Marine Le Pen a réitéré vendredi son refus de répondre aux convocations de la police pour s'expliquer sur une affaire d'emplois fictifs au parlement européen, suscitant un rappel à l'ordre du Premier ministre Bernard Cazeneuve.
"Lorsqu'on prétend aux plus hautes responsabilités, on ne peut se placer au-dessus des lois de la République", a dit le Premier ministre à l'AFP.
Marine Le Pen sur le plateau de TF1 lors du journal de 20 heures le 22 février 2017 à Boulogne-Billancourt
AFP
La présidente du Front national (extrême droite) avait déjà refusé mercredi de se déplacer pour une audition libre dans le cadre d'une enquête qui a conduit le même jour à l'inculpation d'une ses proches collaboratrices.
"Comme pendant les régionales, je ne répondrai pas pendant la campagne électorale. Cette période ne permettant ni la neutralité ni la sérénité nécessaire au fonctionnement correct de la justice", a affirmé vendredi Mme Le Pen à l'AFP.
"Aucun responsable politique ne peut refuser, s'il est républicain, de déférer aux convocations de la justice. Le respect de l'autorité de l’État et des institutions commence par cela", s'est indigné le Premier ministre.
La présidente du FN Marine Le Pen, le 22 novembre 2016 à Strasbourg
AFP/Archives
Protégée par son immunité de députée européenne, Mme Le Pen ne peut être contrainte pour être entendue ni soumise à aucune mesure coercitive. Il faudrait au préalable que les juges d'instruction fassent une demande de levée d'immunité, qui serait ensuite soumise au Parlement européen.
Les enquêteurs cherchent à déterminer si le Front national a mis en place un système pour que le Parlement européen prenne en charge, via des contrats d'assistants parlementaires, des salaires de cadres ou d'employés du parti en France.
Marine Le Pen entre son garde du corps Thierry Legier et sa collaboratrice Catherine Griset le 4 février 2017 à Lyon
AFP/Archives
Le parlement européen a jugé suffisamment établi le dossier concernant la chef de cabinet de Mme Le Pen et de son garde du corps pour demander à l'eurodéputé de rembourser près de 340.000 euros. La candidate à la présidentielle, en tête des sondages pour le premier tour du 23 avril, dénonce une "cabale politique" à deux mois des élections présidentielle.
Chose inédite dans une campagne présidentielle, un autre candidat, le conservateur François Fillon, est également visé par des soupçons d'emplois fictifs au profit de sa femme Penelope et de deux de ses enfants. Lui aussi crie au complot.
Elle a vendu des millions d’exemplaires, lancée par l’ouvrage "Les oubliés du dimanche" en 2015, l’autrice de "Changer l’eau des fleurs" revient au micro de Rebecca Fitoussi sur les sujets qui l’inspirent, comme la place des personnes âgées ou la cause animale. Autant de thèmes qui permettent de mieux comprendre l’âme humaine à travers des personnages peu mis en avant dans notre société. Cette semaine Valérie Perrin est l’invitée d’Un monde, un regard.
Au moment où, de nouveau, Donald Trump menace d’augmenter les droits de douane de 50% pour les pays de l’Union européenne, Stéphane Séjourné revient sur la stratégie à adopter : renforcement du marché intérieur, Buy European Act, réciprocité, et nouvelles ressources propres… Pour lui, l’Europe doit être le premier marché des Européens. Il détaille son ambition dans l’émission Ici L’Europe, présentée par Caroline de Camaret.
Entre Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite, Edouard Philippe, déjà candidat pour 2027, Gabriel Attal, qui rêve de l’être, Gérald Darmanin et les autres, la division menace le socle commun pour la présidentielle. La machine à perdre est-elle en marche ? A moins que certains rapprochements s’opèrent, à l’approche du scrutin…
Vent debout contre le projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie, les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus, samedi, au ministère des Transports pour une réunion avec François Bayrou. Mais l’exécutif a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fera pas « machine arrière », soutenant son objectif de baisse des dépenses présenté lors de l’examen budget de la Sécurité sociale. Au Sénat, les élus mettent en balance les impératifs de santé et d'économie.