En Corse, Emmanuel Macron devance de peu Marine Le Pen, en tête au premier tour
Les électeurs corses ont placé dimanche au second tour de la présidentielle Emmanuel Macron de peu devant Marine Le Pen --en tête...

En Corse, Emmanuel Macron devance de peu Marine Le Pen, en tête au premier tour

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Public Sénat

Par Julie Pacorel

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Les électeurs corses ont placé dimanche au second tour de la présidentielle Emmanuel Macron de peu devant Marine Le Pen --en tête au soir du premier tour--, dans un scrutin marqué par un fort taux d'abstention.

En troisième position seulement sur l'île de Beauté il y a 15 jours, derrière Marine Le Pen et François Fillon, Emmanuel Macron a obtenu 51,48% des suffrages exprimés au second tour de l'élection présidentielle. Ce scrutin a été marqué par un taux d'abstention de 35,98% dans la région, 12 points de plus qu'en 2012 et 10 de plus que la moyenne hexagonale.

Dans une île qui avait toujours placé depuis 2002 le candidat de la droite en tête, au premier comme au second tour de la présidentielle, et qui a offert une victoire historique aux nationalistes aux élections territoriales en décembre 2015, Mme Le Pen avait obtenu au premier tour 27,88% des suffrages exprimés, deux points devant François Fillon (25,52%) et près de 10 points devant Emmanuel Macron (18,48%).

Au second tour, la candidate du Front national enregistre 48,52% des suffrages exprimés, et obtient 49,9% à Ajaccio et 48,43% à Bastia.

En visite à Ajaccio pour séduire l'électorat corse le 8 avril, Marine Le Pen avait vu son meeting perturbé par un collectif anti-fasciste mais aussi par des jeunes indépendantistes. En 1992 et 1994, déjà, Jean-Marie Le Pen, à qui il était reproché d'avoir "demandé la peine de mort pour les prisonniers politiques corses", avait été empêché d'atterrir ou de s'exprimer sur l'île.

- Solution politique à la question corse -

En 2002 et 2007, ce dernier avait obtenu 15,68% et 15,26% des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle, culminant à 20,24% au second tour en 2002. Marine Le Pen avait obtenu 24,39% au premier tour en 2012, derrière Nicolas Sarkozy, mais devant François Hollande.

A Venaco, le fief du député DVG Paul Giacobbi, un des hommes forts de Haute-Corse pendant de nombreuses années qui avait annoncé soutenir Emmanuel Macron, le candidat d'En Marche! a réalisé dimanche un de ses meilleurs scores sur l'île avec 66,11%. Récemment condamné pour détournement de fonds publics, Paul Giacobbi a annoncé qu'il ne se représenterait pas aux prochaines législatives.

A Bonifacio --dont le maire Jean-Charles Orsucci était lui aussi un des plus importants relais du candidat d'En Marche! -- Emmanuel Macron a obtenu de 52,96% des voix exprimés.

Le président du conseil exécutif corse, Gilles Simeoni, qui avait appelé à voter Emmanuel Macron "pour empêcher la victoire du Front national" a évoqué sur Twitter dimanche soir "parmi les dossiers essentiels & urgents à traiter, celui d'une solution politique à la question corse".

Le président indépendantiste de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, avait quant à lui appelé les nationalistes qui décideraient de voter au second tour de la présidentielle à s'opposer au Front National, tout en annonçant que lui-même n'irait pas voter. Dimanche soir, il a déclaré sur Twitter: "Nous répétons au Président Macron ce que nous avons dit au candidat: les institutions corses attendent le respect de toutes leurs décisions".

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