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En Corrèze, une foule autour des Chirac et des pommes pour un ultime adieu à l’ancien président
Par Public Sénat
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Emue et recueillie, une foule de Corréziens a rendu samedi un dernier hommage à Jacques Chirac en présence de sa famille, au musée qui porte son nom à Sarran, point d'orgue d'une "journée du souvenir" débutée à Sainte-Féréole, sur les traces de l'ancien président, ont constaté des correspondants et journalistes de l'AFP.
Dans la matinée, à Sainte-Féréole, 200 personnes, surtout des habitants, s'étaient d'abord rassemblées sur la place de ce village pittoresque où vivaient les grands-parents de Jacques Chirac, décédé le 26 septembre à 86 ans.
"Je ne peux dire que merci au nom de mon père et de ma maman qui est avec nous depuis Paris", avait déclaré, visiblement très affectée, jusqu'aux larmes, Claude Chirac, au côté de son mari Frédéric Salat-Baroux mais sans Bernadette Chirac, affaiblie.
"C'est un hommage vraiment exceptionnel (...) un moment qui va faire beaucoup de bien à maman", a encore remercié Claude Chirac, dans l'une de ses rares déclarations, après une visite sur les pas de son père, en mairie puis devant la modeste demeure familiale.
La famille de Jacques Chirac avait souhaité que ce dernier hommage ait lieu en Corrèze, terre des racines familiales de l'ancien président et berceau de sa carrière politique. Elu conseiller municipal en 1965 à Sainte-Féréole, Jacques Chirac est devenu deux ans après député de la Corrèze et y sera réélu sans discontinuité jusqu’à son accession à l'Élysée en 1995.
Après ce premier retour aux sources, une foule compacte de 3.000 personnes, selon le conseil départemental, a ensuite participé à un second hommage, sur le site du musée Jacques-Chirac de Sarran (Corrèze), la commune qui abrite la résidence des Chirac, le château de Bity. Le petit-fils unique de l'ex-président, Martin Rey-Chirac, l'ancien président socialiste François Hollande et sa compagne Julie Gayet étaient présents.
L'ancien adversaire de Jacques Chirac en Corrèze, dont il était devenu proche ces dernières années, a d'ailleurs eu droit à une attention particulière: "Si vous pouviez monsieur le Président, et madame, monter avec nous sur scène, ça me toucherait beaucoup", a exhorté, très ému, Frédéric Salat-Baroux, à la tribune où trônait un portrait géant de son beau-père.
Lors de cette journée, le clan Chirac et les élus ont aussi tenu à laisser un "héritage" aux Corréziens. Le maire de Sainte-Féréole, Henri Soulier, a ainsi proposé que la place de son village soit rebaptisée "Place Jacques-Chirac". Son homologue de Sarran, Michel Poincheval, a lui soumis l'idée d'une étape du tour de France dans sa commune, le 10 juillet, pour "assumer l'héritage".
La famille Chirac a quant à elle légué des objets chers à Jacques Chirac : son dernier stylo, pour une élève du collège Bernadette-Chirac, sur la commune de Corrèze, qui a eu la meilleure note au brevet ; une boîte contenant un trèfle à quatre feuilles et une montre à double cadran pour deux pensionnaires de la fondation Jacques Chirac. La Peugeot 205 rouge de Bernadette Chirac deviendra, elle, une pièce du musée chiraquien de Sarran. "Vous comptez plus que tout pour elle", a assuré Frédéric Salat-Baroux aux Corréziens.
Cette journée, organisée par le Département de Corrèze, s'est ensuite achevée autour d'un "buffet corrézien" ouvert au public. Sur la table? De la bière, sans surprise, et d'autres clins d'oeil au régime de l'ancien président. "Et maintenant, tête de veau et mangez des pommes!", a lancé le président de la Corrèze Pascal Coste à la foule.
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