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En direct. Démission de Sébastien Lecornu : Jean-Luc Mélenchon propose « une rencontre » aux autres partis de gauche

En direct. Démission de Sébastien Lecornu : Jean-Luc Mélenchon propose « une rencontre » aux autres partis de gauche

Coup de théâtre. Le Premier ministre a présenté sa démission ce lundi matin, peu après l'annonce de la composition de son nouveau gouvernement. Il était fortement critiqué depuis sa présentation dimanche soir.
Romain David

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Une situation inédite. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron ce lundi matin, 27 jours après son arrivée à Matignon et quelques heures seulement après la nomination d’une partie de son gouvernement. Le président de la République l’a acceptée, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

Depuis dimanche soir, le nouvel exécutif était sous le feu des critiques des oppositions de gauche et du Rassemblement national, déplorant le maintien de l’architecture gouvernementale déjà en place sous François Bayrou, avec la reconduction de douze ministres démissionnaires. Mais la charge la plus dure est certainement venue de Bruno Retailleau, le chef de file des LR, qui après avoir émis de vives critiques sur les équilibres gouvernementaux, a laissé planer un doute sur la participation de sa famille politique.

Ces atermoiements semblent avoir précipité la démission de Sébastien Lecornu et, de fait, celle de son gouvernement, le plus éphémère de la Ve République. Il devait prononcer mardi sa déclaration de politique générale à l’Assemblée, et mercredi devant le Sénat.

Réactions, analyses, rebondissements… Suivez notre direct.

11h44

Valérie Pécresse évoque la piste d’ « un référendum »

En arrivant au conseil stratégique des Républicains, Valérie Pécresse a appelé à l’organisation d’ « un référendum sur des sujets qui concernent les Français », entre autres : « l’immigration » et « le rétablissement des finances publiques ».

11h30

Jean-Luc Mélenchon propose « une rencontre » aux « organisations fondatrices de la NUPES et du NFP »

Dans un post sur son compte X, le patron de la France insoumise fait le constat d’ « une situation politique sans précédent historique », qui nécessite une réponse « en redonnant la parole au peuple ».

Rappelant les résultats des dernières élections législatives, qui avaient vu naître un « programme de rupture du NFP », et le vote commun « la semaine dernière pour nos candidats aux fonctions de l’Assemblée nationale », Jean-Luc Mélenchon propose « aux organisations fondatrices de la NUPES et du NFP » de se rencontrer « cet après-midi », « afin d’envisager toutes les hypothèses ouvertes par cette situation ».

11h24

Emmanuel Macron doit « se [remettre] à présider notre pays », estime Xavier Bertrand

Alors que les Républicains se réunissent conseil stratégique à 11h30, Xavier Bertrand considère qu’ « il y a urgence » à ce que le président de la République « se remette à présider notre pays ». Le président du conseil régional des Hauts-de-France l’enjoint à « parler maintenant ».

Emmanuel Macron qui « a indiqué sa volonté d’aller au bout de son mandat » et avec sa « décision de la dissolution » en 2024, serait responsable de la crise politique actuelle, d’après Xavier Bertrand. Il doit ainsi « réparer cette faute », en s’exprimant « dans les heures qui viennent », car « les Français ont besoin de savoir ».

11h04

Sébastien Lecornu « vient de démissionner avec dignité », salue Olivier Faure

Le premier secrétaire du PS s’est exprimé sur X : « Je me demandais s’il restait un gaulliste dans ce pays. Il en restait un, et il vient de démissionner avec dignité et honneur ».

10h53

Sébastien Lecornu : « Les conditions n’étaient plus remplies » pour exercer sa fonction

Après avoir remis ce matin sa démission au Président de la République, qui l’a acceptée, Sébastien Lecornu, Premier ministre le plus éphémère de la Vème République, est venu expliquer les raisons de son geste dans la cour de Matignon.
« Les conditions ne sont plus remplies pour exercer les missions de Premier ministre », a-t-il affirmé. Il a listé les trois raisons qui l’ont conduit à ce choix. D’abord, il accuse les formations politiques de ne pas avoir vu la « rupture profonde » que constituait son engagement, annoncé vendredi dernier, de ne pas avoir recours au 49-3. « Il n’y avait plus de prétexte pour une censure préalable », a-t-il affirmé. Il visait ici le Part socialiste, qui ne s’est pas satisfait de cette promesse et menaçait encore de censurer le nouveau gouvernement.
L’ancien locataire de Matignon a ensuite poursuivi sa critique des partis, les accusant de « continuer d’adopter une posture comme s’ils avaient tous la majorité absolue à l’Assemblée nationale ». « J’étais prêt à des compromis, mais chaque parti politique voulait que l’autre parti politique adopte tout son programme », a-t-il regretté.
Enfin, Sébastien Lecornu a déploré les négociations autour de la composition du gouvernement, qui n’étaient « pas fluides » et qui ont « donné lieu au réveil de certains appétits partisans, en lien avec la présidentielle ». Un tacle direct aux LR, qui, jusqu’à hier après-midi, avaient validé après un vote en interne la participation au gouvernement, mais qui se sont rétractés le soir venu. L’annonce des membres du gouvernement n’avait pas satisfait le président parti et ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui avait convoqué les instances du parti ce matin.
10h48

Marine Le Pen appelle Emmanuel Macron « à dissoudre l’Assemblée nationale »

« Une mesure de sagesse », reconnait Marine Le Pen, qui « règle la question de la censure ». A l’attention d’Emmanuel Macron, la cheffe de file du RN interroge : « Est-ce qu’il peut continuer à résister à la dissolution ? »

« En résistant de manière irrationnelle aux institutions », le président de la République « est en train de mettre le pays dans une situation extrêmement compliquée », condamne-t-elle. Considérant que « nous sommes au bout du chemin », elle « l’appelle à dissoudre l’Assemblée nationale », « seule décision sage dans ces circonstances », afin d’en « revenir aux urnes » et que « les Français donnent une direction au pays ».

10h30

« Nous n’avons rien à redouter pour nous-mêmes d’une dissolution », affirme le vice-président des LR François-Xavier Bellamy

Le vice-président des Républicains François-Xavier Bellamy a affirmé lundi que son parti n’avait rien « à redouter (..) d’une dissolution », excluant toute responsabilité de LR si Emmanuel Macron devait convoquer des législatives anticipées.

« Nous n’avons rien à redouter pour nous-mêmes d’une dissolution », a affirmé sur France Inter l’eurodéputé, rappelant que son parti a connu plusieurs succès ces derniers mois lors de législatives partielles. LR ne pouvait « offrir un dernier tour de piste » à la macronie, a-t-il ajouté.

10h10

Sébastien Lecornu qui a remis sa démission, va prendre la parole à 10h45 depuis Matignon

10h05

LFI demande « l’examen immédiat » de la motion de destitution d’Emmanuel Macron

La France insoumise demande « l’examen immédiat » à l’Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d’une douzaine d’heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon.

9h45

« Il y aura un retour aux urnes dans les prochaines semaines », réagit Jordan Bardella

Alors que le Premier ministre vient de remettre sa déposition auprès du président de la République, qui l’a acceptée, Jordan Bardella en appelle à une nouvelle dissolution : « Il y aura un retour aux urnes dans les prochaines semaines », et précise que « le Rassemblement national se tiendra prêt à gouverner ».

Le président du RN pointe du doigt Emmanuel Macron qui « n’a strictement rien compris » et « se replie sur ses derniers fidèles ». Selon lui, il ne peut y avoir « de stabilité retrouvée sans retour aux urnes et dissolution de l’Assemblée nationale ».

L’occasion aussi pour Jordan Bardella de convier des « militants et sympathisants Républicains, qui sont des patriotes sincères » et « qui ne se reconnaissent plus dans la manière dont la droite se dilue dans le macronisme », « à venir travailler à nos côtés ».

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