À vos marques. Le débat des candidats à la tête du Parti socialiste a permis d’identifier les candidats et les lignes politiques. Invité de la matinale de Public Sénat ce jeudi, le candidat des sondages, Stéphane Le Foll, se réjouit de cette clarification et s’empresse de cibler son adversaire désigné : l’eurodéputé Emmanuel Maurel. L’ancien soutien d’Arnaud Montebourg à la primaire socialiste s’est effectivement démarqué lors du débat.
« La ligne que porte Emmanuel Maurel est en fait celle de Benoît Hamon »
« Malgré ses imprécations ce débat a donné une image : il y a un débat au Parti socialiste et en particulier avec la ligne que porte Emmanuel Maurel qui est en fait celle de Benoît Hamon qui est la ligne traditionnelle de la gauche du parti », glisse ce fidèle de François Hollande qui revendique, lui, « une ligne socialiste ou sociale-démocrate ». Deux lignes qui vont devoir souffrir un « choix », comme si le match frondeur/gouvernement se poursuivait.
Pour autant, l’ancien ministre de François Hollande, ne croit pas qu’Emmanuel Maurel soit un « concurrent sérieux ». Même si la primaire socialiste qui a vu la victoire inattendue de Benoît Hamon semble l’avoir marqué. « On ne peut pas tout promettre », s’agace-t-il en ciblant encore une fois Emmanuel Maurel.
« Est-ce qu’on retourne – et c’est possible – dans une opposition systématique, frontale, fracassante, on fait du Mélenchon, ou est-ce qu’on est un parti socialiste et social-démocrate ? »
Stéphane Le Foll ne croit pas qu’Emmanuel Maurel soit « un concurrent sérieux »
« Ce qu’il a dit sur la loi travail, en oubliant le compte pénibilité, en oubliant le compte personnel d’activité, ce n’est pas possible de dire des choses comme ça ou alors de la même manière on augmente le smic, on distribue le pouvoir d’achat avec une contradiction fondamentale », fulmine-t-il. « Est-ce qu’on retourne – et c’est possible – dans une opposition systématique, frontale, fracassante, on fait du Mélenchon, ou est-ce qu’on est un parti socialiste et social-démocrate ? C’est le choix maintenant » poursuit Stéphane Le Foll.
Interrogé sur Olivier Faure, son autre concurrent, il se garde de toute véhémence et précise ingénument qu’il a toujours « défendu l’idée que pour être Premier secrétaire du Parti socialiste il fallait l’incarner, il faut être avec une voix qui doit porter dans les débats face aux autres leaders ».