Politique
Le fondateur de la France Insoumise a consacré une note de blog le 14 août à la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine et aux négociations de paix en Ukraine où il charge l’OTAN et à l’Union européenne.
Le
Par Clarisse Guibert
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Au lendemain de l’émission avec le président de la République sur TF1, la secrétaire nationale des Ecologistes s’est agacée de sa longueur et du « tapage médiatique et communicationnelle » en amont de la soirée spéciale. En effet, son entourage avait sous-entendu qu’Emmanuel Macron envisageait d’annoncer un ou plusieurs référendums aux Français, en direct. Finalement, le chef de l’Etat a seulement confirmé la possible utilisation de l’article 11 de la Constitution sur la fin de vie, dont l’examen du projet de loi a démarré à l’Assemblée nationale, lundi 12 mai. Pour Marine Tondelier, l’interview a démontré « l’impuissance » du président de la République.
Si Marine Tondelier redoutait de prime abord une consultation sur la fin de vie, elle s’estime finalement « rassurée » après les propos du président de la République. Sur TF1 hier soir, Emmanuel Macron a précisé qu’en cas « d’enlisement » au Parlement, le référendum pourrait « être une voie pour débloquer et permettre aux Françaises et aux Français de s’exprimer ». Et la secrétaire nationale des Ecologistes sait que les Français « trancheront très majoritairement » en faveur d’une ouverture de l’aide active à mourir. En effet, 92 % des Français se déclarent favorables à l’euthanasie en cas de « maladies insupportables et incurables », selon un sondage Ifop de 2004.
Dans ce cas, le président de la République ne prendrait pas « un très grand risque », estime Marine Tondelier. En effet, Emmanuel Macron a écarté « tous les sujets où il risque d’être désavoué », comme la réforme des retraites. Sur TF1, le chef de l’Etat a notamment refusé l’idée d’un référendum sur l’abrogation de la réforme qui relève l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, contre 62 ans auparavant.
Montre en main, la secrétaire nationale des Ecologistes a chronométré le temps accordé à l’écologie : 3 minutes 46, « j’ai un petit sujet quand même » a-t-elle affirmé sur notre plateau. La journaliste Salomé Saqué, et l’activiste Féris Barkat étaient en charge d’interpeller le président de la République sur l’environnement. Mais Marine Tondelier n’a pas été convaincue des propos du chef de l’Etat, qui a évoqué sur TF1 la surpêche et l’exploitation des fonds marins.
Du côté des Ecologistes, le parti propose des référendums sur les sujets environnementaux mais également pour mettre en place une assemblée constituante : « Notre démocratie, nos institutions sont à bout de souffle », estime Marine Tondelier. En effet, l’élue fait référence à l’utilisation répétée de l’article 49.3 depuis la dernière élection présidentielle en 2022, et notamment lorsqu’Elisabeth borne était à Matignon, mais également aux dernières élections législatives anticipées, à l’issue desquelles le Nouveau Front populaire est arrivé en tête de peu.
Après huit ans passés à l’Elysée, Emmanuel Macron pourrait « prendre conscience de l’impuissance » du poste et « rendre service à la nation » en proposant aux Français un référendum sur la constituante, estime Marine Tondelier. Reste à savoir ce que le président de la République actera pour les deux dernières années de son mandat.
Pour aller plus loin
Andreï Makine et Jean-Claude Grumberg, deux destins du XXe siècle