François Bayrou nommé Premier ministre
Après de longues consultations, Emmanuel Macron a nommé ce vendredi 13 décembre l’un de ses plus proches alliés comme nouveau Premier ministre, le maire MoDem de Pau François Bayrou.
Par Public Sénat
Publié le
Devant les parlementaires de la majorité, Emmanuel Macron a livré le 16 septembre la teneur des prochaines orientations et de la « deuxième phase de son quinquennat ». Cet « acte deux », le président de la République l’imagine avec une méthode nouvelle, et en abordant toutes les thématiques. « Ce qu’il veut c’est beaucoup d’humilité, de sérénité, écouter les Français, écouter le peuple et se sentir proches d’eux », a expliqué le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, présent lundi soir à la réunion. « L’Arc de triomphe c’est une image qu’on ne peut plus revoir, Emmanuel Macron a été marqué par cela. »
Emmanuel Macron s’est notamment emparé d’un sujet sensible : l’immigration. « Quand il dit aux parlementaires d’En marche : En Marche ne peut être un parti bourgeois, En Marche doit être le parti peuple », insiste l’ancien socialiste Didier Guillaume. « Les bourgeois n’ont jamais aucun problème. Par contre, le peuple a tous les problèmes. » Ce dernier estime que les deux dernières majorités ont échoué sur ce sujet. « Aussi bien dans le quinquennat de Nicolas Sarkozy que dans le quinquennat que dans celui de François Hollande nous n’avons pas réussi cette intégration. »
Avec une rhétorique inhabituelle, Didier Guillaume explique que le parti présidentiel doit répondre à plusieurs sujets, pas seulement sur l’emploi ou l’écologie. Y compris des sujets qui sont d’ordinaire les sujets au centre du programme du Rassemblement national. « Qui a les problèmes, qui se fait brûler sa voiture, qui est confronté au deal dans les quartiers ? Ce ne sont pas les riches, les chefs d’entreprise, les cadres. Ce ne sont pas les parlementaires ou les ministres », explique le ministre.
Didier Guillaume a également déclaré que la situation politique se résumait à une alternative avec l’extrême droite :
« Aujourd'hui, le choix dans ce pays est simple. Soit c'est le repli sur soi, le racisme, la xénophobie, la haine de l’autre. Soit c'est ce que nous essayons de faire sous l’autorité d’Emmanuel Macron, c’est la ligne politique d'Emmanuel Macron : regarder loin, élargir le champ, ouvrir, donner les possibilités pour les gens d'avoir une retraite demain, un travail, faire en sorte que la protection soit là, et en même temps ne pas être naïf sur tout un tas de sujets. »
Emission spéciale nomination du Premier ministre