Marine Le Pen indique dans un entretien au Monde à paraître jeudi que contrairement à François Fillon, empêtré dans le "Penelopegate", elle resterait candidate à la présidentielle si elle était mise en examen dans l'enquête sur l'emploi de ses assistants parlementaires.
Alors qu'on lui demandait si elle retirerait sa candidature dans ce cas "comme l'a promis François Fillon pour lui-même", la présidente du FN répond : "Cette déclaration est totalement stupide. Elle a été prononcée dans le but de tirer dans les pattes de Nicolas Sarkozy."
L'affaire des eurodéputés FN : les protagonistes
AFP
"Un juge pourrait décider qui est candidat et qui n’est pas candidat, c’est la fin de la démocratie", d'après elle.
Une information judiciaire a été ouverte mi-décembre pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé. Elle fait suite à une enquête conduite depuis mars 2015 par le parquet, qui avait été saisi par le Parlement européen.
Pour Mme Le Pen, son cas n'a "rien à voir avec François Fillon. Je n’ai pas touché cet argent, c’est Catherine Griset", son assistante parlementaire mise en cause "qui l’a touché, en contrepartie du travail qu’elle a effectué, que personne ne remet en cause, même pas le Parlement européen."
Alors que cette institution va déclencher des retenues substantielles sur son salaire à partir de février pour procéder au recouvrement de sommes liées à l'emploi de Mme Griset jugées indues, Mme Le Pen "se demande" si elle ne va pas "saisir le Défenseur des droits."
Pour elle, il y a une "tentative d'empêcher un député d'exercer son mandat (...), c'est quelque chose d’extrêmement grave".
Le Parlement européen, qui s'appuie sur une enquête de l'Olaf, l'organisme antifraude de l'UE, considère que le salaire de Catherine Griset n'était pas justifié: elle a été embauchée comme assistante parlementaire accréditée, ce qui implique de travailler et résider dans l'un des trois lieux de travail du Parlement européen, Bruxelles, Strasbourg ou Luxembourg.
"Je conteste formellement le fait que Catherine Griset n'ait pas été fixée à Bruxelles", assure Mme Le Pen, qui doit restituer près de 300.000 euros. "Catherine, elle vient à Bruxelles quand j’y vais. Et quand je n’y vais pas, elle badge", répond encore l'eurodéputée.
Outre Mme Griset, les sommes perçues pour rémunérer également comme assistant Thierry Légier, son garde du corps, devraient aussi faire l'objet d'une procédure de recouvrement ultérieure, pour plus de 41.500 euros.
Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe Union centriste au Sénat, Hervé Marseille évoque les pistes de réduction du déficit public. Le centriste assure même être ouvert à une taxation des hauts revenus sur le modèle de la taxe Zucman.
Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.
La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.
Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».