouest de l'Inde. La délégation française s'est félicitée d'une "avancée majeure" de ce dossier en discussion depuis une décennie.
Ce projet suscite une contestation locale en raison d'inquiétudes environnementales.
Dimanche en fin d'après-midi, le couple Macron s'était offert une virée romantique au Taj Mahal, emblématique mausolée moghol et ode à l'amour.
Ce monument de marbre blanc du XVIIe siècle "dit beaucoup de l'âme humaine, des grandes douleurs, d'une civilisation qui s'est déployée de l'Inde à la Mongolie, de la Chine à la Turquie", a estimé le président de la République.
Le Taj Mahal a subi ces derniers mois les foudres d'une frange des nationalistes hindous, qui renient cette construction à la mémoire de la femme de l'empereur morte en couches. Une controverse qui s'inscrit dans une remise en cause plus générale ces temps-ci en Inde de l'héritage musulman du pays.
"La force de l'Inde tient et tiendra dans sa capacité à marier ses religions et ses civilisations", a tenu à souligner Emmanuel Macron devant le monument.
Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes au Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.
Alors que la France connaît une vague de chaleur historique, le nombre de décès liés à la canicule reste incertain. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas estime qu’il est trop tôt pour faire un bilan et défend l’action du gouvernement pour s’adapter au réchauffement climatique.
Le sénateur PS Jean-Claude Tissot s’est étonné, lors des questions au gouvernement ce 2 juillet, de l’absence de prise de position du ministre de la Santé sur la proposition de loi visant à lever des contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur.
Alors que s’ouvre à l’Elysée le « sommet pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », qui remet loyalistes et indépendantistes autour de la table, le sénateur loyaliste Georges Naturel espère qu’il en sortira « une feuille de route pour les 10-15 ans à venir » pour « reconstruire la Nouvelle-Calédonie, en faisant évoluer les compétences actuelles ».