« Dans l'industrie on est du côté des 50 000 emplois non pourvus, avec une tendance à l'augmentation. Il y a des industriels qui refusent des commandes car ils n'arrivent pas à recruter. Du côté des services, on est autour de 200 000 emplois non pourvus » explique Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l'Économie et des Finances. « C'est tout l'enjeu de la mobilisation nationale pour l'emploi » poursuit-elle. « En France on crée des emplois et on ne trouve pas de candidats. On doit arriver à rapprocher les demandeurs d'emploi des compétences qui manquent »
Le plan du gouvernement ? « On doit arriver à passer de mesures macro à des mesures micro, il faut rapprocher les demandeurs d'emploi des compétences qui manquent, au plus près des territoires » explique la secrétaire d’État. Pour elle, cela passe par la mise en place de formations, mais aussi par la concertation avec les collectivités locales : « Notre objectif ? être à l'écoute de territoires, des entreprises et faire en sorte de concilier les deux » analyse-t-elle.
Interrogée sur la décision récente de la SNCF de faire appel à un constructeur de train espagnol alors que l’industrie française est en difficulté, Agnès Pannier-Runacher apporte des précisions : "L'entreprise espagnole a un site en France. Pour nous ce qui est important c'est le contenu emploi. Il ne faut pas se tromper de combat"