Si une semaine après le renversement du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron est sur le point de nommer un nouveau Premier ministre, la situation politique française inquiète particulièrement les eurodéputés à Bruxelles que certains comparent à celle en Allemagne.
Emmanuel Macron veut être le «président des patriotes»
Par Public Sénat
Publié le
Il s’est fait désirer... Finalement, sous les coups de 22h15, Emmanuel Macron est apparu sur la scène installée porte de Versailles, à Paris. Tout sourire, au bras de sa femme Brigitte, le candidat d’En Marche a longuement savouré cette victoire au premier tour face à Marine Le Pen qui devrait lui offrir un tapis rouge pour l’Elysée, à en croire les derniers sondages. « Notre pays (…) a décidé de me porter en tête du premier tour de ce scrutin » s’est-il réjoui devant son public. « Je mesure l’honneur et l’insigne responsabilité qui me revient. Je veux ici saluer les autres candidats présents au premier tour. Je remercie Benoit Hamon et François Fillon d’avoir appelé à voter en ma faveur au second tour. »
« En une année, nous avons changé le visage de la vie politique française » a-t-il poursuivi. « Le sentiment profond, organique, millénaire qui a toujours porté notre patrie l’ont emporté ce soir. »
Il s’est d’abord adressé à ses plus proches partisans. « Depuis un an, vous avez pris votre part du destin national (…) Ce soir, je vous le dois et je le sais (…) restez les courageux exigeants que vous êtes. »
« Dès ce soir, je me dois d’aller au-delà et de rassembler les Français » poursuit le grand vainqueur de la soirée en remerciant les « millions de Français » qui ont voté pour lui. « J’en mesure la charge et c’est, ce soir, une joie grave, lucide, qui m’habite. En votre nom, je porterai l’exigence de l’optimisme et la voie de l’espoir que nous voulons. »
« J’ai entendu ces derniers mois, et encore aujourd’hui, les doutes, les peurs du peuple de France, sa volonté de changement » avance l’ancien ministre. « Ce sont celles-ci qui ont conduit (la France) à écarter des responsabilités les deux grands partis qui l'ont gouverné depuis 30 ans. » Désormais, il souhaite « rassembler les Français. Je sais vos attentes. Je souhaite, dans 15 jours, devenir votre président. Le président des patriotes face à la menace des nationalistes. »
« Le défi, à partir de ce soir, n’est pas d’aller voter contre qui que ce soit. Le défi est de décider de rompre jusqu’au bout, avec le système qui a été incapable de répondre aux problèmes de notre pays » poursuit-il. Il a surtout appelé les électeurs déçus de le rejoindre pour une « majorité parlementaire. » Et de conclure : « il n’y a pas plusieurs France, il n’y en a qu’une : la France des patriotes. La tâche sera immense. Je suis prêt. »