Paris : Soiree de mobilisation l Europe contre l antismetisme
Yael Braun-Pivet et Gerard Larcher lors de la soiree de mobilisation l Europe contre l antismetisme organisee au Theatre Antoine a l initiative du philosophe Bernard- Henri L?vy. Paris, France -03/06/2024//SADAKA_sada003/Credit:SADAKA EDMOND/SIPA/2406040042

Crise politique : Emmanuel Macron a reçu les présidents des deux chambres Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher mardi après-midi , selon son entourage

Dissolution, présidentielle anticipée... 24 heures après la démission de Sébastien Lecornu, la France s’enfonce un peu plus dans la crise politique. Déclarations, analyses....Retrouvez toutes les dernières infos sur notre live.
Simon Barbarit

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Après la démission surprise de Sébastien Lecornu la France s’enfonce un peu plus dans la crise politique. Nouveau coup de théâtre, le patron d’Horizons Édouard Philippe, rompt avec Emmanuel Macron et lui a demandé d’organiser « une élection présidentielle anticipée » après l’adoption d’un budget pour 2026.

Le Président de la République qui a missionné Sébastien Lecornu pour tenter de composer une coalition, en poursuivant « d’ultimes négociations » avec les forces politiques.

18h00

Emmanuel Macron a reçu les présidents des deux chambres Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher mardi après-midi

L’AFP citant l’entourage du Président de la République affirme qu’Emmanuel Macron a reçu le Président du Sénat et la Présidente de l’Assemblée nationale cet après-midi. On ne connaît pas la raison exacte de cette entrevue. Gérard Larcher et Yaël Braun Pivet s’étaient rendus à Matignon plus tôt dans la journée pour s’entretenir avec Sébastien Lecornu.

17h00

Le PS se rendra à l’invitation de Sébastien Lecornu mercredi à 10H00, annonce Olivier Faure

Le patron du PS Olivier Faure a indiqué mardi que son parti se rendrait bien à Matignon mercredi à 10h00, à l’invitation de Sébastien Lecornu, dans le cadre des ultimes négociations que le Premier ministre démissionnaire a été chargé de mener.

« Tous les groupes de gauche hors LFI » ont répondu positivement à l’invitation, a-t-il précisé, indiquant qu’il allait de nouveau réclamer l’accession de la gauche à Matignon, car « le moment est venu de respecter le vote des Français ». Les Ecologistes ont indiqué s’y rendre mercredi à 12H15, le PCF a confirmé également sa venue le même jour, sans horaire à ce stade, et Place Publique est attendu mardi soir, à 19H45.

15h25

Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez reçus séparément par Sébastien Lecornu à Matignon

Laurent Wauquiez, le chef de file des députés de la Droite républicaine, et Bruno Retailleau, le président des Républicains, seront reçus par Sébastien Lecornu, respectivement à 16 et 17 heures, annonce Matignon.

Un peu plus tôt dans la journée, le ministre démissionnaire de l’Intérieur n’a pas souhaité participer à une première réunion autour du locataire de Matignon, rassemblant les principaux chefs de partis du socle commun et les deux présidents d’assemblée. Dimanche soir, ce sont les vives critiques de Bruno Retailleau à l’égard des nouveaux équilibres gouvernementaux – et finalement la remise en cause de la participation de sa famille politique -, qui ont mis le feu aux poudres et poussé Sébastien Lecornu à présenter sa démission.

15h00

Bruno Le Maire sur Brut : « J’appelle le président de la République et je lui dis : ‘Je me casse, pas de problème’ »

Dans une interview accordée au média en ligne Brut, Bruno Le Maire est revenu sur son départ du gouvernement de Sébastien Lecornu : « Quand je vois que je suis le problème, j’appelle le Premier ministre et je lui dis : ‘Je me casse, pas de problème’ », « et j’appelle le président de la République et je lui dis : ‘Je me casse, pas de problème’ ».

Sa nomination ayant déclenché la colère des Républicains, et la chute accélérée du Premier ministre et de ses ministres tout juste désignés, il avait finalement annoncé hier en fin d’après-midi renoncer au ministère des Armées : « J’ai refusé d’y aller », car « je ne veux pas être un problème pour les Français ». « On ne se rend pas dans un lieu de pouvoir si on n’estime pas avoir la légitimité pour exercer ce pouvoir », a-t-il complété. Il s’inquiète néanmoins que « derrière toute cette mascarade, on s’aperçoive que les problèmes sont beaucoup plus profonds », et affirme avoir averti Sébastien Lecornu de n’être « qu’un prétexte ».

Bruno Le Maire explique avoir été prévenu dimanche soir par le Premier ministre d’un « sujet du côté des Républicains », l’incitant à « joindre Bruno Retailleau ». L’ancien ministre des Finances, assurant avoir « d’excellentes relations » avec le ministre de l’Intérieur « depuis des années », rapporte avoir tenté de l’appeler deux fois, ainsi que le standard de la place Beauvau, sans réponse. « J’ai essayé de calmer le jeu, de joindre Bruno Retailleau, et je n’y suis pas arrivé ».

14h40

La chute du gouvernement Lecornu a « abîmé l’image » de « stabilité et de responsabilité » des LR, déplore Laurent Wauquiez

Lors d’une réunion de groupe des Républicains, Laurent Wauquiez a regretté que la démission précipitée de Sébastien Lecornu et l’échec de son gouvernement qui n’a subsisté qu’une quinzaine d’heures, ait « abîmé l’image » de « stabilité et de responsabilité » du parti.

Le patron des députés LR à l’Assemblée nationale a expliqué qu’il était « favorable à ne pas participer à l’exécutif » mais que « ce n’est pas pareil que de censurer ou de faire tomber un gouvernement ». Il avait considéré dimanche que « les conditions n’étaient pas réunies » pour que les Républicains rejoignent le gouvernement, cristallisant les désaccords qui l’opposent à Bruno Retailleau, président du parti, depuis plusieurs semaines.

13h15

 « Nous appelons le président de la République à nommer (…) un Premier ministre qui composera un gouvernement de gauche et écologiste », appellent le PS, le PCF et les Ecologistes

Les forces de gauche se sont réunies pour une deuxième réunion dans la matinée, cette fois sans LFI mais avec le PS et le PCF. Dans un communiqué commun publié sur leur compte X respectif, ils « condamnent l’acharnement présidentiel à refuser le changement de cap politique demandé par nos concitoyens » et appellent « le président de la République à nommer enfin à Matignon un Premier ministre qui composera un gouvernement de gauche et écologiste ».

12h53

Marine Le Pen et Jordan Bardella refusent l’invitation de Sébastien Lecornu

En arrivant au siège du Rassemblement national, la patronne du RN s’exprime sur la proposition d’Edouard Philippe d’organiser des élections anticipées à l’issue du budget : « C’est drôle parce qu’il y a quelques mois de ça, quand j’avais évoqué le fait qu’Emmanuel Macron devait réfléchir à démissionner, tout en lui laissant le soin de prendre cette décision, tout le monde m’était tombé dessus avec une violence inouïe ». Et de compléter : « Quand c’est Edouard Philippe, ça passe crème ».

Jordan Bardella et Marine Le Pen ont fait savoir qu’ils refusaient l’invitation de Sébastien Lecornu, et ont réitéré leur demande de dissoudre de l’Assemblée nationale.

11h50

Sébastien Lecornu propose de « concentrer les discussions sur deux priorités qui s’imposent à l’ensemble de la classe politique : l’adoption d’un budget pour l’Etat et pour la sécurité sociale, et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie »

Sébastien Lecornu a reçu ce mardi matin les principaux chefs de file des partis du bloc central. Missionné par le président de la République pour trouver d’ici mercredi soir une « plateforme d’action et de stabilité », le Premier ministre démissionnaire s’est donc entretenu avec Gabriel Attal, le secrétaire général de Renaissance, Edouard Philippe, le président d’Horizons, et Marc Fesneau, qui représentait François Bayrou, le président du MoDem. À cette liste se sont également ajoutés les présidents des deux chambres du Parlement : Yaël Braun-Pivet pour l’Assemblée nationale, et Gérard Larcher pour le Sénat.

Notons toutefois l’absence Bruno Retailleau, le président des Républicains – dont les critiques sur le nouveau gouvernement ont mis le feu aux poudres dimanche soir -, et celle d’Hervé Marseille, le président de l’UDI.

« Le Premier ministre démissionnaire a proposé de concentrer les discussions sur deux priorités qui s’imposent à l’ensemble de la classe politique : l’adoption d’un budget pour l’Etat et pour la sécurité sociale, et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », précise un communiqué de Matignon. « Tous ont convenu de ces deux urgences, avec une volonté partagée de trouver une issue rapide. » Il a également été question lors de cette réunion « des paramètres d’un compromis possible avec les oppositions ». Sébastien Lecornu doit poursuivre ses consultations cet après-midi et mercredi matin, en recevant les représentants des autres forces politiques.

11h27

L’ancien premier ministre Gabriel Attal ne veut pas d’une démission du chef de l’Etat

Le patron des députés Renaissance, Gabriel Attal, a affirmé mardi lors de la réunion hebdomadaire de son groupe à l’Assemblée nationale qu’il ne  souhaite pas la démission du président de la République, rapporte des participants à l’AFP. L’ancien chef de gouvernement se place ainsi en porte à faux de l’un de ses prédécesseurs, Edouard Philippe le patron d’Horizons, qui en a émis le souhait.

« Nous ne mêlerons jamais nos voix à ceux qui appellent matin, midi et soir à la démission du Président de la République et à une présidentielle anticipée », a affirmé Gabriel Attal. « Si un président démocratiquement élu et légitime pour aller au bout de son mandat peut être poussé à la démission, c’est tout notre équilibre démocratique qui serait fragilisé », a-t-il alerté.

11h25

Demain, le bureau de l’Assemblée nationale « va être convoqué et réuni pour examiner la motion de destitution », rappelle Mathilde Panot

La députée insoumise, également présente à la réunion avec les forces de gauche dont les Ecologistes, a tenu à rappeler que « demain est un moment important ». Elle évoque la réunion du bureau de l’Assemblée nationale « pour examiner la motion de destitution », « signée par 104 députés », soit « une majorité », de ceux élus « sur le programme de rupture du NFP ». Elle espère « que le bureau jugera recevable cette motion », une mesure initiée par l’année dernière qui avait été alors signée par 72 députés. « Marine Le Pen avait empêché que cette motion soit discutée et votée à l’Assemblée nationale », condamne-t-elle, appelant à « mettre une pression maximale sur l’ensemble des forces du bureau ».

11h18

« Demain on se retrouve, et on espère que celles et ceux pas présents ce matin, le seront demain », déclare Marine Tondelier

A l’issue d’une rencontre entre les Écologistes, la France insoumise, Après, Générations et Lucie Castet, la cheffe de file des Vertes a affirmé que « nous avons pu discuter de beaucoup de choses », reconnaissant que c’est « plus compliqué que l’année dernière parce qu’on doit envisager et préparer ensemble énormément de scénarios », rappelant les différentes hypothèses sur la table d’Emmanuel Macron : la dissolution, la démission, la nomination d’un Premier ministre de gauche ou de son camp… Elle regrette « que certains ne soient pas venus », mais admet que cette réunion a permis de se mettre « d’accord sur un certain nombre de points », ce qui est « extrêmement encourageant ». Les différentes forces de gauche rassemblées ce matin ont notamment abordé la question d’éventuelles élections législatives, la patronne des Écologistes a martelé que cela « doit se faire dans le cadre du NFP » et sur la base de son programme.

Marine Tondelier a précisé qu’une réunion se tiendrait demain matin et qu’elle « espère que celles et ceux pas présents ce matin, le seront demain », s’adressant notamment au Parti socialiste qui avait fait le choix de boycotter la rencontre de ce matin, du fait de la présence de LFI.

10h45

Jordan Bardella estime que le RN est « aujourd’hui en capacité de gagner » de législatives anticipées

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, continue d’appeler à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale et assure qu’il « prendra ses responsabilités » en cas de législatives anticipées, avec une « très probable » candidature et une « main tendue » à la droite pour former une majorité si besoin. « Si demain il doit y avoir des élections législatives, au regard de la gravité du moment, il est effectivement très probable que je sois candidat à des élections », a déclaré le protégé de Marine Le Pen sur BFMTV et RMC.

Un scénario que le président du RN appelle de ses vœux, puisqu’il a réitéré quatre fois en vingt minutes d’interview sa demande « solennelle » à Emmanuel Macron pour qu’il dissolve à nouveau l’Assemblée nationale, car « les Français doivent se choisir une majorité ». S’il a encore assuré que « la décision n’est pas prise » concernant son cas personnel, celui qui prétend accéder à Matignon en cas de victoire se dit déterminé à se jeter dans la mêlée : « Evidemment je prendrai mes responsabilités et j’irai aux élections législatives anticipées ».

Jordan Bardella estime que le RN est « aujourd’hui en capacité de gagner ». Mais s’il devait lui manquer « quelques députés pour constituer une majorité absolue », le patron du RN indique vouloir se tourner vers Les Républicains, et ceux qui ne veulent pas « se fondre dans le macronisme ». « J’appellerai l’ensemble des déçus des partis traditionnels, l’ensemble des orphelins de la droite à venir travailler à mes côtés », ajoute-t-il.

9h15

Consultations à Matignon : le patron de l’UDI décline lui aussi l’invitation

Le Premier ministre reçoit les cadres du socle commun ce matin mais une bonne partie manque à l’appel. Les Républicains de Bruno Retailleau ont décliné. Ce matin, Hervé Marseille le patron de l’UDI annonce faire de même. Reste donc le patron de Renaissance, Gabriel Attal, celui du Modem, Marc Fesneau, Edouard Philippe d’Horizons et les présidents de l’Assemblée nationale et le Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher.

 

Paris Matignon consultations
Crédits photo : Herve Marseille, president du gorupe Union Centriste au Senat, s'adresse a la presse a la sortie de l hotel de Matignon. Paris, FRANCE-03/04/2023//04SIPA_1400.04403/Credit:Lyam Bourrouilhou/SIPA/2304031643
8h39

Edouard Philippe demande à Macron d’organiser une présidentielle anticipée après l’adoption du budget

Face à « l’affaissement de l’Etat » qui n’« est plus tenu » selon l’ancien Premier ministre, « la sortie de crise, c’est sur lui qu’elle repose ». « On ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long », a estimé sur RTL Édouard Philippe, évoquant « un jeu politique affligeant ».

L’ancien Premier ministre joint donc sa voix à d’autres cadres de LR comme David Lisnard, le maire de Cannes, Valérie Pécresse ou encore Jean-François Copé qui plaident pour une démission d’Emmanuel Macron. A gauche, les Insoumis ont, eux, déposé une motion de destitution.

Un autre ancien Premier ministre Gabriel Attal, patron du parti Renaissance a lui aussi pris ses distances lundi soir avec un Emmanuel Macron, dont il ne comprend « plus les décisions », qui « donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main », depuis la dissolution en 2024, au lieu de « partager le pouvoir ».

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