Emmanuel Macron veut être le «président des patriotes»
Arrivé en tête du premier tour avec 23,9% des voix, le candidat d’En Marche veut désormais « rassembler les Français » contre Marine Le Pen.

Emmanuel Macron veut être le «président des patriotes»

Arrivé en tête du premier tour avec 23,9% des voix, le candidat d’En Marche veut désormais « rassembler les Français » contre Marine Le Pen.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il s’est fait désirer... Finalement, sous les coups de 22h15, Emmanuel Macron est apparu sur la scène installée porte de Versailles, à Paris. Tout sourire, au bras de sa femme Brigitte, le candidat d’En Marche a longuement savouré cette victoire au premier tour face à Marine Le Pen qui devrait lui offrir un tapis rouge pour l’Elysée, à en croire les derniers sondages. « Notre pays (…) a décidé de me porter en tête du premier tour de ce scrutin » s’est-il réjoui devant son public. « Je mesure l’honneur et l’insigne responsabilité qui me revient. Je veux ici saluer les autres candidats présents au premier tour. Je remercie Benoit Hamon et François Fillon d’avoir appelé à voter en ma faveur au second tour. »

« En une année, nous avons changé le visage de la vie politique française » a-t-il poursuivi. « Le sentiment profond, organique, millénaire qui a toujours porté notre patrie l’ont emporté ce soir. »

Il s’est d’abord adressé à ses plus proches partisans. « Depuis un an, vous avez pris votre part du destin national (…) Ce soir, je vous le dois et je le sais (…) restez les courageux exigeants que vous êtes. »

« Dès ce soir, je me dois d’aller au-delà et de rassembler les Français » poursuit le grand vainqueur de la soirée en remerciant les « millions de Français » qui ont voté pour lui. « J’en mesure la charge et c’est, ce soir, une joie grave, lucide, qui m’habite. En votre nom, je porterai l’exigence de l’optimisme et la voie de l’espoir que nous voulons. »

« J’ai entendu ces derniers mois, et encore aujourd’hui, les doutes, les peurs du peuple de France, sa volonté de changement » avance l’ancien ministre. « Ce sont celles-ci qui ont conduit (la France) à écarter des responsabilités les deux grands partis qui l'ont gouverné depuis 30 ans. » Désormais, il souhaite « rassembler les Français. Je sais vos attentes. Je souhaite, dans 15 jours, devenir votre président. Le président des patriotes face à la menace des nationalistes. »

« Le défi, à partir de ce soir, n’est pas d’aller voter contre qui que ce soit. Le défi est de décider de rompre jusqu’au bout, avec le système qui a été incapable de répondre aux problèmes de notre pays » poursuit-il. Il a surtout appelé les électeurs déçus de le rejoindre pour une « majorité parlementaire. » Et de conclure : « il n’y a pas plusieurs France, il n’y en a qu’une : la France des patriotes. La tâche sera immense. Je suis prêt. »

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le