Sébastien Lecornu : « J’ai accepté à la demande du Président de la République, de mener d’ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays »

Coup de théâtre. Le Premier ministre a présenté sa démission ce lundi matin, peu après l'annonce de la composition de son nouveau gouvernement, entrainant le pays dans une déflagration politique sans précédent. Réactions politiques...derniers évènements...Retrouvez ici toutes les infos.
Romain David

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Une situation inédite. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron ce lundi matin, 27 jours après son arrivée à Matignon et quelques heures seulement après la nomination d’une partie de son gouvernement. Le président de la République l’a acceptée, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

Depuis dimanche soir, le nouvel exécutif était sous le feu des critiques des oppositions de gauche et du Rassemblement national, déplorant le maintien de l’architecture gouvernementale déjà en place sous François Bayrou, avec la reconduction de douze ministres démissionnaires. Mais la charge la plus dure est certainement venue de Bruno Retailleau, le chef de file des LR, qui après avoir émis de vives critiques sur les équilibres gouvernementaux, a laissé planer un doute sur la participation de sa famille politique.

Ces atermoiements semblent avoir précipité la démission de Sébastien Lecornu et, de fait, celle de son gouvernement, le plus éphémère de la Ve République. Il devait prononcer mardi sa déclaration de politique générale à l’Assemblée, et mercredi devant le Sénat.

Réactions, analyses, rebondissements… Suivez notre direct.

18h42

Selon nos confrères du Figaro, Sébastien Lecornu a fait savoir au président de la République qu’il ne souhaitait pas être reconduit à Matignon.

Il a accepté de mener les « ultimes négociations » politiques réclamées par Emmanuel Macron et lui fera part, mercredi, de ses conclusions.

18h35

Sébastien Lecornu : « J’ai accepté à la demande du Président de la République de mener d’ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays »

Le Premier ministre démissionnaire indique sur X qu’il acceptait la mission confiée par Emmanuel Macron pour la stabilité du pays, à savoir d’ultimes consultations avec les partis politiques. « Je dirai au chef de l’Etat mercredi soir si cela est possible ou non, pour qu’il puisse en tirer toutes les conclusions qui s’imposent », affirme Sébastien Lecornu sur le réseau social.

17h59

Emmanuel Macron demande à Sébastien Lecornu de mener « d’ici mercredi soir d’ultimes négociations » une afin de définir une « plateforme d’action », annonce l’Elysée, cité par l’AFP.

« Le président de la République a confié à M. Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire en charge des affaires courantes, la responsabilité de mener, d’ici mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays », a précisé la présidence.

17h38

Sébastien Lecornu rencontre le Président du Sénat Gérard Larcher

Le Premier ministre démissionnaire est actuellement au Sénat pour rencontrer Gérard Larcher, a appris Public Sénat.

17h25

Bruno Le Maire, ministre des Armées démissionnaire, annonce renoncer à ses fonctions

Dans un post sur son compte X, Bruno Le Maire, ministre des Armées démissionnaire, annonce renoncer à ses fonctions : « J’ai proposé en fin de matinée au président de la République de me retirer du gouvernement sans délai et de transférer mes responsabilités de ministre des Armées au Premier ministre ». Et d’ajouter : « Le président de la République a accepté ma proposition ». Sa nomination au gouvernement, par Sébastien Lecornu hier soir, a provoqué une montée de boucliers dans le camp des Républicains. Bruno Retailleau a notamment dénoncé que ce choix « ne reflète pas la rupture promise ».

« Je souhaite que cette décision permette la reprise des discussions en vue de former un nouveau gouvernement, dont la France a besoin », s’est justifié Bruno Le Maire.

16h30

Le Parti socialiste réclame à Emmanuel Macron « un Premier ministre ou une Première ministre issu de la gauche et des Écologistes »

A la sortie du Bureau national du PS, Pierre Jouvet a fustigé « les macronistes », et « les Républicains », « seuls responsables du chaos ». Il énumère les « trois solutions » à la portée du chef de l’Etat : « la démission », « la dissolution » ou « la nomination d’un Premier ministre ou d’une Première ministre issu de la gauche et des Écologistes ». Cette dernière hypothèse étant réclamée par le secrétaire général des socialistes, s’engageant « au compromis » et « à ne pas utiliser l’article 49-3 ».

« La priorité doit être donnée à la gauche et aux Écologistes pour gouverner ce pays », martèle-t-il, « pour proposer une alternative forte », réunissant des « mesures de justice fiscale et sociale », l’augmentation du « pouvoir d’achat », la relance de « la transition écologique », et « la souveraineté budgétaire ». Les députés « élus grâce au NFP en juillet 2024, en [portent] la responsabilité ».

Pour l’heure, le PS affirme ne pas appeler à la dissolution ou au départ du chef de l’Etat, mais assure se tenir prêt en cas de dissolution : « Nous proposerons un programme commun et crédible pour gouverner la France », « nous ferons tout pour éviter l’accès de l’extrême droite au pouvoir ». « Dans les prochaines heures », les socialistes devraient rencontrer leurs « partenaires de gauche et écologistes, de Place publique aux communistes », laissant sur le carreau la proposition de réunion lancée par La France insoumise dans la matinée.

16h23

Sébastien Lecornu est à nouveau reçu à l’Elysée

15h30

Le Medef reporte son meeting prévu le 13 octobre

Le Medef, première organisation patronale française, a annoncé lundi reporter son meeting du 13 octobre à Paris, disant vouloir contribuer à « l’apaisement » du pays après la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.

« Depuis plus d’un an, notre pays traverse une crise majeure. Il est paralysé politiquement et économiquement. Ce matin, nous sommes entrés dans une nouvelle phase qui risque de nous conduire à une crise institutionnelle », a déclaré le Mouvement des entreprises de France dans un communiqué.

« Dans ce contexte, nous appelons l’ensemble des responsables politiques à prendre la mesure d’une situation qui peut amener notre pays au chaos et aggraver plus encore notre situation économique », a-t-il ajouté.

Le Medef a donc décidé de reporter le meeting qu’il avait prévu d’organiser lundi prochain à l’Accor Arena de Bercy, près du ministère de l’Economie et des Finances, mais qui était boudé par les deux autres grandes organisations patronales, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et l’U2P (entreprises de proximité).

« Le moment d’extrême tension que nous traversons nous incite à contribuer à participer à l’apaisement du pays », a-t-il expliqué

13h45

« La gauche doit s’unir », appelle les Ecologistes

Dans un communiqué publié sur leur compte X, les Ecologistes considèrent que « le départ précipité de Sébastien Lecornu » est « la conséquence prévisible du refus de la part du Président de la République de prendre en compte les résultats des élections législatives qu’il avait convoquées en juin 2024 ». Ils critiquent le « camp présidentiel » qui « aura voulu s’appuyer une sur alliance bancale et minoritaire avec les LR plutôt que de véritablement ouvrir des discussions sérieuses avec le socle du NFP pourtant arrivé en tête aux dernières élections législatives ».

Face à des « institutions plus fragilisées que jamais » et au « risque d’extrême droite […] amplifié par le chaos politique », le parti de Marine Tondelier affirme que « la gauche et les Ecologistes doivent être à la hauteur du moment. Et d’ajouter : « Nous proposons à nos partenaires politiques de nous rencontrer dans les plus brefs délais pour travailler au rassemblement ».

Un même appel à se rassembler a été émis par la France insoumise dans la matinée, mais qui « n’aura pas lieu », selon Marine Tondelier.

13h20

« Je ne peux pas m’engager dans un gouvernement où on ne me dit pas tout », dénonce Bruno Retailleau

« Je ne peux pas m’engager dans un gouvernement où on ne me dit pas tout ». Sa parole était attendue. Invité du 13 heures de TF1, le président des LR, Bruno Retailleau, a réagi à la démission de Sébastien Lecornu ce lundi. « Hier, j’ai été reçu une heure trente dans le bureau de Sébastien Lecornu, quelques minutes avant que la composition du gouvernement ne soit donnée. Jamais il ne m’a dit… Il a caché qu’il y avait la nomination de Bruno Le Maire. Donc un problème de confiance. Quand on est dans une équipe, on a besoin de confiance. Les valeurs de la vie politique devraient être les valeurs de la vraie vie », lance le ministre de l’Intérieur démissionnaire, après un comité stratégique des LR.

« On promet une rupture et on se retrouve avec des chevaux de retour », ajoute l’ancien président du groupe LR du Sénat, qui souligne que l’ex-ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, nommé aux Armées, est « associé » à la situation des comptes publics, avec « mille milliards de dettes ». « Pas de confiance, pas de rupture, qu’est-ce qu’on peut faire ? Ce gouvernement concentrait toutes conditions pour être censuré », pense Bruno Retailleau.

Répondant à Sébastien Lecornu, qui a lâché qu’« il faut toujours préférer son pays à son parti », le président des LR rétorque : « Je fais le choix du pays. Je ne m’accroche pas à un poste, à un fauteuil. Je veux servir mon pays mais pas dans n’importe quelle condition ». Il ajoute n’avoir « à aucun moment pris cette décision sur des critères partisans. Le nombre de ministres, on s’en fiche. L’important pour moi, c’est que les Français ne soient pas trahis ».

Si « la clef de voute, c’est le Président » Emmanuel Macron, c’est « à lui de choisir » s’il dissout ou nomme à nouveau premier ministre. Mais « s’il y a une situation de blocage, alors il faudra retourner aux urnes. Mais je pense qu’il y a d’autres moyens avant d’en arriver là », dit-il sans plus de détail. Mais si la rupture est consommée aujourd’hui entre Renaissance et LR, Bruno Retailleau précise un point important : « Nous ne basculons pas dans l’opposition ». Mais il faut « une ligne claire », car « il y a une majorité nationale ».

13h18

« On appelle à ce que le NFP soit enfin au pouvoir », déclare la sénatrice écologiste Anne Souyris

« On ne se réjouit pas d’un échec de la démocratie », déplore Anne Souyris, la sénatrice écologiste pointe du doigt l’absence « de prise en compte des élections », avec « une situation qui se détériore à chaque fois, et ça ne va pas dans le sens du meilleur actuellement ». « Plus de budget », « pas de visibilité sur un nouveau gouvernement », « pas d’alliance sérieuse autour d’un projet majoritaire », énumère-t-elle, rappelant que le NFP « était arrivé en majorité à la dernière dissolution ».

Pour l’élue, contrairement au socle commun, au moment des élections législatives, le NFP disposait « d’une majorité relative certes, mais d’une majorité à l’Assemblée nationale, qui a été décidée par les Français et les Françaises » et pas par « une petite magouille dans un coin ». Contrairement aux « LR qui ont fait 6 % à chaque fois » et à qui « on a […] donné les rênes à chaque fois ».

« On appelle à ce que le NFP soit enfin au pouvoir, et qu’on ait une démocratie au pouvoir », déclare-t-elle, « parce que ni le président de la République, ni les partis de droite qui se sont succédé n’ont été capables de faire quoi que ce soit ». Déplorant un système « complètement dysfonctionnel », Anne Souyris avance qu’il « va falloir une constituante », « une proportionnelle » afin de « changer cette institution qui ne fonctionne plus ».

13h05

Le Rassemblement national continue d’appeler à un retour aux urnes

« Premier ministre de droite, Premier ministre de gauche… On arrête ! On retourne aux urnes. Et ce sont les Français qui vont décider ! », a martelé Marine Le Pen, cheffe de file des députés du Rassemblement national, au sortir d’une réunion avec Jordan Bardella, le président du parti. « On ne va pas changer de gouvernement toutes les 48 heures ! », a également abondé ce dernier devant des journalistes.

« Nous considérons que tout gouvernement, aussi macroniste soit-il, n’aura aucune légitimité pour agir. Plus le Président de la République patiente, plus il prend le risque de lasser la France sans budget et de prolonger l’instabilité », a expliqué Jordan Bardella évoquant « l’impasse démocratique et institutionnelle » dans laquelle se trouve le chef de l’Etat. « Plus tôt nous retournons aux urnes, et plus tôt nous laissons aux Français la possibilité de se choisir une majorité, plus tôt nous pourrons remettre le pays sur le chemin de la stabilité », estime l’eurodéputé. « Si les Français le veulent, nous, nous sommes prêts à gouverner », a-t-il ajouté.

12h30

« Il faut […] mettre en cause la légitimité du président de la République », affirme Jean-Luc Mélenchon

Lors d’une conférence de presse donnée par la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon appelle « à prendre à bras-le-corps le cœur du problème, c’est-à-dire le président de République et sa légitimité à continuer à décider dans de telles circonstances ». Dénonçant « l’acharnement d’Emmanuel Macron à vouloir décider le contraire de ce qui a été dit par les élections législatives » qu’il a convoquées, il estime que la « vie politique d’un peuple passe par ses institutions » et le respect de celles-ci.

« Il faut, pour répondre à cette situation, […] en revenir au peuple, mettre en cause la légitimité du président de la République, dans les formes institutionnelles que notre démocratie parlementaire permet : la destitution du président telle qu’elle est prévue par la Constitution », affirme Jean-Luc Mélenchon. Avant d’ajouter : « Cette destitution souhaitable, doit être possible », et de préciser qu’elle « est demandée par 104 députés à l’Assemblée nationale ».

Il invite « chacun et chacune », « à prendre sa part de responsabilité, car il estime que « d’une manière ou d’une autre », le peuple français sera convoqué pour donner son avis ».

11h50

« On ne va pas soutenir un gouvernement auquel on n’appartient pas », justifie le président de l’UDI et président du groupe centriste au Sénat Hervé Marseille

Interrogé par Public Sénat ce midi sur la démission prématurée de Sébastien Lecornu, le président de l’UDI et président du groupe centriste au Sénat Hervé Marseille a expliqué les raisons qui ont conduit l’UDI à « reprendre son entière liberté » et retirer son soutien au gouvernement hier soir. La décision a été annoncée à 23 heures sur X via un communiqué de presse. « Je n’ai pas quitté le socle commun, j’ai quitté le soutien au gouvernement, parce qu’il est apparu dès hier que les choix politiques faits par le Premier ministre nous plaçaient en dehors du périmètre de son gouvernement », a justifié le sénateur au micro de Public Sénat. « Nous avions deux ministres, Valérie Létard et Françoise Gatel, il s’est avéré que l’on a été remerciés sans ménagement et placés en dehors du gouvernement. On en a pris acte et tiré les conséquences. On ne va pas soutenir un gouvernement auquel on n’appartient pas, et avec un budget que nous ne connaissons pas, et qui contiendra certainement des mesures difficiles », a-t-il précisé. Le centriste se dit cependant « ouvert ». Il appelle à la nomination d’un nouveau Premier ministre par le Président de la République et redoute les effets d’une nouvelle dissolution. « Il faut trouver des solutions, entre le bloc central et les socialistes, il en va de l’avenir du pays », prescrit-il.

11h44

Valérie Pécresse évoque la piste d’ « un référendum »

En arrivant au conseil stratégique des Républicains, Valérie Pécresse a appelé à l’organisation d’ « un référendum sur des sujets qui concernent les Français », entre autres : « l’immigration » et « le rétablissement des finances publiques ».

11h30

Jean-Luc Mélenchon propose « une rencontre » aux « organisations fondatrices de la NUPES et du NFP »

Dans un post sur son compte X, le patron de la France insoumise fait le constat d’ « une situation politique sans précédent historique », qui nécessite une réponse « en redonnant la parole au peuple ».

Rappelant les résultats des dernières élections législatives, qui avaient vu naître un « programme de rupture du NFP », et le vote commun « la semaine dernière pour nos candidats aux fonctions de l’Assemblée nationale », Jean-Luc Mélenchon propose « aux organisations fondatrices de la NUPES et du NFP » de se rencontrer « cet après-midi », « afin d’envisager toutes les hypothèses ouvertes par cette situation ».

11h24

Emmanuel Macron doit « se [remettre] à présider notre pays », estime Xavier Bertrand

Alors que les Républicains se réunissent conseil stratégique à 11h30, Xavier Bertrand considère qu’ « il y a urgence » à ce que le président de la République « se remette à présider notre pays ». Le président du conseil régional des Hauts-de-France l’enjoint à « parler maintenant ».

Emmanuel Macron qui « a indiqué sa volonté d’aller au bout de son mandat » et avec sa « décision de la dissolution » en 2024, serait responsable de la crise politique actuelle, d’après Xavier Bertrand. Il doit ainsi « réparer cette faute », en s’exprimant « dans les heures qui viennent », car « les Français ont besoin de savoir ».

11h20

« Soit Emmanuel Macron dissout, soit il prend ses responsabilités, soit il nous met un premier ministre de gauche pour voir s’il est censuré », affirme Roger Karoutchi

A son arrivée au conseil stratégique des LR, où le parti était censé trancher son maintien ou non au gouvernement, le sénateur LR Roger Karoutchi pointe la responsabilité de Sébastien Lecornu, après l’annonce de sa démission. « Quand on a promis la rupture sur la forme et le fond, on fait de la rupture sur la forme et le fond. Et quand on ne l’a fait pas, on porte la responsabilité de ce qu’on fait », soutient-il. Le sénateur renvoie aussi la faute sur Emmanuel Macron. « Soit il dissout, soit il prend ses responsabilités, soit il nous met un premier ministre de gauche pour voir s’il est censuré dans trois semaines », ajoute le sénateur LR des Hauts-de-Seine. Et s’il y a une dissolution, « on investira nos candidats et ils iront aux élections », ajoute ce membre de la commission nationale d’investiture des LR.

11h04

Sébastien Lecornu « vient de démissionner avec dignité », salue Olivier Faure

Le premier secrétaire du PS s’est exprimé sur X : « Je me demandais s’il restait un gaulliste dans ce pays. Il en restait un, et il vient de démissionner avec dignité et honneur ».

10h53

Sébastien Lecornu : « Les conditions n’étaient plus remplies » pour exercer sa fonction

Après avoir remis ce matin sa démission au Président de la République, qui l’a acceptée, Sébastien Lecornu, Premier ministre le plus éphémère de la Vème République, est venu expliquer les raisons de son geste dans la cour de Matignon.
« Les conditions ne sont plus remplies pour exercer les missions de Premier ministre », a-t-il affirmé. Il a listé les trois raisons qui l’ont conduit à ce choix. D’abord, il accuse les formations politiques de ne pas avoir vu la « rupture profonde » que constituait son engagement, annoncé vendredi dernier, de ne pas avoir recours au 49-3. « Il n’y avait plus de prétexte pour une censure préalable », a-t-il affirmé. Il visait ici le Part socialiste, qui ne s’est pas satisfait de cette promesse et menaçait encore de censurer le nouveau gouvernement.
L’ancien locataire de Matignon a ensuite poursuivi sa critique des partis, les accusant de « continuer d’adopter une posture comme s’ils avaient tous la majorité absolue à l’Assemblée nationale ». « J’étais prêt à des compromis, mais chaque parti politique voulait que l’autre parti politique adopte tout son programme », a-t-il regretté.
Enfin, Sébastien Lecornu a déploré les négociations autour de la composition du gouvernement, qui n’étaient « pas fluides » et qui ont « donné lieu au réveil de certains appétits partisans, en lien avec la présidentielle ». Un tacle direct aux LR, qui, jusqu’à hier après-midi, avaient validé après un vote en interne la participation au gouvernement, mais qui se sont rétractés le soir venu. L’annonce des membres du gouvernement n’avait pas satisfait le président parti et ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui avait convoqué les instances du parti ce matin.
10h48

Marine Le Pen appelle Emmanuel Macron « à dissoudre l’Assemblée nationale »

« Une mesure de sagesse », reconnait Marine Le Pen, qui « règle la question de la censure ». A l’attention d’Emmanuel Macron, la cheffe de file du RN interroge : « Est-ce qu’il peut continuer à résister à la dissolution ? »

« En résistant de manière irrationnelle aux institutions », le président de la République « est en train de mettre le pays dans une situation extrêmement compliquée », condamne-t-elle. Considérant que « nous sommes au bout du chemin », elle « l’appelle à dissoudre l’Assemblée nationale », « seule décision sage dans ces circonstances », afin d’en « revenir aux urnes » et que « les Français donnent une direction au pays ».

10h30

« Nous n’avons rien à redouter pour nous-mêmes d’une dissolution », affirme le vice-président des LR François-Xavier Bellamy

Le vice-président des Républicains François-Xavier Bellamy a affirmé lundi que son parti n’avait rien « à redouter (..) d’une dissolution », excluant toute responsabilité de LR si Emmanuel Macron devait convoquer des législatives anticipées.

« Nous n’avons rien à redouter pour nous-mêmes d’une dissolution », a affirmé sur France Inter l’eurodéputé, rappelant que son parti a connu plusieurs succès ces derniers mois lors de législatives partielles. LR ne pouvait « offrir un dernier tour de piste » à la macronie, a-t-il ajouté.

10h10

Sébastien Lecornu qui a remis sa démission, va prendre la parole à 10h45 depuis Matignon

10h05

LFI demande « l’examen immédiat » de la motion de destitution d’Emmanuel Macron

La France insoumise demande « l’examen immédiat » à l’Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d’une douzaine d’heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon.

9h45

« Il y aura un retour aux urnes dans les prochaines semaines », réagit Jordan Bardella

Alors que le Premier ministre vient de remettre sa déposition auprès du président de la République, qui l’a acceptée, Jordan Bardella en appelle à une nouvelle dissolution : « Il y aura un retour aux urnes dans les prochaines semaines », et précise que « le Rassemblement national se tiendra prêt à gouverner ».

Le président du RN pointe du doigt Emmanuel Macron qui « n’a strictement rien compris » et « se replie sur ses derniers fidèles ». Selon lui, il ne peut y avoir « de stabilité retrouvée sans retour aux urnes et dissolution de l’Assemblée nationale ».

L’occasion aussi pour Jordan Bardella de convier des « militants et sympathisants Républicains, qui sont des patriotes sincères » et « qui ne se reconnaissent plus dans la manière dont la droite se dilue dans le macronisme », « à venir travailler à nos côtés ».

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