L'ancien président du Front national (devenu Rassemblement national) Jean-Marie Le Pen affirme avoir été convoqué le 13 septembre pour être mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs de ce parti au Parlement européen.
"Je suis invité par Mme (Claire) Thépaut juge d'instruction pour être mis en examen", a déclaré le co-fondateur du FN dans son journal de bord mis en ligne jeudi.
Interrogé sur la date de sa convocation, son entourage a précisé qu'il s'agissait du 13 septembre.
La mise en examen porterait notamment sur les emplois de son ancien garde du corps Thierry Légier et d'un ancien conseiller Gaël Nofri, selon M. Le Pen.
Sans dire s'il se rendrait à cette convocation, M. Le Pen a ajouté qu'il se ferait "un plaisir de dire ce qu'(il) pense à Mme Thépaut" à savoir qu'il croit "sa démarche tout à fait illégitime" parce que "le pouvoir exécutif qu'elle représente (...) n'a pas la possibilité de s'ingérer dans le législatif".
L'ancien eurodéputé et ancien dirigeant du FN, dont il a été exclu en 2015 pour ses propos sur la Shoah, avait refusé au printemps de se rendre à une précédente convocation des juges d'instruction du pôle financier, en invoquant son immunité parlementaire.
Saisis fin 2016, les juges d'instruction soupçonnent le RN et ses dirigeants d'avoir "de manière concertée et délibérée" mis en place un "système de détournement" des enveloppes allouées par l'UE à chaque député pour rémunérer des collaborateurs parlementaires, afin de permettre au parti de faire des économies sur ses salaires.
Il y a une vingtaine de mises en examen connues, dont celle de Marine Le Pen, présidente du parti et fille de M. Le Pen.
Jean-Marie Le Pen a par ailleurs précisé dans son journal de bord que le deuxième tome de ses mémoires paraîtrait le 2 octobre, et non le 15 septembre, expurgé de parties susceptibles de faire l'objet de poursuites judiciaires et qu'il dit garder pour un autre livre.