En cas de mise en examen, Marine Le Pen resterait candidate

En cas de mise en examen, Marine Le Pen resterait candidate

Marine Le Pen indique dans un entretien au Monde à paraître jeudi que contrairement à François Fillon, empêtré dans le "Penelopegate", elle...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen indique dans un entretien au Monde à paraître jeudi que contrairement à François Fillon, empêtré dans le "Penelopegate", elle resterait candidate à la présidentielle si elle était mise en examen dans l'enquête sur l'emploi de ses assistants parlementaires.

Alors qu'on lui demandait si elle retirerait sa candidature dans ce cas "comme l'a promis François Fillon pour lui-même", la présidente du FN répond : "Cette déclaration est totalement stupide. Elle a été prononcée dans le but de tirer dans les pattes de Nicolas Sarkozy."

L'affaire des eurodéputés FN : les protagonistes
L'affaire des eurodéputés FN : les protagonistes
AFP

"Un juge pourrait décider qui est candidat et qui n’est pas candidat, c’est la fin de la démocratie", d'après elle.

Une information judiciaire a été ouverte mi-décembre pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé. Elle fait suite à une enquête conduite depuis mars 2015 par le parquet, qui avait été saisi par le Parlement européen.

Pour Mme Le Pen, son cas n'a "rien à voir avec François Fillon. Je n’ai pas touché cet argent, c’est Catherine Griset", son assistante parlementaire mise en cause "qui l’a touché, en contrepartie du travail qu’elle a effectué, que personne ne remet en cause, même pas le Parlement européen."

Alors que cette institution va déclencher des retenues substantielles sur son salaire à partir de février pour procéder au recouvrement de sommes liées à l'emploi de Mme Griset jugées indues, Mme Le Pen "se demande" si elle ne va pas "saisir le Défenseur des droits."

Pour elle, il y a une "tentative d'empêcher un député d'exercer son mandat (...), c'est quelque chose d’extrêmement grave".

Le Parlement européen, qui s'appuie sur une enquête de l'Olaf, l'organisme antifraude de l'UE, considère que le salaire de Catherine Griset n'était pas justifié: elle a été embauchée comme assistante parlementaire accréditée, ce qui implique de travailler et résider dans l'un des trois lieux de travail du Parlement européen, Bruxelles, Strasbourg ou Luxembourg.

"Je conteste formellement le fait que Catherine Griset n'ait pas été fixée à Bruxelles", assure Mme Le Pen, qui doit restituer près de 300.000 euros. "Catherine, elle vient à Bruxelles quand j’y vais. Et quand je n’y vais pas, elle badge", répond encore l'eurodéputée.

Outre Mme Griset, les sommes perçues pour rémunérer également comme assistant Thierry Légier, son garde du corps, devraient aussi faire l'objet d'une procédure de recouvrement ultérieure, pour plus de 41.500 euros.

Dans la même thématique

Paris :  session of questions to the government National assembly
7min

Politique

« 2 à 3 milliards d'économies » sur les agences de l'Etat : pourquoi le chiffre de la ministre interroge la commission d'enquête du Sénat

La ministre des Comptes publics annonce « la fusion ou la suppression » d’un tiers des agences et opérateurs de l'Etat, dans un contexte de réduction de la dépense publique. Mais le niveau d’économies ainsi espéré laisse dubitatifs les membres de la commission d’enquête que le Sénat a ouvert sur ce sujet, devenu un marronnier de la simplification administrative. Derrière la rationalisation des moyens, les élus suspectent le détricotage de certaines politiques publiques.

Le

En cas de mise en examen, Marine Le Pen resterait candidate
8min

Politique

Narcotrafic : que contient la proposition de loi adoptée définitivement par le Sénat ?

Après un accord entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire, la proposition de loi, d’origine sénatoriale, visant à sortir la France du piège du narcotrafic, a été adoptée définitivement et à l'unanimité par la chambre haute. « DEA à la française », statut du repenti, nouveau parquet national… Le texte contient de nouveaux dispositifs pour que la France ne bascule pas vers un « narco-Etat ».

Le

En cas de mise en examen, Marine Le Pen resterait candidate
3min

Politique

Meurtre dans une mosquée du Gard : Manuel Bompard dénonce « la manière qu'a Bruno Retailleau d'alimenter une forme d'obsession contre les musulmans »

Après le meurtre d’un homme à la mosquée de La Grand-Combe (Gard), vendredi, « la piste de l'acte antimusulman et islamophobe est privilégiée », a indiqué le procureur de la république d’Alès, sans écarter d’autres hypothèses. « Dans ce contexte, les personnes en France de confession musulmane ont peur », s’inquiète ce lundi Manuel Bompard, invité de la matinale de Public Sénat. Le coordinateur national de La France insoumise, qui a participé à rassemblement à Marseille en hommage à la victime, dénonce aussi « la manière qu'a Bruno Retailleau d'alimenter en permanence (...) une forme d'obsession contre les musulmans en France ».

Le